Imágenes de páginas
PDF
EPUB

D. Quelles graces donne le Sacrement de Mariage, à ceux qui le reçoivent comme il faut ?

R. La grace de vivre chrétiennement,! de s'unir faintement, & d'élever leurs enfans felon Dieu.

D. Quand N. S. J. C. y a-t'il attaché cette grace, & quand a-t'il inftitué ce Sacrement?

R. Le fentiment le plus commun des Saints Peres, eft qu'il l'a fait lors qu'il a daigné fe trouver aux Nôces de Cana, & qu'il les a honorées, nonfeulement de fa préfence, mais encore du premier de fes miracles. (Joan. ij. I-10.)

D. Comment Jefus-Chrift a-t'il réta bli le Mariage dans fa perfection pri mitive?

R. C'est,

,

1o. En ce qu'il a voulu que le Mariage, felon fa premiere inftitution ne fût que d'un feul homme & d'une Leule femme; ce qu'il a fait en renouvellant

vellant & confirmant ces paroles dites au commencement: Ils feront deux en une feule chair ; & en ce qu'il a aboli la polygamie, ou pluralité des femmes que Dieu n'avoit permise aux Patriarches dans les premiers tems, que pour multiplier dans le monde fes adorateurs. (Gen. ij. 24. Math. xix. 5. 6.)

2o. En ce qu'il a défendu le divorce, que la Loi de Moyfe ne toleroit dans les Juifs, qu'à caufe de la dureté de leur cœur; mais qui étoit trés-oppofée aux deffeins de Dieu, à la nature & à la fin du mariage,& à fa premiere inftitution; & qu'il a confirmé, rétabli & perfectionné l'indiffolubilité du mariage. (Math. xix. 7-9. Marc. x. 4.Deut. xxiv. 1-4. Rom. vij. 2.)

3o. En ce que par la grace qu'il a attachée au Sacrement, il a adouci les peines inféparables de cet état, qu'il en a fantifié les devoirs, & qu'il a donné les fecours neceffaires remplir faintement.

pour

les

G

D. Que s'enfuit-il de ce que nous avons dit du Mariage, confideré comme Sacrement de la Loi nouvelle ? R. Il s'enfuit

1°. Que le Mariage parmi les Chrétiens, & tel qu'il fe reçoit dans l'Eglife, n'eft pas feulement une chofe bonne en foi & permife, mais fainte & fantifiante, pour ceux que Dieu appelle à cet état, & qui reçoivent chrétiennement ce Sacrement.

2°. Que c'eft avec un œil de foi & de pieté qu'il faut l'envifager, & non avec les yeux de la chair & de la concupifcence, qui ne s'occupe que de ce qui peut la fatisfaire, & qui fait oublier ce que Dieu demande & or

donne.

3°. Que toute l'attention des Fideles qui penfent à entrer dans cet état doit être de fe difpofer à y entrer chrétiennement & faintement, pour recevoir les graces attachées à ce Sacrement & fe fantifier dans cet état.

[ocr errors]

INSTRUCTION

II.

Des difpofitions éloignées qu'il faut ap→ porter au Sacrement de Mariage.

D.DEquoi doit-on être inftruit de

bonne heure

Sacrement de Mariage?

, par rapport au̟

R. Des difpofitions éloignées, qu'il faut apporter à ce Sacrement. D. Qu'entendez-vous par ces difpo fitions éloignées ?

R. J'entends celles qu'on ne doit pas feulement avoir dans la reception actuelle de çe Sacrement; mais qui regardent tous les tems qui précedent cet engagement.

D. Pourquoi dites-vous qu'il faut en être inftruit de bonne heure?

R. Pour éviter dans la jeuneffe, & dans tout le temps qui précede le mariage, tout ce qui pourroit mettre ob ftacle à la grace qu'on doit recevoir

dans ce Sacrement, & pour ne fe déterminer que fagement & chrétiennement au choix de cet état.

D. A quoy reduifez-vous ces difpo fitions éloignées ?

R. 1. A la vocation de Dieu pour cet état.

2o. A l'innocence de la vie, ou la penitence.

3°. A la pureté des intentions &

des vuës.

4°. A la refolution ferme & conftante de ne s'écarter

en

rien des Loix de Dieu, de l'Eglife & de l'Etat, pour entrer dans le mariage.

5°. A une connoiffance fuffifante des veritez de la Religion, des devoirs de la vie chrétienne, & des obligations de l'état où l'on pense à s'engager.

ARTICLE I.

De la vocation de Dieu pour le Mariage, &des moyens de la connoître.

D. La vocation de Dieu eft-elle ne

« AnteriorContinuar »