RI.

8. Aurelii Urfi, Maphai Barbari- M. A. ni, Claudii Contuli, Joannis Baptifta BONCIALauri, Vincentii Palettarii, M. Antonii Bonciarii, Academicorum Infenfatorum Carmina. Perufia 1616. in16. pp. 238. On ne voit ici de Bonciari, que trois Idylles, & deux Lettres en profe, depuis la p. 227. jufqu'à la p. 238.

9. Triumphus Auguftus, five de Sanctis Perufia tranflatis libri 1v. Perufia 1610. in-12. C'eft un Poëme.

10. Oratio in funere Joannis Vincentii Hondedai. Perufia 1605. in-4°. Ce difcours fut prononcé le 3. Mars de cette année 1605.

11. Oratio in Exequiis P. Thaddai Generalis Ordinis Eremitarum S. Auguftini, Perufia 1606. in-4°.

12. Seraphidos libri tres, aliaque pia Poëmata. Perufia 1606. in-12. Le Poëme, qu'il a intitulé Seraphis, roule fur l'indulgence de la Portioncu le.

13. Grammatica. Perufia 1600. in8°. Cette Grammaire Latine, qu'il compofa pour l'ufage de fes difciples, a été imprimée un grand nombre de fois.

Tome XXXII.

P

14. Trafymenus, five illuftrium exemBONCIA- plorum Decades dua. Perufia 1641. in

M. A.

F. DE MAU

CROIX.

12. tomus 2. continens tres alias Decades. Ibid. 1648. in-12. Cet Ouvrage ne parut que long-temps après fa mort par les foins de Marc-Antoine Bonciari le jeune, fon Neveu.

V. Auguftini Oldoini Atheneum Auguftum. Ce qu'on y trouve fur la vie de Banciari eft fort exact; mais le detail de fes Ouvrages eft extrêmement confus. Jani Nicii Erythrai Pinacotheca 1.Ludovici Jacobilli Bibliotheca Umbria.

FRANÇOIS DE MAUCROIX.

FRA

RANCOIS de Maucroix naquit à Noyon le 7. Janvier 1619. On l'envoya de bonne heure à Paris pour y faire fes études, & il y brilla dans tout le cours de fes Humanités.Senfible dèslors aux charmes de la Poëfie, il ne lui manqua pour devenir un très-bon Poëte de profeffion, que d'être né moins ennemi du travail.

La fituation de fa famille l'obli

gea, un peu malgré lui, à fe faire recevoir Avocat, & à frequenter le Barreau. Il plaida cinq ou fix fois avec fuccès: mais, quoiqu'il eût une grace infinie à parler, fa timidité naturelle, & l'horreur qu'il avoit la chicane le degoûterent bientôt de pour cette profeffion. Enfin ne pouvant refifter à l'ardeur qui le portoit vers les Belles-Lettres, il en fit fon unique occupation, & fe livra tout entier au plaifir de faire de vers.

On voulut dans ce temps-là l'engager à fe marier: fur quoi il fit l'Epigramme fuivante.

1

Ami, je vois beaucoup de bien
Dans le parti qu'on me proposes
Mais toutefois ne preffons rien ;
Prendre femme eft étrange chofe,
Il faut y penfer meurement.
Gens fages, en qui je me fie,
M'ont dit que c'est fait prudemment,
Que d'y fonger toute fa vie.

Il fe regla tellement sur cette ma-
xime, que lorsqu'on s'y attendoit le
moins il prit le parti de l'Eglife.
Un Canonicat de l'Eglife de Reims,

F. DE

MAU

CROIX.

CROIX.

F. DE qu'on lui refigna alors, & qui fut MAU- fuivi d'un autre benefice, lui fit quitter Paris à l'âge de trente ans, , pour fe retirer à Reims, d'où il ne fortit plus, que pour un voyage qu'il fit en Italie, & pour venir de temps en temps à Paris revoir fes anciens amis. Ce fut depuis fa retraite, qu'il compofa les Ouvrages que nous avons de lui; Ouvrages, qui égale-ment nombreux & utiles, font voir qu'il fçavoit mettre fon loifir à profit.

Il mourut à Reims le 9. Avril 1708. dans fa 90. année, ayant confervé jufqu'à fes derniers momens fa belle humeur & toute fa fermeté d'efprit.

Recommandable par fon efprit & fa capacité, il l'étoit encore plus par fa droiture, fa candeur & fa generoté. Quoique fon revenu fût fort modique, il ne laiffoit d'en faire part à ceux de fes amis, qui étoient plus favorifés des Mufes, que de la for

tune.

pas

Son ftile eft pur & élégant, mais un peu lâche; on lui reproche de n'avoir pas affez pris le tour des Auteurs qu'il a traduits.

Catalogue de fes Ouvrages,

F. DE

1. Homelies ou Sermons de S. Jean MAUChryfoftome au peuple d'Antioche, tra- CROIX. duits en François. Paris 1671. in-4°. On trouve ici la traduction de 24. Homelies. It. Augmentés en cette feconde édition des Homelies fur l'Incomprehenfibilité de Dieu, contre la fecte des Anoméens, avec les Panegyriques des SS. Philogene, Juventin, & Maxime de Sainte Pelagie. Paris 1689. in-8°. L'habile traducteur, dit le, Journal des Sçavans, n'a rien oublié pour exprimer dignement les penfées du plus éloquent de tous les Peres, & pour lui prêter des paroles, dont la force & la beauté approchaffent de celles qui le firent autrefois admirer par un des auditoires le plus délicat de l'Univers.

2. Hiftoire du Schifme d'Angleterre par Sanderus, mife en François. Paris 1675. in-12. It. Réimprimé en Hollande en 1683. & 1687. in-8°.

3. Les Vies des Cardinaux Polus & Campege, mifes en François. Paris 1677. in-12. Ces deux vies, qui font le fecond volume de l'Hiftoire du Schifme d'Angleterre, ont été tradui