peu qu'on fçache ce que c'eft que le Taffe rouzi frion titave, Mais, com me il fe peut faire qu'il fe trouvera quelques gens qui l'ignoreront; donnons leur en l'explica tion, afin qu'étant plus au fait, ils ne s'écrient plus fifort contre ce ti tre. Poiffon, fameux Comedien, que la mort a enlevé au Théatre, il y a plufieurs années, a fait une Comedie intitulée, le Sot vangé. Dans cette Piéce, M. Ragot voyant que Lubin, qui en est le Héros, c'est-à-dire, le Sot, ne peut réduire fa femme à la raison, lui parle ainfi : Scache qu'étant aux Antipodes, D'une femme, fût-ce un Démon, LUBIN répond. Pefte! l'admirable racine ! M. RAGOT. Du pied d'un arbre que j'ai vu „ LUBIN. Pefte! il étoit des plus habiles. M. RAGOT. Si ta femme en avoit tâté... LUBIN. Vraiment je veux bien qu'elle en tate. M. RAGOT. Tu la battras donc comme plâtre Et enfuite tu lui feras Faire tout ce que tu voudras. Elle viendra dans fa colere Te traiter comme à l'ordinaire: Tu tiendras ferme ce bâton, Qui vaut mieux que deux vertes gaules Tu lui fangleras les épaules Seulement de quinze ou vingt coups; Ce feroit bien là mon affaire: M. RAGOT. L'avoit éprouvé ; Ne connoiffois-tu pas ma femme LUBIN. Oui ; c'étoit une bonne lamme. M. RAGOT. Trois coups la rendirent d'abord Mettre quatre mots de grimoire, Et les dire; autrement, ma foi,, Les coups retourneroient fur toi. LUBIN. Ah! Je veux donc bien les apprendre, de rien entreprendre. Avant que de rien M. RAGOT. Oui, car il les faut prononcer LUBIN. Elle va revenir; je meure: |