M. RAGOT. Va, je ne te demande rien; Voici les mots; retien-les bien. Vraiment, pour ceffer d'être efclave... M. RAGOT. Taffe rouzi frion titave. On vient de voir par ce Dialogue, qu'on prétend que des coups de bâton, bien appliquez fur le dos d'une femme, en même temps qu'on prononce ces paroles,' Taffe rouzi frios titave, ont, par une admirable proprieté, le pouvoir de la rendre douce, fage, & fidele à fes obligations. Mais, ai-je dit souvent en moi-même, ne pourroit-on point trou ver quelque expedient moins violent & plus di gne de la focieté conju gale? Car enfin le bâton ne fied point du tour à cet égard dans la main d'un honnête homme, quand même, à la faveur de quelques favorables interprétations, on regarderoit cet instru ment impérieux comme un Bâton Paftoral, un Bâton de cérémonic, un Bâton de Confrerie, ou même comme les petits Bâtons de ces Charla tans, qui, felon eux, ont la vertu de faire ces prodiges qui nous éblouiffent. Y a-t-il rien de plus deshonorant, que de recevoir des coups de bâton? Y a-t-il rien auffi dont le corps s'accommode le moins? Accabler de douleur & de deshonneur une épouse! Eft-ce là une conduite pour rendre fon joug fupportable, pour l'exciter à fe plaire dans fa maifon & à y remplir yolontiers fes devoirs;pour en être vû avec plaifir; pour s'en faire aimer ? Ces confiderations, & bien d'autres que chacun peut concevoir en fa maniere, m'ont engagé à chercher des voyes plus judicieuses & plus douces, pour réduire les femmes à la raifon, fi elles s'en font écartées ; ou pour les y entretenir, si jufqu'à prefent elles ont fuivi exactement fes re gles; & ce font ces voyes plus judicieufes & plus douces, que j'appelle, Le Supplément de Taffe rouzi frion titave, En la place de ces quatre mots qui ne fignifient rien, j'en fubftitue quatre autres qui fignifient beaucoup; ce font ceux-ci; Am. Com. Pa. Rel. Le |