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compofe de farine & de fromage qu'on cuit dans le pot avec la vian de. Les Italiens en font fort friands. De-là vient apparemment Macaron, qui eft en France une petite patifferie, compofée d'amandes, de fucre, & de blancs d'œufs. De-là encore Macaronique, qui eft le nom d'une Poëfie burlefque, compofée de mots latins altérés & eftropiés, ou de mots des langues vulgaires, auxquels on donne des terminaifons latines. Macarone, en Italie, fe dit pour plaifant, groffier, ruftique; apparemment parce que les Macarons font la nourriture ordinaire des Payfans. Ainfi Poëfie macaronique fignifie une Poësie plaisament groffiere. Le plus fameux Poëme de ce genre eft celui d'un Bénedictin, nommé Theophile Folengi, qui le publia au quinziéme fiécle, fous le nom de Merlin Coccaye. On a remarqué que le caractere plaifant, dans la populace de chaque Pays, a été defigné par le nom de l'aliment favori de la Nation, Ainfi les Italiens appellent les plaifans de cette efpece, Macarone; les François, Jean potage; les Anglois, Jacques Poudings; les Hollandois, Piekle Harengs, &c.

MACE ou MASSE-D'ARME, f. f. Nom d'une espece de maffue, qui étoit autrefois une arme de Bataille; particuliérement pour les Prélats Eccléfiaftiques, que les devoirs de leurs terres obligeoient quelquefois d'aller à la guerre, & qui vouloient éviter de répandre le fang humain, fans être moins en état d'attaquer & de fe défendre.

MACER, f. m. Ecorce odorante, vantée par les Anciens, qui guerif foit le crachement de fang & la dyffenterie, & qui leur venoit des Indes ce qui a porté quelques modernes la prendre pour la canelle ou le macis. MACERATION, f. f. Mot tiré du latin, dont les Chymiftes ont fait le nom d'une de leurs opérations. On appelle maceration l'action de faire tremper à froid, dans le vinaigre ou dans une autre liqueur acide, quel que médicament, pour en perfectionner la vertu. Macération du corps fe dit anffi pour mortification.

ACERER, v. act. Terme de vie dévote. Macerer la chair, c'eft la tourmenter par des mortifications, la faire maigrir, fuivant la fignification du mot dans fon origine latine.

MACERON, f. m. Plante, qui eft une espece d'ache ou de perfil fort commune en Afie & bonne pour la toux, pour les ulceres, pour les feiatiques.

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MACHABE'ES, f. m. Nom de quatre Livres de l'Ancien Teftament dont les deux premiers feulement font canoniques, & qui contiennent l'hiftoire de fept freres Juifs, furnommés Machabées, qui furent perfécutés pour la défenfe de leur foi, avec d'autres événemens hiftoriques qui regardent le Peuple de Dieu.

MACHAO, f. m. Oiseau du Brefil noir & verd, qui a les pieds jaunes & le bec rouge. On vante fa beauté.

MACHECOULIS f. m. Vieux mot, qui fe dit encore de certaines galeries faillantes, dans les vieux Châteaux & aux anciennes Portes des Villes, d'où l'on jettoit autrefois des pierres pour empêcher qu'on n'en approchât.

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MACHEFER, f. m. Efpece d'écu me ou de craffe de fer, qui en fort dans la forge & qui fert à divers ufages.

MACHEMOURE, f. f. Terme de mer. On donne ce nom aux miettes da bifcuit brifé.

MACHIAVELISME, f. m. Syfte me de politique, aint nommé de Machiavel fon Auteur, où l'on prétend établir que les Princes & les. Miniftres d'Etat doivent aller à leur but fans égard pour la Religion l'honneur, & la Justice.

MACHINE, f. f. gr. Nom génerat de tout inftrument, fimple ou compo fé, qui fert à produire quelque effet. On en a fait le verbe machiner, qui fignifie inventer, préparer des moyens pour faire réunir quelque entreprife. Celui qui n'agit que par les lumieres & les impulfions d'autrui eft traité de machine, parce qu'il n'a qu'un mouvement machinal. Un Machinifte eft celui qui fait profeffion

d'inventer

d'inventer, de composer, &AMaire agir des machines.

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MACHINOIS f. m. Outil qui fert aux Cordonniers pour blanchir leurs points. Machiner les points c'eft y paffer le machinois.

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MACHURAT, f. m. Nom d'un apprenti Imprimeur, qui ne fait pas encore fon métier. De-là machurer, qui fignifie, dans ce langage, tirer une feuille fans netteté, la barbouiller faute d'adrefle.

MACIS, f. m. Drogue Aromatique, qui eft une petite écorce intérieure & rougeâtre dont la noix mufcade eft enveloppée dans fa maturité. Les Médecins s'en fervent pour fortifier l'eftomac & contre plufieurs maladies. On en tire une huile, qui elt auffi fort utile.

MACLE, f. f. Terme de Blafon, qui eft le nom d'une forte de lozange, percée au centre en forme auffi de lozange; ce qui fait la différence des ruftres, qui font percées en rond. C'eft auffi le nom d'un petit fruit de la groffeur d'une noix, qui croît fur une efpece de trefie d'eau.

MACOCO, f. m. Mot Afriquain du Pays de Congo, qui fignifie grande bête, & qui eft le nom d'un animal cornu de la groffeur du cheval.

MACOCQUER, f. m. Efpece de melon de la Virginie, dont on vanre le goût. Les Habitans fe fervent de fon écorce pour en faire une forte d'inftrument, en y mettant de petites pierres, qui rendent un fon lorfqu'elles font fecouées méthodique

ment.

MACONNERIE, f. f. Nom d'un art qui confifte à ranger des pierres avec du mortier ou quelqu'autre liaifon. L'ouvrage même le nomme auffi maçonnerie. On distingue la maçonnerie en liaison & la maçonnerie en blocage. La premiere eft celle où les pierres font pofées les unes fur les autres & les joints de niveau. L'autre est celle qui eft compofée de menues pierres d'inégale grandeur, jettées à bain de mortier. Il y a une troifiéme maçonnerie qu'on appelle maçon nerie en échiquier ou à échiquier, lorfque les joints des pierres font obli ques.

MACREUSE, f. f. Oifeau de Mer, qui est une efpece de canard, mais dont le fang eft fi froid qu'il tient de la nature du poiffon.

MACUCAGUA, f. m. Efpece de Faifan du Brefil, dont la chair eft fort délicate. On en diftingue plufieurs fortes.

MACULATURE, f. f. Nom qu'on donne au gios papier gris dont on fait des enveloppes. En termes d'Imprimerie les maculatures font des feuilles mal tirées, auxquelles il manque quelque chofe & qui ne font propres qu'à fervir d'enveloppes pour les envois de livres."

MACULE, f. f. Mot tiré du latin, qui fignifie tache, & qui ne se dit que des taches qu'on découvre fur le difque du Soleil. Scheiner, Allemand, eft le premier qui les ait étudiées. Enfuite elles ont été observées foigneufement par Galilée, Flamftead, Caffini,

&c.

MADIER, f. m. Nom de plufieurs picces de bois qui font clouées à d'égales diftances fur la carene d'une galere.

MADRAGUE, f. m. On appelle Madrague la pêche du thon, fur les bords de la Méditerranée.

MADRE', adject. Mot d'origine ancienne, mais douteufe, qui fe dit pour tacheté, marqueté de diverfes couleurs. On dit dans ce fens, qu'un léopard eft madré. On appelle bois madré, du bois dans lequel on voit des taches rembrunies comme dans le hêtre. Mais pourquoi difoit-on autrefois fin comme madre? Et pourquoi dit-on encore aujourd'hui madré pour fin? Du Cange répond qu'il y avoit autrefois à la Cour un Officier, dont le titre étoit Madrinier, qui étoit chargé du foin des vafes du Roi, & que ces vafes étoient d'une pierre qui s'appelloit madre. Le même Auteur croit que c'étoit l'onice.

ON appelle Madreure les veines en bois, & les taches que certains animaux ont fur la peau.

MADRIER, f. m. Mot formé apparemment du mot Espagnol, qui fignifie bois. En general on appelle madrier une planche de bois fort

épaiffe. Il y a diverfes fortes de madriers pour divers ufages. MADRIGAL, f. m. Nom d'une petite piece de Poelie galante, qui n'a pas dé régles fixes pour le nombre ui pour la mesure des vers. Ce mot vient de l'Italien.

MADRISE, f. f. Arbre de l'Ifle Madagascar, dont le bois eft de couleur violette au centre du tronc. MAESTRAL, f. m. Nom qu'on donne fur la Méditerranée au vent qui fe nomme Nord-Oneft fur l'océan. Il s'appelle aufi Galliege. On dit que la Bouifolle maeftralife, lorsque l'aiguille aimantée tournant du Nord à l'Ouest, la variation devient occidentale.

MAGA, f. m. Arbre des Indes Occidentales, dont le bois eft extrênement dur & n'eft pas fujet aux

vers.

MAGDALON, f. m. Mot tiré du grec, dont on a fait le nom d'un petit rouleau d'onguent ou d'autres drogues qui fe vendent chez les Apotiquaires.

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MAGISTERE, f. m. Nom que donnent les Chymiftes à un corps mixte exalté & perfectionné par des opérations & des mêlanges qui le déchargent de fes impuretés fans altérer beaucoup fa fubftance. Magiftere de fouffre. Magiftere de tartre. Magiftere de perle & de coraux.

MAGMA, f. m. Mot formé du grec, qui fignifie en langage de Pharmacie, ce qui refte au fond des vaiffeaux où l'on a fait un onguent; la lie, le marc.

MAGNESTRE, f. f. Efpece de pierre, ou de fofile noir, qui entre dans la compofition du verre, pour lui donner de la blancheur, mais qui produit un effet contraire fi on l'y fait entrer en trop grande quantité. On fait diffoudre aufi la Magneftre pour en peindre les pots de verre, auxquels elle donne une couleur bleue.

MAGNETISME, f. m. Mot formé du fubftantif latin qui fignifie pierre d'aimant. On appelle magnetif la vertu par laquelle l'aimant attire le fer, & l'on a étendu ce nom

me,

à toute action fecrette & naturelle d'un corps ou de fes parties fur un autre corps. Ainfi l'on dit fort bien le magnetisme de la fympathie. On a fait paffer auffi dans notre langue le mot latin magnes. Les Médecins appellent magnes arfenical une compofition d'antimoine cru de fouffre jaune & d'arfenic blanc, qui préferve de la pefte & des odeurs malignes par fa vertu magnetique.

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MAGNEY, f. m. Arbre des Indes Occidentales dont les feuilles donnent une espece de chanvre, dont on fait de la ficelle & des cordes. Ces feuilles font épineufes & canelées. L'arbre s'éleve d'environ vingt pieds. Sa moelle fert aux Peintres & aux Sculpteurs.

MAHALEB, f. m. Mot Arabe qui eft le nom d'une plante dont les noyaux s'employent pour les favons odoriférans & autres compofitions des Parfumeurs. Elle eft auffi de quelque ufage en Médecine.

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MAHONNE f. f. Nom d'une petite galeaffe Turque, moins grande que les nôtres.

MAHOT, f. m. Arbriffeau marécageux d'Amérique, dont l'écorce coupée en aiguillettes fert de cordes aux Habitans, fur-tout pour lier le tabac, & pour attacher les rofeaux fur les toits des cabanes.

MAHUTE, f. f. Terme de Faurconnerie, qui fe dit du haut des aîles proche du corps, dans les oifeaux de proie.

MAJEUR, adj. Mot tiré du latin, qui fignifie plus grand, mais qui prend differentes acceptions en François. On appelle majeur, celui qui eft parvenu à l'âge où les loix permettent de difpofer de fon bien & de foi-même. C'est vingt-cinq ans. Nos Rois font majeurs à quatorze ans. Ton maieur, en mufique, eft celui qui paffe le ton mineur d'un demiton. On appelle majeure ordinaire, en termes de Sorbonne, l'acte de Theologie qui termine la licence, & où l'on ne foutient que de la pofitive pendant tout le jour. En termes de Logique on appelle majeure la premiere propofition d'un Syllogifme.

MAIGUE,

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MAIGUE, f. m. Poiffon de la Méditerranée , que les Italiens appellent Umbrino.

MAILLE, f. f. Petite monnoie de cuivre qui n'eft plus en ufage, mais qui valoit la moitié d'un denier. Les Lorrains ont eu une monnoie d'or qui fe nonimoit maille de Lorraine. On appelle maille, dans un perdreau, les taches qui fe forment fur fon plumage lorfqu'il commence à fe fortifier. Un Perdreau maillé, est un perdreau de bonne grandeur. En termes de Blafon, maille fe dit d'une boucle ronde fans ardillon. Maille de filet elt un petit quarreau dont on donne la forme à la ficelle. En ce fens, mailler fignifie faire des mailles de filet. Maillofange. En termes de Jardinage, mailler, c'eft tracer en grand, fur le terrain, un deffein graticulé de parterre. On appelle fer maillé, un treillis dormant de barreaux de fer, dont les mailles font quarrées ou en lofange.

ler en

MAIN DE JUSTICE, f. f. Nom qu'on donne à une espece de fceptre, terminé par la figure d'une main d'yvoire, qu'on met dans la main de nos Rois lorfqu'on les peint avec leurs habits royaux.

MAIN-MORTE, f. f. Terme de Droit civil & canonique. On appelle Gens de main-morte tous les Corps Eccléfiaftiques, foit féculiers ou réguliers, qui font cenfés ne pas mourir parce qu'ils fe renouvellent continuellement. On dit d'un fief ou d'un héritage, qu'il eft en main-morte, lorfqu'il tombe dans cette condition, parce qu'il devient alors inaliénable; mais ce privilége vient d'être modifié par une ordonnance du Roi. Voyez AMORTISSEMENT. Il y avoit autrefois, dans quelques Provinces, des familles qui fe nommoient Main-mortes, parce qu'étant de condition Serve, tout ce qu'elles poffédoient retournoit au Seigneur dans certains cas.

MAJOR, f. m. Mot purement latin, qui fignifie Plus grand, & dont on a fait le titre de divers Officiers militaires dont les fonctions regardent la difcipline & le commandement. Major général de l'Armée. Ma

jor de Brigade. Major d'un Régiment de Cavalerie ou d'Infanterie. Major d'une Place de guerre.

MAJORASQUE, f. m. Mot tiré de l'efpagnol, qui fignifie un droit d'aîneffe en Efpagne, par lequel les aînés des Ducs & des Grands fuccé-, dent aux principales terres de leur Maison, fans aucun partage avec les` cadets.

MAJORDOME, f. m. Mot tiré de l'italien & compofé du latin. C'est un titre d'Officier domeftique, qui gouverne l'intérieur d'une maison. On donne auffi ce nom, fur mer, à un Officier de galere qui a foin des vivres.

MAIRAIN, f. m. Nom qu'on donne à de petites planches de bois de chêne refendu, dont on fait des panneaux & d'autres ouvrages de me nuiferie, & aux petites piéces de bois dont fe font les tonneaux.

MAIRE, f. m. Mot formé de Major, comparatif latin qui fignifie Plus grand. C'eft le titre du premier Officier d'une Ville. Le Maire eft à la tête des Echevins. L'origine de ce nom eft d'au tant moins douteufe, que dans plufieurs villes de Picardie on dit Mayeur. Anciennement le Maire du Palais étoit le premier Officier de la Couronne.

MAL, f. m. Mot tiré du latin qui fignifie douleur, infirmité, accident facheux, de corps ou d'efprit.

En

y joignant d'autres mots, on en a fait le nom de plufieurs efpeces par ticulieres de maladies. Ainfi mal de mere eft une fuffocation qui arrive aux femmes lorfque la matrice remonte. Mal de cœur eft un foulevement de cœur, caufé par quelque dégoût. Mal de mer eft un défordre d'eftomac, qui produit, fur mer, des vomiffemens & des agitations fort violentes dans ceux qui ne font pas accoutumés à la navigation. Mal de terre eft le fcorbut. Mal de rate eft une maladie caufée par les vapeurs qui s'élevent de la rate au cerveau. Mal d'enfant eft le travail d'une femme qui accouche. Mal caduc, ou le haut-mal, eft l'épilepfie. Mal de Naples eft la groffe vérole, que les Anglois appellent mal de France ou mal

Dd

François. Mal d'avanture eft une petite apofthume aux doigts, caufée or dinairement par quelque piqûure, &c. En termes de Fauconnerie, mal fubtil eft une espece de caterre, qui tombe dans la mulette des oiseaux & qui les empêche de digérer.

MALABATHRUM, f. m. Huile aromatique, que quelques-uns confondent avec le Nard des Indes, & qui fe tire d'un arbre de même nom dans le pays de Malabar. D'autres prétendent que le véritable Malabathrum eft une feuille qui a fon efpece propre, & qui croît dans les marais des Indes, où elle nage fur l'eau fans

racine.

MALACHITE, f. f. Mot formé du fubftantif grec qui fignifie Mauve. C'est le nom d'une pierre précieuse dont la couleur tire un peu fur celle de la Mauve, & tient le milieu entre celle du Jafpe & celle de la Turquoise. On en diftingue plufieurs fortes, dont la plus eftimée eft celle qui approche le plus de la Turquoise.

MALACIE, f. f. Mot grec, qui fignifie mol ou plûtôt molleffe, & dont les Médecins ont fait le nom d'une maladie de l'eftomac, qui fait défirer vivement certains mêts ufités, & qui en fait manger avec excès.

MALACTIQUES, f. m. Mot grec, qui fignifie ce qui a la vertu d'amollir. C'est le nom qu'on donne aux médicamens qui ont cette propriété, tels que la mauve, la graine de lin, &c.

MALADIES SATURNIENNES f. f. On donne ce nom au fcorbut, au mal hypochondriaque, à la goutte vague & à la mélancolie hypochondriaque; ce qui vient apparemment de fa Planéte de Saturne, que les Aftrologues croient feche, froide & malfaifante, parce qu'elle eft la plus éloignée de la terre & celle dont le mouvement paroît le plus lent.

MALAGUETTE, f. f. Efpece de poivre, qui fe nomme auffi graine de Paradis, à caufe de fes excellentes propriétés, & grand Cardamome. Il a donné fon nom à une côte occidentale d'Afrique, où il en croît beaucoup. Son fruit eft rouge; fa chair

.

blanche & d'un goût piquant; fa graine eft noire.

MALANDRES, f. f. Nom que les Charpentiers donnent à certains nœuds pourris qui fe trouvent dans le bois à bâtir. En toifant les piéces aux Marchands, on rabbat les malandres. C'est auffi le nom d'une maladie des chevaux, qui confifte dans des galles au pli du genou, d'où il coule des eaux mordicantes, lorfqu'elles viennent à crever.

MALEBESTE, f. f. Inftrument de mer, qui fe nomme auffi petaraffe. C'eft une hache à marteau, qui fert particulierement à pouffer l'étoupe en calfatant un vaiffeau.

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MALETOTE, f. f. Vieux mot. qu'on croît formé du latin, en faifant venir tôte du verbe qui fignifie lever. Ainfi maletôte fignifieroit ce qui eft mal-levé, c'eft-à-dire, injuftement. Auffi le peuple donne-t-il ce nom aux impôts qui lui déplaifent, & le nom de Maletétiers à ceux qui s'enrichiffent en les levant. On lit dans le Dictionnaire de Nicod, à l'occalion de Maletôte: "De ce nom fut dit cet impôt que Nicolas Gilles, en la vie du Roi Philippe le Bel, ,, nomme exaction grande & non accoutumée, qui fe fit l'an 1296 par ,,le Royaume de France, pour le fait de la guerre contre les Anglois; premierement fur les Marchands & Laiz feulement, puis fur le centiéme, & derechef fur le cinquantiéme de tous les biens, tant des Laiz que des Clercs.

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MAL-FACON, f. f. Mot compofé, qui fe dit, en termes d'Art, des défauts qui fe trouvent dans la façon d'un ouvrage. Ainfi un Couvreur qui emploie de la tuile mal cuite, un Charpentier qui met en œuvre du bois défectueux, un Serrurier qui emploie du fer aigre ou cendreux, &c. font accufes de malfaçon.

MALHERBE, f. f. Herbe commune dans nos Provinces méridionales, qui a l'odeur forte, & qui fert aux Teinturiers.

MALICE, f. f. lat. Voyez MALIS GNITE',

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