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MALICORIUM, f. m. Mot latin - compofé, qui fignifie écorce de pomme, & qui le dit de grenade. Le MaliCorium a des qualités très-aftringentes. MALIGNITE', f. m. Mot tiré du latin. En termes de Médecine, la malignité, dans les maladies, eft un degré peftilentiel de contagion, qui fe reconnoît à divers fymptômes. Cette fievre eft maligne. Il y a de la malignité dans cette fievre. Dans le fens moral, malignité fignifie une difpofition de l'ame qui porte à faire du mal avec envie de nuire. Ainfi malignité emporte beaucoup plus que malice, qui ne fignifie que difpofition à fe réjouir aux dépens d'autrui par des rules badines & agréables. Auffi la malice fe nomme-t'elle malice noire, quand elle eft pouffée fi loin qu'elle touche à la malignité. Il y a la même différence entre malin & malicieux.

MALINE, f. f. Terme de mer, qui fe dit des tems de grande marée, c'eft-à-dire, de l'état de la mer au plein & au défaut de la Lune.

MALLEABLE, adj. Mot formé du fubftantif latin qui fignifie marteau. 11 fe dit de tout ce qui eft fufceptible de l'action du marteau. On cherche le moyen de rendre le verre malleable, & l'on prétend qu'il avoit été découvert du tems de Neron, mais que l'invention en eft morte avec l'au

teur.

MALLEOLE, f. m. Mot latin, qui fignifie petit marteau. Les Médecins donnent ce nom à l'os qui forme la cheville du pied, à caufe de fa forme. MALT, f. m. Nom que les Anglois donnent à l'orge préparé pour faire de la bierre & d'autres liqueurs, par lefquelles ils fuppléent au défaut

de vin dans leurs Ifles. Les droits fur

le Malt font un des principaux fonds du revenu public.

MALTE, f. f. Chevaliers de Malte. Ordre Militaire, inftitué au douzième fiécle, fous le nom de S. Jean de Jeru Jalem, le plus illuftre & le plus confidérable de la Chrétienté, qui demande quatre races de nobleffe tant du côté paternel que du maternel.

MAMELUQUES ou MAMELUS,

f. m. Nom d'une fameufe Dynaltie qui regna long-tems en Egypte. C'étoit, dans l'origine, une troupe de mille Efclaves Turcs & Chrétiens achetés des Tartares par Melicffalch qui les ayant formés pour la guerre, les éleva aux premieres dignités de l'Empire.

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MAMEYA, f. m. Arbre de l'Ámerique, commun dans la province de Panama, dont les feuilles font plus longues que larges; & qui produit un beau fruit rond dont la chair reffemble à celle du coing, avec des noyaux fort amers.

MAMEYE, f. f. Excellent fruit d'un bel arbre de la province de Tabafco en Amerique. Les mameyes font de la groffeur du poing, & couvertes d'une écorce affez rude. Les feuilles de l'arbre reffemblent à celles du noyer, mais font plus grandes.

MAMMALE, adject. On appelle veines mammales, celles des mammelles qui naiffant de la fous-claviere, s'étendent en plufieurs rameaux jufqu'au nombril.

MAMMELLE, f. f. En termes de Sellier, les mammelles d'une felle font les endroits où finit le garot dont eft compofé l'arçon de de

vant.

MAMMELON, f. m. Petit bout des mammelles. On appelle mammelons de la langue, des parties nerveufes qui traverfent la membrane reti➡ culaire, & qui fervent à la fenfation du goût lorfqu'elles font ébranlées par les fels des alimens. Un mammelon de gond, eft le bout du gond qui fort hors du bois ou de la pierre & qui entre dans le repli de la barre de fer. Le bout d'un treuil, s'appelle auffi mammelon.

MAMMILLAIRE, adj. lat. Mot formé de mammelle. On appelle muf cle mammillaire, le mufcle qui fert à baiffer la tête; & apophyses mammillaires, deux petites tumeurs affez femblables à des mammelles, qui font fous les ventricules du cerveau, & qu'on croit les organes de l'odorat.

MAMMO, f. m. Grand arbre de Nigritie, dont le fruit eft une espece de prune blanche, qu'on emploie

divers remedes, & qui fe conferve pendant toute l'année.

MAMOERA, f. m. Arbre du Brefil, dont le fruit, qui fe nomme Mamaon, eft purgatif. La chair en eft jaunâtre, & remplie de plufieurs grains noirs & luifans, de la groffeur des petits pois. On diftingue le Mamoëra mâle & le Mamoëra femelle. Le mâle ne porte que des fleurs, & l'autre ne porte que du fruit.

MANAGUAIL, f. m. Efpece d'heriffon de la nouvelle Efpagne, qui eft couvert de pointès & dont la chair eft excellente.

MANATE ou MANATE'E, f. f. Vache marine, qui eft commune fur les côtes du Pérou & dans plufieurs parties des mers d'Afrique. Voyez LA

MANTIN.

MANCELLE, f. f. Petite chaîne attachée au collet des chevaux de voiture, & qui fe termine par un grand anneau qui fe met au limon. MANCENILLIER, f. m. Arbre très-commun aux Antilles & dans plufieurs parties de l'Afrique, qui produit des pommes très-dangereufes, nommées Mançenilles. Ceux qui après en avoir mangé, n'avallent pas auffi-tôt une cuillerée d'huile d'oli

ve,

ne peuvent trouver de remede contre la mort. Le fuc qui fe trouve fous l'écorce de l'arbre, eft auffi un poifon dangereux, dont les Sauvages fe fervent pour empoifonner la pointe de leurs fléches. On prétend que l'ombre même du Mancenillier eft nuifible, & que la viande cuite au feu de fou bois, contracte des qualités qui le font auffi. Comme il croît le long de la mer & des rivieres, fes pommes rendent venimeux le poiffon qui en mangent, lorfqu'elles ne lui font pas auffi mortelles qu'aux hommes; & l'on s'abftient, dans cette faifon, de manger particulierement des crabbes. Il n'y a qu'un animal nommé l'Artos, qui mange des Mancenilles fans danger. Ces pommes reffemblent parfaitement à nos pommes d'Apis.

MANCHE, f. f. Nom d'un fourneau d'affinage pour les monnoies. En termes de Guerre, on appelle manches les ailes d'un bataillon. On dit man

la

che de main droite, manche de main gauche, & chacune fe divife en demimanche, en quarts & en demi-quarts de manche, fur-tout lorfqu'on défile. En termes de Mer, on appelle manche d'eau un long tuyau de cuir, qui fert à conduire au fond de cale, jufqu'aux futailles, l'eau qu'on embarque; & manche de pompe, un autre tuyau gaudronné, qui reçoit de pompe T'eau qu'on en fait fortir. Manche eft mafculin lorfqu'il fe dit de la partie de quelque inftrument qui fert à le prendre. On a donné le nom de la Manche au détroit qui fépare la France de l'Angleterre. Manches de velours eft le nom d'une forte d'oifeaux qui font communs vers le Cap de Bonne Efpérance, & qui se nourriffent de poiffons. Ils ont le bout des aîles noir, & le refte du corps blanc. On les rencontre par troupes, qui flottent fur l'eau.

MANDARIN, f. m. Nom que les Portugais ont donné à la Nobleffe Chinoife. On diftingue à la Chine neuf ordres de Mandarins, qui portent différentes marques auxquelles on reconnoît leur rang. Il y a des Mandarins lettrés, qui font chargés de l'adminiftration des affaires civiles & de la juftice; & des Mandarins militaires, qui commandent la Milice. Cette Nobleffe n'eft pas héréditaire. Tout Mandarin eft choifi, après de longs examens, pour l'ordre auquel il eft élevé; & les grandes villes de l'Empire ont des Colléges où fe font les études qui donnent droit d'aspirer à ces hautes diftinctions.

MANDAT, f. m. Mot tiré du latin, dont on a fait le nom d'un refcrit du Pape, par lequel il mande ou donne ordre à un Collateur de pourvoir quelqu'un du premier Bénéfice qui fera vacant par mort. On appelle Mandataire celui qui demande un Bénéfice en vertu d'un Mandat Apoftolique. Les Mandats furent introduits en France fous Clement V, lorfqu'il eut établi fon fiége à Avignon; mais ils n'y font plus en ufage.

MANDORE, f. f. Nom d'un inftrument de mufique, qui eft une efpece de luth. La Mandore n'a ordi

Hairement que quatre cordes. Celles qui font à fix cordes s'appellent Mandores luttées, parce qu'elles approchent plus du luth.

MANDOUAVATE, f. m. Arbre de Madagascar, dont le bois fert à faire des poignées pour les Zagaies. Il porte pour fruit une efpece de noifette, & fon écorce eft couverte de petites pointes.

MANDOUTS, f. m. Serpent de Madagascar, qui fe nourrit de rats, & d'oifeaux qu'il furprend dans leur nid. Sa groffeur eft celle du bras. Il n'eft pas venimeux.

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MANDRAGORE f. f. Plante finguliere, dont on diftingue deux efpeces. La noire, qui paffe pour la femelle, & dont les feuilles reffemblent à la laitue. Elle porte une forte de pommes cornues, qui contiennent une graine noire. Ses racines font grandes, couvertes d'une écorce noire fort épaiffe, & blanches en dedans. La Mandragore mâle produit des pommes plus groffes du double, couleur de faffran, & d'une affez bonne odeur. La Mandragore eft un puiffant narcotique, mais d'un ufage dangereux. On lui attribue d'ailleurs des vertus fabuleufes; & ce qu'on dit de la reffemblance de fes racines avec le corps humain, n'eft fondé que fur l'artifice de quelques Charlatans qui

en ont taillé dans cette forme.

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MANDRIN, f. m. Inftrument de Serrurier, qui fert à percer le fer à chaud. Il y a différentes fortes de mandrins, qui font des poinçons gros eu menus ronds ou quarrés, fuivant la grandeur & la forme qu'on veut donner au trou. Les mandrins des Tourneurs, font des morceaux de bois de différentes formes, entre lefquels ils font tenir les ouvrages délicats qui ne peuvent être tournés entre les pointes.

MANDUCATION, f. f. Mot formé du verbe latin qui fignifie manger. Il n'eft en ufage qu'en parlant du corps de notre Seigneur dans l'Euchariftie. Manducation réelle. Manducation en figure.

MANEAGE, f. m. Mot formé de main, qui fignifie, en termes de Mer,

le travail que les Matelots font avec les mains, pour charger & décharger mille chofes fans falaire particulier.

MANEGE, f. m. Exercice qu'on fait faire à un cheval pour le dreffer. On donne auffi ce nom au lieu où fe fait cet exercice. Manege par haut fe dit de la maniere de dreffer les fauteurs, par courbettes, par croupades, &c. qui s'appellent airs relevés. Dans le fens figuré, manége se diɛ des moyens compofés, des refforts des rufes par lefquelles on s'efforce d'arriver à fon but.

MANEQUIN, f. m. Nom que les Peintres & les Sculpteurs donnent à une figure de bois ou de cire, qui leur fert à disposet les draperies de leurs ouvrages. On appelle auffi manequin une forte de panier haut & rond, qui eft ordinairement d'ofier.

MANES, f.m. Certaines Divinités des Anciens, que les uns prenoient pour les ames humaines, parées du corps; d'autres pour des Dieux infernaux; d'autres pour les Dieux des morts; d'autres enfin pour les Dieux de la nuit, & qui regnoient entre le Ciel & l'Enfer. On offroit des facrifices aux Manes, pour les invoquer, pour les appaifer, &c.

MANGA, f. m. Voyez MANGO. MANGANESE, f. f. Nom d'une pierre qui reffemble à l'aimant par fa couleur & fa pefanteur, & qui étant mêlée avec le faffran, dans les émaux, forme une couleur de pourpre. Les Verriers s'en fervent auffi pour donner une couleur rougeâtre à leurs matieres.

MANGAZAHOC, f. m. Efpece d'âne fauvage de l'Ile de Madagascar, qui a les oreilles fort longues & le cri d'un âne.

MANGEURE, f. f. Terme de Chaffe. C'est le nom qu'on donne aux pâtures des loups & des fangliers.

MANGLE, f. m. Nom que quelques-uns donnent à l'arbre que nos Voyageurs nomment plus communément Peletuvier. Voyez PELETU

VIER.

MANGO, f. m. Fruit des Indes orientales, qui reffemble à un gros concombre, & qui fe confit au fel &

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MANICHORDION, f. m. Inftrument de mufique, qui s'appelle autrement épinette fourde; & qui n'eft effectivement qu'une forte d'épinette à foixante-dix cordes, revêtue de drap depuis les mortoifes des fautereaux jufqu'au clavier, pour rendre le fon plus doux en l'étouffant.

MANIE, f. f. Mot tiré du grec, qui fignifie démence, fureur. C'est le nom que les Médecins donnent à un délire fans fievre, qui produit des mouvemens de fureur fi violens, qu'un Maniaque fe jette fur tout ce qu'il rencontre, déchire fes propres habits, & s'agite avec une force furprenante; ce qui paroît venir d'une ébullition contre nature dans la maffe du fang. Ce mal se guérit rarement, & revient après avoir parû guéri, Manie le dit auffi, dans l'ufage ordinaire, de toure paffion violente qui prend le deffus fur la raifon.

MANIER, v. act. En termes de Doreur, manier les couches de blanc pour dorer, fignifie les frotter avec la broffe. En termes de Couvreur, manier à bout, fignifie réparer le latis & l'ardoife ou la tuile d'un toit. En termes de Paveur, c'eft ôter les vieux pavés pour en mettre de neufs à la place. En termes de Manége, on dit qu'un cheval manie, pour dire qu'il eft drefté aux exercices du manége.

MANIERE, f. f. En termes de peinture, maniere se dit du goût de

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MANIGUETTE, f. f. Voyez MALAGUETTE qui fignifie la même chofe & qui eft plus ufité.

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MANIMA, f. m. Serpent aquatique du Brefil, qui eft marquete de différentes couleurs, & dont la vûe paffe pour un heureux préfage parmi les Habitans. On prétend que c'eft de lui qu'ils ont pris l'ufage de fe peindre le corps.

MANIOC, f. m. Arbriffeau fore tortu, dont le tronc fe divife en plu fieurs branches auf fouples que l'o fier. Ses feuilles fe fuccédent fans ceffe, ce qui le rend toujours verd. On cultive le Manioc en Afrique & en Amerique, & de fa racine on fair une forte de pain qui eft de fort bon goût & fort nourriffant. Ce qu'il y a d'étrange, c'eft que le fuc de cette racine eft venimeux l'efpace de vingtquatre heures après en avoir été tiré & qu'enfuite il perd cette dangereufe qualité. On diftingue plufieurs fortes de Maniocs. Le plus eftimé est celui dont la racine est d'un violet fort beau Voyez CASSAVE.

MANIPULE, f. m. Mot tiré du latin, qui fignifie poignée. C'étoit anciennement le nom d'une compagnie d'Infanterie Romaine, compofée de cent hommes, & commandée par deux Centurions. Nos Apotiquaires appellent manipule une poignée d'herbes, c'eft-à-dire, ce que la main en peut contenir ; & les Médecins, dans leurs ordonnances, défignent cette mefure par la lettre M.

MANIQUE, f. f. Mor formé de main, & nom d'un morceau de cuis dont les Cordonniers fe couvrent une partie de la main pour leur travail.

MANITOU, f. m. Animal d'A◄

merique, qui fe nomme auffi Opaffum. Il eft de la grandeur d'un chat. Sa tête tient beaucoup de celle du cochon. Sa queue eft fort longue, moitié velue & moitié pelée, & fi forte qu'elle lui fert à fe pendre aux branches des arbres, pour s'élancer fur d'autres arbres. Il fait la guerre aux poules & aux oiseaux. Mais ce qu'il a de plus fingulier, eft un fac fous le ventre, dans lequel il porte fes petits, qui s'y nourriffent en fuçant huit petits têtons. Le mâle en a autant que la femelle, & l'on raconte qu'il porte alternativement.

MANIVELLE, f. f. Mot compofé du latin, qui fignifie ce qui fe tourne avec la main. C'eft le nom d'un manche de fer ou de bois, dont on se fert pour faire tourner une roue ou toute autre machine. La manivelle, chez les Imprimeurs, eft ce qui fert à rouler la preffe.

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MANNE, f. f. Drogue Médecinale, qui s'employe pour les purgations douces. Celle qui eft la plus commune & qui fe nomme Manne de Calabre, eft une liqueur blanche & douce qui diftille d'elle-même ou qui fe tire par incifion des branches & des feuilles du frêne dans la Calabre, & qui fe recueille le matin après avoir été endurcie par le Soleil mais avant qu'il foit affez haut pour la faire fondre & évaporer. Au mois de Juillet, elle fort d'elle-même. Au mois d'Août, on la tire par incifion. Il y a deux autres fortes de Mannes du Levant, dont l'une fe nomme Mafticine, parce qu'elle a de petits grains qui reffemblent à ceux du maftic; & l'autre, Bombacine ou Manne de coton, parce que fes grains font en floccons. Cette derniere, qui fe trouve auffi en Pologne, & fuivant quelques-uns, en plufieurs endroits du Dauphiné, tombe du Ciel fur les feuilles des arbres, fur l'herbe, & fur les rochers. C'eft une espece de miel condenfé de la même forme que l'Ecriture donne à la Manne dont les Ifraelites firent leur nourriture dans leur voyage en Canaan. Les Pêcheurs parlent d'une manne qui tombe auffi fur les Etangs, & dont les poiffons s'engraif

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fent dans une certaine faifon. On appelle Manne de Mercure un fublimé fait avec le précipité par une double opération. La Manne d'encens eft une farine d'encens, qui fe forme du froiffement des grains, & qui refte dans les facs où l'on a mis de l'encens.

MANOBI, f. m. Fruit du Brefil qui croît fous terre comme les truffes, & qui contient un noyau du même goût que la noifette. Les Manobis fe lient les uns aux'autres par des filets.

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MANOEUVRE, f. m. & f. Mot compofé, qui fignifie proprement ouvrage de main, & qui fe dit auffi de celui qui gagne fa vie par le travail de fes mains. En termes de Marine on appelle manoeuvre non-feulement toutes les cordes qui fervent à gouverner les vergues & les voiles, mais auffi le fervice des Matelots & l'ufage de tous ces cordages. Les manauvres hautes font celles qui fe font de deffus les vergues & les hunes. Les manoeuvres baffes, celles qui fe font par le bout. On diftingue quantité de différentes manoeuvres par des noms, qui leur font propres, Manœuvrer c'eft travailler aux manœuvres, difpofer les vergues & les voiles. Manoeuvre fe dit, dans le fens figuré, d'une action compofée par laquelle on tend à quelque but. Une bonne une inauvaise manœuvre.

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MANOIR, f. m. Mot formé du verbe latin qui fignifie demeurer habiter. En géneral, c'eft un espace de terrain qui peut être cultivé & habité. On appelle Manoir Seigneurial, ou principal manoir, la partie d'un héritage que l'aîné doit avoir par preciput. Les Poëtes nomment I'Enfer le fombre manoir, c'est-à-dire, la demeure fombre.

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MANSARDE, f. f. Mot formé du nom de François Manfard, célébre Archite&te françois, & qui fignifie une maniere de charpente ou de toît de Maifon dont il eft l'inventeur. C'eft ce qu'on nomme autrement com ble frife.

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MANSFENI, f. m. Oifeau de proye d'Amérique, à peu près de la groffeur du Faucon, mais qui a les

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