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griffes beaucoup plus grandes & plus fortes. Il a la forme & le plumage de l'aigle. Sa chair paffe pour excellente.

MANTEAU DE CHEMINE'E f. m. On donne ce nom à la partie d'une cheminée qui paroit dans une chambre & qui couvre les barres de fer qui portent fur les deux jambages.

MANTEAU, en termes de Fauconnerie, fe dit de la couleur du poil des oifeaux de proie. De-là vient le nom de Corneille emmantelée. Les Manteaux d'une porte font les deux pieces d'une porte qui s'ouvre des deux côtés.

MANTELET f. m. Terme de Blafon, qui fe dit des coulrines du pavillon des armoiries, lorfqu'elles ne font pas couvertes de leurs chapeaux. En termes de Guerre, le mantelet eft une couverture de planches épaiffes, inclinée contre une muraille qu'on entreprend de fapper, ou de miner, & qui doit être à l'épreuve du moufquet & des pierres. On appelle Mantelet un petit manteau viofet que les Evêques portent par-deffus leur rochet. Dans les caroffes de voiture, les cuirs qui s'abbattent fur les portieres fe nomment auffi mantelets.

MANTONET, f. m. Nom d'une petite piece de bois ou de fer qu'on attache dans quelque lieu, & qui a un cran pour foutenir quelque chofe. MANTURES, f. f. Nom qu'on donne aux coups de mer, lorfque les vagues font fort agitées.

MANUCODIATA, f. f. Nom Indien d'un oiseau que plufieurs voyageurs prennent pour l'oifeau de Paradis.

MANUEL, f. m. Mot formé du fubftantif latin qui fignifie main. Il eft confacré par un fameux ouvrage de l'antiquité, qui fe nomme le Manuel d'Epictete; & dans ce fens, il fignifie ce qu'on a ou qu'on doit avoir fouvent entre les mains. Mais dans tout autre ufage, it eft adjectif & fignifie ce qui fe fait avec les mains. Ainfi le travail des mains, fe nomme fort bien travail manuel.

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MANUMISSION, f. f. Mot latin compofé, qui fignifoit chez les Ro mains l'affranchiffement d'un escla ve avec les formalités établies par la loi, & qui a paffé anciennement dans notre langue pour fignifier auffr l'affranchiffement des ferfs ou gens de main-morte, qui fe faifoit par Lettres patentes du Roi, vérifiées à la Chambre des Comptes.

MANUSCRIT, f. m. Mot compofé du latin, qui fignifie ce qui eft écrit à la main. On donne particulié

rement ce nom aux anciens Livres avant l'invention de l'Imprimerie, & à tout Livre original qui n'a point encore été imprimé.

MAPPE-MONDE, f. f. Nom que les Géographes donnent à une defcription de la figure du monde fur un plan ou dans une carte. Il y a des Mappe mondes compofées de deux cercles, qui reprefentent les deux he mifpheres. Il y en a d'autres qui font en projection platte. Mappe eft tiré du latin, & fignifie nappe de table. De-là Mappaire, qui étoit le nom d'un officier de l'ancienne Rome 2 chargé de donner le signal pour faire commencer les jeux publics, avec un mouchoir ou une ferviette, qu'il recevoit de l'Empereur, ou du Con feil, ou de quelque autre officier su¬ prême qui fe trouvoit dans l'affem¬ blée.

MAQUEREAU, f. m. Poiffon de mer, fans écailles, tacheté de bleu & de noir, & fort eftimé dans fa fraîcheur. Il fe pêche particuliérement aux mois d'Avril & de Mai. Les bâteaux qu'on employe pour cette pêche fe nomment Maquilleurs & n'ont qu'un fimple tillac.

MARABOUT, f. m. D'autres écrivent Marbout & Marbut. C'est le nom que les Negres Mahométans donnent à leurs Prêtres.

MARACOU, f. in. Efpece de citrouille de la Virginie, qu'on eftime fort faine, & qui croît fort vite.

MARAISCHER, f. m. Nom qu'on donne, dans les marais voifins de Pa ris, aux Jardiniers qui les cultivent pour en tirer des légumes & des fruits

MARANE, f. m. Mot qui nous vient de l'Efpagnol. C'est un nom de mépris que les Efpagnols donnent à ceux qui font de race Mahometane, c'eft-à-dire, defcendus des anciens Mores qui ont poffédé une partie de l'Espagne.

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MARASME, f. m, Mot formé du verbe grec, qui fignifie dessécher flétrir, C'eft le nom que les Médecins donnent à une mauvaise difpofition du corps, qui le fait tomber insensiblement dans une maigreur exceffive. C'est l'effet ordinaire de la fievre hectique.

MARAUDE, f. f. Mot formé de Maraud, pour fignifier les pillages qu'un foldat exerce fans permiffion. Marauder, aller à la maraude, c'eft faire le métier d'un maraud, d'un coquin. Auffi les maraudeurs font-ils punis de mort.

MARAVEDIS, f. m. Petite Monnoie Efpagnole de cuivre, qui vaut un peu plus d'un denier de France. C'est la monnaie de compte dans les Finances, comme dans le Commer

ce,

quoiqu'elle n'ait pas elle-même un grand cours. Soixante-trois Maravedis font une réale d'argent. La piaftre, ou la piece de huit réales, en contient 504, & la piftole deux mille feize; de forte que la moindre fomme comptée en Maravedis en fait une prodigieufe, ce qui fatisfait le fafte Efpagnol.

MARBŘE, f. m. Pierre fort dure, qui reçoit un très-beau poli. Il y a des marbres d'une feule couleur, & des marbres veinés ou mêlés de taches. Ils font tous opaques, à l'exception du blanc qui eft tranfparent, du moins lorfqu'il eft coupé en pieces, & qui fervoit autrefois de verre aux fenêtres. Le marbre de Paros paffoit anciennement pour le plus beau. Aujourd'hui l'on eftime beaucoup les marbres de Carare, furtout le blanc, qui eft fort recherché pour faire les figures, & le Portoro, qui a reçu ce nom parce que fes veines paroiffent d'or. Le marbre verd antique eft d'un verd d'herbe & de noir, par taches de grandeurs & de formes inégales, Le moderne, qui fe

tire auffi près de Carare, fur les Côtes de Genes, & qui fe nomme ferpentin en Italien fcipolatio, eft d'un verd foncé & taché de gris de lin & d'un peu de blanc. Le marbre, tel qu'il fort de la carriere, fe nomme mari re brut. On appelle marbre ébauché, celui qui eft travaillé à double pointe pour la Sculpture, ou approché avec le cizeau pour l'Architecture; marbre dégroffi, celui qui eft équarri fuivant la difpofition d'une figure, avec la fcie & la pointe; & marbre fini, celui qui eft terminé avec le petit cizeau & la rape. On polit le marbre avec le grais & la pierre de Gothlande. On le repaffe enfuite avec la pierre de ponce & au bouchon de linge. Pour les marbres de couleur, on se fert de la porée d'Emeril, & de celle d'étain pour les marbres blancs, parce que l'émeril les roufit. La plupart des marbres de couleur font filardeux, c'eft-à-dire, qu'ils ont des fils; témoins ceux de Serancolin & de la Sainte-Baume. On appelle marbre cameloté celui qui étant d'une feule couleur ne laiffe pas de paroître tabifé après avoir reçu le poli, tel que celui de Namur. Les taches d'huile pénétrent le marbre, fur-tout le marbre blanc. On fait un marbre artificiel d'une compofition de gip en forme de ftuc, où l'on mêle des couleurs qui le font reffembler au marbre naturel. On appelle marbriere les carrieres d'où l'on tire le marbre, & les lieux où il fe travaille.

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MARBRES D'ARONDEL, f. m. On a donné ce nom à certaines tables d'ancien marbre où eft gravée une chronique d'Athenes, deux cens fois xante-trois ans avant Jefus-Chrift prefentée à l'Univerfité d'Oxford par le Comte d'Arondel, qui la fit apporter du Levant. Le Docteur Prideaux en a publié toutes les infcriptions en 1676,

MARC, f. m. Nom d'un poids, qui eft de huit onces, & qui fe fubdivife en plufieurs petits poids qui fe mettent l'un dans l'autre & qui diminuent toujours de moitié. Il fert à pefer les chofes précieufes. C'eft auffi le poids de l'or & de l'argent.

On n'a commencé à s'en fervir en France que fous Philipe I, avant lequel la livre de poids, compofée de douze onces, étoit en ufage. Le poids de marc a varié depuis. Celui d'aujourd'hui eft de huit onces, qui ont, pour fubdivifions, foixante-quatre gros, & quatre mille fix-cens huit grains. On appelle marc-d'or un droit, établi par Henri III, qui fe leve fur tous les offices de France lorfqu'ils changent de titulaire.

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MARCASSIN, f. m. Nom qu'on donne aux jeunes fangliers qui font au-deffous d'un an. On les nomme en termes de chaffeur, bêtes de compagnie, parce qu'ils font encore à la fuite de la laye.

MARCASSITE, f. f. Pierre métallique, qui paroit être comme la femence ou la premiere matiere du métal. Il s'en trouve dans toutes les mines; mais la plus eftimée eft celle qu'on tire des mines d'or & d'argent, & qui contient ordinairement quelques paillettes de ces métaux.

MARCGRAVE, f. m. Titre de dignité Allemand, qui répond à celui de Marquis. Voyez MARCHE.

MARCHE, f. f. Ancien mot, qui fignifioit autrefois confins, limites, & formé de Marca, qui fignifioit la même chose dans la baffe latinité. De-là les titres de Marchio, en latin, de Marquis en François, de Marc grave en Allemand, & de Marques en Anglois, qui fignifient propre ment Seigneur de la Marche ou des limites. On a d'abord donné ce titre aux Gouverneurs des Provinces ou des Places frontieres. On appelle marche un degré d'escalier, c'est-à dire, la partie où l'on pofe le pied pour monter & pour defcendre. Les marches prennent différens noms fuivant leur forme. Marches quarrées, marches droites, marches courbes, &c. La marche d'angle, eft celle qui eft la plus longue d'un quartier tournant. On appelle marches gironnées, celles des quartiers tournans des efcaliers ronds ou ovales. Les touches d'un clavier d'orgue, ou de claveffin, fe nomment auffi marches. Les Tourneurs & les Tifferands appellent marche le

morceau de bois fur lequel ils mettent le pied pour faire aller leur travail. La marche, en termes de guerre eft un certain fon du tambour, qui avertit les foldats qu'il faut marcher.

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MARCHETTE f. f. Nom que les Oifeliers donnent au petit bâton qui foutient un piege, & fur lequel les oifeaux ne peuvent marcher fans détendre la machine & fans fe trouver pris.

MARDELLE, f. f. Mot qui paroit corrompu de Margelle, & par conféquent latin dans fon origine. C'est un diminutif du fubftantif latin qui fignific bord. On nomme Mardelle une pierre percée, ronde ou à pans, qui forme le bord d'un puits en recouvrant les autres pierres.

MARE'E, f. f. Mouvement régulier de la mer, qui fe nomme autre ment le flux & le reflux. La marée monte & defcend deux fois dans l'ef pace de vingt quatre heures, c'est-àdire, de fix en fix heures. Chaque mois les marées augmentent vers la nouvelle & la pleine lune. Leur mou vement.eft auffi beaucoup plus confidérable aux nouvelles & aux pleines lunes de Mars & de Septembre qui font le tems des Equinoxes, & dans les nouvelles & pleines lunes de Juin & de Décembre qui font le tems des folftices. Les baffes marées s'appellent mortes marées. Avoir vent marée, en termes de mer, c'est être pouffé par le vent & par le courant de l'eau.

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MARESCHAL, f. m. Mot d'origine incertaine. C'eft tout à la fois le nom d'une efpece d'Artifans, dont l'office eft de ferrer les chevaux & le titre de plufieurs grands Officiers de l'Etat. Maréchal de France eft aujourd'hui la premiere dignité Militaire, quoique dans l'origine, où il n'y en avoit que deux, ils ne fuffent que les premiers Ecuyers fous les Connetables. Depuis François I, le nombre s'en eft extrêmement multiplié & n'a plus d'autre régle que la volonté du Roi. Ils font Generaux nés des armées, & Juges de la Nobleffe. La marque de leur dignité eft

un bâton femé de fleurs-de-lis. Les Maréchaux de Camp font des Officiers Géneraux, dont l'office eft de marcher devant les armées, pour affurer la route & régler le camp. Ils tiennent rang après les Lieutenans géneraux. Les Maréchaux des Logis font des Officiers de Cavalerie qui ont foin du logement dans chaque compagnie. Il y a un Maréchal géneral des logis de l'arinée, & un grand Maréchal des logis de la Maison du Roi. L'ancienne charge de Maréchal de Bataille a été fupprimée. Ses fonctions confiftoient à ranger les troupes en Bataille & à régler les poftes; ce qui eft aujourd'hui l'office des Maréchaux de Camp & des Majors géné

raux.

MARFIL, f. m. Mot tiré de l'Efpagnol, qui fignifie Yvoire, & qui eft le nom que nos Commerçans donnent auffi à cette marchandife.

MARFORIO, f. m. Fameufe ftatue de Rome à laquelle on attache les réponses qu'on lui fait faire aux Epigrammes & aux Libelles fatyriques d'une autre ftatue qui fe nomme Pafquin; ou plutôt, on suppose, dans ces pieces malignes, que Pafs quin parle & que Marforio répond.

MARGE, f. f. Mot tiré du latin, qui fe dit de l'efpace blanc qu'on laiffe autour d'une page écrite ou imprimée. Marger une feuille, en termes d'Imprimerie, c'eft compaffer la marge avant que la feuille foit tirée. Marge, en termes de taille-douce, fe dit de la feuille de papier qui fe met fous la planche de cuivre pour fervir à marquer l'Eftampe.

MARGOTTER, v. act. Terme de Jardinier. Margotter un œillet, c'est en couper un rejetton pour le plancer & le faire venir de bouture. Ce rejetton fe nomme Margotte. En termes de Chaffe, on dit des cailles qu'elles margottent, pour fignifier un certain cri qu'elles font avant que de chanter.

MARGUERITE, f. f. Nom d'une petite, fleur, dont on diftingue plufieurs efpeces; la grande, la moyenne & la petite. La premiere a les feuilles étroites par le bas & larges à la

cime, dentelées & couchées en forme de roue. Ses fleurs font jaunes en dedans & blanches à la circonférence. La Margueritte moyenne croît dans les prés. Elle a fes feuilles & fes fleurs femblables à la premiere mais plus petites. La troifiéme croît dans les jardins, & fe divife en quantité d'efpeces,, les unes rouges, les autres blanches, rouges & blanches, jaunes, rouffatres, bigatées &c. Leurs feuilles ne font pas moins variées. Le jus de toutes les efpeces de Marguerites, en breuvage, eft excellent pour toutes fortes de playes & de fractures. Leurs feuilles machées guériffent les ulceres de bouche. En termes de Mer, on appelle Marguerite un nœud qu'on fait fur une ma> pour agir avec plus de

nœuvre

force.

MARIGNI, f. m. Petit Mouche→ ron du Brefil dont les picqueures fonr fort incommodes.

MARINE f. f. Mot formé du substantiflatin, qui fignifie mer. On entend par Marine tout ce qui appartient à la mer, foit pour l'adminif tration, foit pour le détail de la guerre, du commerce, & de la navigation en géneral. On appelle Marin un homme de mer, ce qui eft différent de Marinier, qui ne fe dit que d'un Matelot. Mariner fe dit d'un affaifonnement particulier au fel & au vinaigre, avec beaucoup d'épices, qui eft propre aux gens de mer , parce qu'il ferr à conferver long-tems ce qui eft ainfi préparé pour les voya ges de long-cours. Le Miniftre de la Marine, en France, eft celui qui est chargé de l'adminiftration des affaires maritimes. On appelle gardesmarines un corps de jeunes gens qui fe deftinant aux Emplois de la mer fe forment dans les Ports, & fur les. vaiffeaux, aux exercices de cette profeffion. Mariné, en termes de Blafon, fe dit des animaux auxquels on donne une queue de poiffon, comme aux fyrenes.

MARINGOUIN, f. m. Gros Moucheron, fort commun & fort incommode en Afrique & en Amérique. Il le forme d'un petit vermif

feau, auquel il vient des aîles. L'air en eft obfcurci, dans plufieurs Régions, à la fin du jour, & leur perfécution ne ceffe pas pendant la nuit. MARJOLAINE, f. f. Plante odoriférante, qui a fes feuilles longuettes, blanches & velues, & qui etant fort branchue produit au bout de ses tiges quantité de fleurs d'un jaune påle, defquelles il fort une petite graine. Les feuilles & la femence s'employent en décoction pour fortifier la poitrine & pour foulager les douleurs de foie & de ratte.

MARIPENDA, f. m.. Arbrifleau des Indes, qui porre fes fruits par grappes, mais moins ferrés que les raifins. Son bois eft noir, & fes feuilles reffemblent au fer d'un dard. On fait bouillir fes rameaux, coupés fort menus, pour en tirer une efpece de fyrop qui arrête le fang, & qui guérit les plus dangereufes plaies.

MARISQUE, f. f. Mot tiré du latin, qui eft le nom d'une espece de grofle figue fans goût.

MARITATACĂ, f. m. Animal du Brefil, de la grandeur d'un chat & femblable au furet. Il fe nourrit d'oifeaux & de leurs œufs; mais il eft fur-tout friand d'ambre, qu'il cherche la nuit le long du rivage de la mer. Il jette une puanteur fi venimeufe, qu'elle eft mortelle pour les hommes & les bêtes, dans les lieux d'où l'on ne fe hâte pas de le chaf fer. Il a fur le dos deux lignes qui fe croifent, l'une blanche & l'autre brune.

MARKAIO, f. m. Nom d'un poiffon monftrueux, qui a la gueule fi grande qu'il avalle un homme entier. MARMELADE, f. f. Confection qui fe fait du jus ou de la poulpe de divers fruits, tels que l'abricot, le coin, la prune, &c. bouillis avec du fucre, de la canelle, &c.

MARMENTEAU, f. m. Nom qu'on donne à un bois de haute futaie qui fert à l'ornement d'un Château & que les Ufufruitiers n'ont pas la liberté de faire couper.

MARMOT, f. m. Efpece de gros finge, connu des Anciens fous le nom de Cercopithecus. Il a une queue, fui

vant la fignification de ce mot, 'quê eft compofé du grec.

MARMOTE, f. f. Animal fort commun dans les Montagnes de Savoye & du Dauphiné. Il eft de la grandeur d'un chat, avec quelque reffemblance au lievre par la tête quoiqu'il ait les oreilles fort petites. 11 eft fi fauvage, qu'il ne s'apprivoise jamais s'il n'eft jeune. Les Marmotes dorment tout l'hiver, comme les Loirs, dans le foin & la paille où elles fe cachent. Leur chair eft fort graffe, mais fa puanteur ne permet pas d'en manger.

MARNOIS, f. m. Nom d'un bâteau de grandeur médiocre, qui fert particuliérement fur la Riviere de Marne dont il tire fon nom.

MARONIER, f. f. Bel arbre qui nous vient des Indes orientales, & qui fert à former de belles allées. Ses fleurs font des bouquets naturels qui mêlés avec de grandes feuilles d'un très-beau verd, font un spectacle charmant. Mais il eft défagréable par fon fruit, qui fans être d'aucun usage, devient très-incommode lorfqu'il tombe dans fa maturité; ce qui fait qu'on commence à fe dégoûter de cet arbre dans les jardins.

MAROTIQUE, adj. Stile marotique. Goût particulier de Poëfie fimple & naïf, mais plein de fineffe formé fur l'exemple de Marot, valet de Chambre de François I, & fameux Poëte. On imite fon langage, & nonfeulement le tour, mais encore la mefure de fes vers, qui font ordinairement de dix à onze fyllabes.

MARQUER, v. n. Terme de Manege. On dit d'un cheval qu'il marque; c'eft-à-dire, que fon âge fe fair connoître par une marque noire qui lui vient dans le creux des coins, lorfqu'il approche de cinq ans & demi. Cette marque, qui s'appelle germe de feve, difparoit lorfqu'il a huit ans ; & l'on dit alors qu'un cheval ne marque plus.

MARQUESBEC, f. m. Nom d'un filet de pêche à petites mailles, qui fert fur les Côtes de Provence à prendre une espece de petit poisson qui s'appelle Nonnat.

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