Imágenes de páginas
PDF
EPUB

MARQUETERIE, f. f. Nom qu'on donne à un ouvrage de menuiferie, compofé de feuilles de différens bois durs & précieux, placquées fur une affemblage, & reprefentant diverfes figures ou d'autres ornemens. On fait auffi une Marqueterie de lames de cuivre gravées, qui font chantournées fur un fond d'étain & de bois. Les Marbriers ont leur marqueterie de marbre, qui fe fait par incruftation.

MARQUIS, f. m. Titre d'honneur. Voyez MARCHE.

MARRANE, f. m. Voyez MA

RANE.

MARRE, f. f. Inftrument de Vigneron. C'est une espece de houe qui fert à couper les racines des mauvaifes herbes. C'eft de-là qu'on fait venir tintamarre, à caufe du bruit que les Vignerons font quelquefois en tintant fur leur marre.

MARRONIER, f. m. Nom qu'on donne dans les Alpes à ceux qui conduifent les voyageurs fur des traineaux & qui les font defcendre fur les neges avec une extrême viteffe.

MARROQUIN, f. m. Peau de chevre ou d'autres animaux, préparée avec le fumach ou la noix de galle, & teinte enfuite de la couleur qu'on veut. On s'en fert beaucoup dans le Royaume de Maroc, d'où en vient fans doute le nom, Levant.

& au

MARRUBE, f. m. Plante amere, qui croît de la hauteur d'un pied le long des vieilles murailles, & qui pouffe plufieurs rejettons velus, quarrés, & blanchâtres. Ses feuilles font ridées & couvertes d'un coton blanc; fes fleurs blanches & petites font plufieurs cercles autour de la tige. Le Marrube eft abfterfif & purge le poumon & la poitrine. Il y a un marrube noir, dont les feuilles reffemblent à celles de la Meliffe, mais font d'une odeur défagréable, & qui croît le long des grands chemins.

MARS, f. m. Nom d'une des douze grandes divinités de la Fable. Mars étoit fils de Junon, qui le produifit en touchant une fleur qui lui fut montrée par Flore, pour fe vanger de

la naiffance de Pallas, qui étoit fortie de la tête de Jupiter. On en a fair le Dieu de la guerre. De- là vient martial, qui fignifie belliqueux, & ce qui appartient à la guerre. Mars eft célébre par fes amours avec Venus, & pour avoir été surpris avec elle par Vulcain, mari de cette Déeffe. On lui facrifioit un cheval, un loup & un chien. Les Aftronomes ont nommé Mars une des trois Planétes fupérieures, dont la révolution fe fait en un peu moins de deux ans. Il a le Soleil pour centre. Sa plus grande distance de la terre eft de 0000 demi-diamétres de la terre, & la plus petite de 8000. Les Aftrologues croyent cette Planéte ennemie de la nature humaine. En Chymie, Mars fe prend pour le fer. On en fait des préparations, ou en forme liquide, qui font nommées teintures, on en forme féche qui s'appellent faffran. L'effence de Mars tartarifée paffe pour un reméde excellent dans les maux de reins & de la veffie. Le bezoard martial est un spécifique pour l'hydropisie.

MARSILIANE, f. f. Nom d'un Bâtiment à pouppe quarrée, & du port d'environ fept cens tonneaux, fort en ufage dans le Golfe de Venife.

MARSOUIN, f. m. Gros poiffon de mer, qu'on appelle auffi Pourceau marin, parce qu'il gronde comme un pourceau de terre. Il reffemble beaucoup au Dauphin. Il a fur la tête un trou par lequel il refpire & il jette l'eau. Les Marfouins vont en troupe & fe plaifent à faire des bonds fur mer. Ils ont le fang chaud. Leur chair fe mange. Elle est graffe & noirâtre. Il y a, dans les mers des Antilles, une efpece de Marfouins qu'on appelle Moines de mer ou Têtes de moine, parce qu'ils ont le grouin rond, au lieu que les autres l'ont plat & pointu.

MARTAGON f. m. Efpece de lis, mais dont les fleurs font plus petites, & qui vient d'un oignon jaune. Il y a des Martagons de différentes couleurs, blancs, orangés, pourprés &c. Le Martagon de montagne eft à fleurs doubles pointillées & à trois rangs.

[ocr errors]

MARTEAU, f. m. Inftrument commun. Le trou qui fert à mettre le manche du marteau fe nomme ail. Il y a diverfes fortes de marteaux qui font diftingués par des noms propres. Les marteaux bretelés, fervent à tailler la pierre. Les marteaux à panne font pour battre le fer. Marteaux à tête platte. Marteaux à tête ronde. Marteaux d'affiette pour les Paveurs. Marteaux de Couvreur, qui font ronds par un bout & pointus par l'autre., Marteau de Clavejjin. Marteau d'Horloge, qui fait fonner l'heure en frappant fur le timbre. Marteau de porte, qui fert à frapper pour fe faire ouvrir. Marteau d'armes, qui eft rond d'un côté, & tranchant de l'autre en forme de hache. Marteau à dent, qui eft fourchu, pour arracher des cloux. Marteau de pompe, qui eft tout de fer, avec un tire-clou au bout du manche. Marteau du bâton de Jacob, qui sert en mer à prendre la hauteur du Soleil. Marteau d'Eaux & Forêts, avec lequel l'Officier qui fe nomme Garde marteau, marque les arbres qu'il faut coupper pour les ventes. Cette marque fe nomme martelage. Marteau, en termes d'Anatomie eft un petit os, dans l'intérieur de l'oreille, qui frappant fur un autre produit la fenfation de l'ouie. Martelet eft un petit marteau, qui fert aux ouvrages délicats, tels que ceux des Graveurs & des Orfevres. Les Sculpteurs ont un petit marteau qu'ils nomment Marteline, un bout en pointe & l'autre martelé, , pour gruger le marbre. On appelle Marteleur, dans les Forges, celui qui fait travailler le marteau pour foirer les barres. En termes de Fauconnerie, marteller le dit des oifeaux lorfqu'ils font leurs nids.

MARTICLE, f. f. Terme de Mer. Les Marticles font de petites cordes, difpofées en maniere de fourches, qui aboutiffent à des poulies qu'on nomme araignées.

MARTIN-SEC, f. m. Nom d'une poire tardive, rouffe & allongée, qui eft d'affez bon goût, quoique fort pierreufe.

MARTINET, f. m. Efpece d'Hirondelle qui vole sans ceffe, & qui

ne prend de repos que dans fon nid. Elle a le dos noir, & la gorge & te ventre blancs.

MARTIN-PECHEUR ou MARTINET PECHEUR, f. m. Nom d'un petit oifeau aquatique, qui a le plumage de la tête bleu, celui des aîles bleu & blanc, celui du corps blanc & verdâtre, & celui de l'eftomac d'un brun fale. Son bec eft long & aigu. On prétend que fufpendu fec dans un garde meuble il préserve les habits de toutes fortes de vermine.

MARTINGALE, f. f. Nom d'une large courroie de manege, qui, attachée par un bout aux fangles & de l'autre au - deffous de la muferole, empêche un cheval qui porte au vent de battre à la main. C'eft auffi un terme du jeu de Pharaon, lorfque le Ponte double toujours fon jeu, pour se retirer avec un gain fûr, fuppofé qu'il gagne une feule fois.

MARTRE, f. f. Animal commun dans les Pays les plus froids de l'Europe, tels que la Laponie, & fembla ble à la fouine, excepté qu'il eft plus grand. Les fourrures de martres font fort recherchées, fur-tout celles des martres zibelines, qui font beaucoup plus rares, & quelquefois d'un prix ineftimable. Le Martre habite les Forêts, & fe nourrit d'oifeaux & d'écureuils qu'elle furprend la nuit fur les arbres. Voyez ZIBELINE.

MARTYR, f. m. Mot grec, qui fignifie témoin. L'Eglife donne ce nom aux Fidéles qui ont fouffert la mort ou les tourmens, pour foutenir la Religion chrétienne par la conftance de leur témoignage. Martyre eft le tour ment ou la mort qu'on fouffre dans cette vue.

MARUM, f. m. Efpece de Marjolaine, fort commune dans nos Provinces méridionales. Son nom paroît une corruption du mot latin qui fignifie amer, d'autant plus que le goût du Marum a beaucoup d'amertume. Ses feuilles font plus odorantes, plus blanches & plus petites que celles de la Marjolaine ordinaire."

MARZEAU, f. m. Nom qu'on donne à de petites excrefcences de

chair qui font fort ordinaires à la gorge des cochons.

MAS, f. m. Nom d'une petite maffe de fer, qui étant tranchante d'un côté, fert en même tems de maillet & de coin pour fendre du bois.

[ocr errors]

MASCARET, f. m. Nom qu'on donne, particulierement fur la riviere de Dordonne, au reflux de la mer qui y remonte avec beaucoup d'impétuofité. C'eft ce qu'on nomme la Barre fur la riviere de Seine & fur d'autres rivieres.

MASCARON, f. m. Mot tiré de l'Italien. C'est une figure de tête grotefque, qu'on met aux fontaines & aux portes.

MASQUASPENNE, f. f. Racine de la Virginie, qui eft rouge comme du fang, & qui fert aux Habitans pour peindre leurs armes & leurs uftenciles.

MASQUE, f. m. En termes de Peinture & de Sculpture, on donne ce nom à un vifage féparé du refte du corps, tel qu'on en met quelquefois dans les ornemens de ces deux Arts.

MASSACRE, f. m. En termes de Blafon, massacre fe dit d'une tête de quelque animal lorfqu'elle eft décharnée. En termes de Venerie, la tête du cerf, féparée du corps, fe nomme massacre du cerf.

MASSE, f. f. En termes de Peinture, on appelle maffe les parties confidérables d'un tableau, qui contiennent de grandes lumieres ou de grandes ombres. Maffe eft le nom d'une herbe marécageufe, qui porte à fa cime une fleur épaiffe, nommée auffi maffe, dont la propriété eft de fe ré foudre en une efpece de bourre. On s'en fert, à la campagne, pour garnir les matelats. Quelques-uns prétendent que cette bourre rend fourds ceux qui s'en mettent dans l'oreille, & que delà vient fon nom Italien, qui eft Mazza forda.

MASSICOT, f. m. Nom d'une couleur de peinture. Il y a du massicot jaune & du mafficot blanc. Le massicot fe fait avec du plomb calciné.

MASSIF, adj. Mot formé de masse,

qui fignifie ce qui eft épais, compact, pefant par fa groffeur & fon épaif feur. On en a fait auffi un fubftantif, pour fignifier un amas épais & folide de quelque chofe. Ainfi les Maçons appellent mafif de pierre, un mur qui eft entierement de pierre, fans blocage & fans moëlon; & massif de moëlon, celui qui dans les fondations fait un corps de maçonnerie fur lequel on fonde. En termes de Jardinage, on appelle massif un plein bois qui eft entre des allées. Il y a des maffifs d'arbustes, taillés à hauteur d'appui. Un maffif de gazon, dans un parterre à l'Angloife, eft une platebande de gazon en enroulement, mêlée de broderie.

MASSORAH, f. m. heb. Titre d'un Commentaire des Docteurs Juifs fur la Bible, qui contient les différentes leçons, le nombre des verfets, des mots & des lettres, &c. Le but de cet ouvrage a été de garantir la Bible hebraïque de toute corruption, & de la purger des erreurs qui s'y étoient gliffées pendant la captivité de Baby-, lone.

MAST, f. m. Voyez MAT.

MASTIC, f.m. Mot tiré du grec, & nom d'une gomme qui fort du Lentifque, & qui fe nomme auffi Lentifeine. Le plus eftimé est le mastic blanc de l'Ile de Chio. Celui d'Egypte eft noir, ou du moins le maftic noir fe nomme maftic d'Egypte. Voyez LENTISQUE. On donne auffi le nom de maftic à différentes fortes de colles, ou de compofitions qui fervent à joindre un corps avec un autre.

MASTICATION, f. f. Mot formé du verbe grec, qui fignifie exprimer le jus de quelque chofe. C'est un terme de Médecine, par lequel on entend le broiement de quelque aliment folide entre les dents, pour en imbiber les parties de falive, & les rendre plus faciles à digérer. Les médicamens qui fe mâchent long-tems, foit pour attirer la pituite du cerveau, foit pour faire defcendre leurs fucs dans l'eftomac, fe nomment Maflicatoires.

MASTIGADOUR, f. m. Terme de Manége. C'est le nom d'une efpece de mors uni, compofé de trois moi

[ocr errors]

tiés d'anneaux de grandeur inégale, & garni de patenotres, qu'on met quelquefois a un cheval pour le rafraîchir par l'écume qu'il attire du cerveau & qui lui humecte la bou

che.

grec,

MASTOIDE, adject. Mot tiré du qui fignifie proprement ce qui a la figure de mammelle. On appelle mufcle mafioïde, le mufcle qui fert à baiffer la tête.

MASULIT, f. m. Nom d'une forte de chaloupe Indienne, calfatée de mouffe.

MAT ou MAST, f. m. Grand tronc d'arbre, planté dans un navire pour y attacher les vergues & les voiles. Il y a quatre mâts dans un grand vaiffeau; le grand mât, qui eft au milieu du premier pont; le mât de mifaine, qui pafle à travers le château d'avant au-deffus de l'eftrave; le mât d'artimon, qui eft entre le grand mât & la poupe; & le mât de beaupré, qui eft couché fur l'éperon à la proue. On y en ajoute quelquefois un cinquiéme, qui eft un double artimon. Tous ces mâts font compofés de parties ou de brifures, auxquelles on donne auffi le nom de mât. On appelle mâts de rechange, des mâts qu'on porte dans un voyage, pour fuppléer à ceux qui pourroient manquer. Mater un vaiffeau, c'eft le garnir de fes mâts. On dit mâté en Fregate, mâté en Galere, fuivant le nombre & la difpofition des mâts. Un petit mât, ou un bout de mât rompu, fe nomme mátereau. On dit d'un vaiffeau, qu'il eft de bonne mature, ou qu'il a trop de mâture. Le Mâteur eft l'ouvrier qui fait les mâts de vaiffeau.

MAT, adject. Vieux mot, qui a fignifié froid, trifte, pefant, confus. De-là vient échec & mat, au jeu des Echecs, lorfque le Roi eft forcé. Couleur matte fe dit encore d'une couleur fombre & épaiffe. C'est auffi l'origine de matter, qui fignifie tourmenter, , affoiblir fon corps par le jeûne & les veilles. Tous ces mots viennent fans doute du mot Efpagnol Matar, qui fignifie tuer; & de-là auffi Matador, qui fignifie proprement Tueur ou Af faffin. Mais l'acception la plus con

mune de Mat, eft pour l'or & l'argent, qu'on appelle Mat, lorfque n'ayant point été bruni ni poli, il elt inégal, peu clair, & demande qu'on y paffe le bruniffoir.

MATASIONS, f. m. Nom qu'on donne, fur mer, à de petites cordes en forme d'aiguillettes, qui fervent à attacher les petites pieces.

MATASSE, f. f. Nom que les Négocians donnent aux foies greges, c'est-à-dire, aux foies qui font par pelottes & qui n'ont pas encore été filées.

MATASSINS, f. m. Nom qu'on donnoit autrefois à certains Danfeurs, qui portoient des corcelets des morions dorés, des fonnettes aux jambes, & l'épée à la main, avec un bouclier. Leur danfe fe nommoit aufli les Mataffins. La danfe de l'épée qui fubfifte encore dans les troupes, paroit être une imitation de cet ancien ufage.

MATELOT, f. m. Nom commun de tous ceux qui fervent à la manœu→ vre néceffaire pour conduire un vaiffeau. On appelle auffi Vaisseaux Matelots deux vaiffeaux commandés pour fecourir le Commandant d'une Flotte, l'un à l'avant & l'au.re à l'arriere. Matelotage fignifie, en termes de mer, le falaire des Matelots.

[ocr errors]

MATERIALISTES, f. m. Secte de Philofophes qui croyent la matiere éternelle, & qui ne laiffent pas d'admettre un premier Etre immatériel, fuppofant qu'elle a reçu fucceffivement différentes formes, fuivant l'ufage qu'il en a voulu faire. Il y a d'autres Materialistes, qui n'admettent abfolument que de la matiere & qui, rejettant l'existence des fubftances fpirituelles comme une chimere de l'imagination, foutiennent que l'ame n'eft qu'une certaine modification de la matiere, ou une harmonie qui réfulte de l'affemblage & de l'organisation de fes parties. C'eft proprement cette monftrueuse opinion qu'on nomme aujourd'hui le materialisme.

MATHEMATIQUES, f. f. Mot grec, qui fignifie en lui-même toutes fortes de fciences, mais qu'on a ref

treint

treint à celles qui regardent les nombres & les quantités. On en a fait des divifions & des fubdivifions, qui peuvent être réduites en général aux Mathematiques fpéculatives & aux Mathematiques pratiques. Voyez leurs parties fous leurs différens noms.

MATIR, v. a&t. Verbe formé de mat, qui fignifie rendre mat l'or ou l'argent en leur ôtant le poli. On dit auffi amatir. Voyez MAT. Les petits inftrumens qui fervent à matir, pour la damafquinerie & d'autres ouvrages, fe nomment Matoirs.

MATRAS, f. m. Nom d'un vaiffeau de verre, qui a le cou fort long & fort étroit, & qui s'emploie dans les opérations chymiques. On nommoit auffi matras une ancienne forte de dard, qui n'ayant pas la tête afsez pointue pour percer, ne faifoit que des meurtriffures.

MATRICAIRE, f. f. Plante d'un goût amer & d'une odeur puante, qui a tiré fon nom des propriétés qu'on lui attribue pour remédier à tous les maux qui viennent de la matrice. Ses feuilles reffemblent à celles de coriandre. Ses fleurs font blanches en dehors & jaunes en dedans. On diftingue leux Matricaires, l'une qui a fes Heurs fimples, & l'autre qui les a doubles. Les feuilles de l'une & de l'autre font excellentes, en teinture, pour la gravelle & pour les difficultés de refpiration.

MATRICE, f. f. Terme d'Imprimerie & de Monnoie. Les Imprimeurs appellent matrices les moules dans lefquels on fond les caracteres. En termes de Monnoies & de Medailles, les matrices font les quarrés originaux des unes & des autres, gravés avec le poinçon. Il y a les matrices d'effigie, les matrices de croix ou d'écuffon, & les matrices de legende. Matrice fe dit, dans le même fens, des étalons des poids & des mefures, qui fervent à étalonner les autres. On appelle auffi couleurs matrices, les cinq couleurs fimples dont toutes les autres peuvent être compofées, c'eft-àdire, noir, blanc, bleu,jaune, rouge.

MATRICIDE f. f. Mot compofé du latin, qui fignifie celui qui

a tué fa mere, ou l'action même dé la tuer.

MATRICULE, f. f. lat. Nom qu'on donne à un rolle ou un catalogue qui contient les noms de toutes les perfonnes d'un Corps ou d'une Société. On en a formé immatriculer, qui fignifie inférer le nom de quelqu'un dans un tel catalogue; & immatricu lation.

MATRISYLVA, f. f. Plante qui s'entortille à tout ce qu'elle rencon→ tre, & qui croît dans les champs parmi les buiffons. Ses feuilles font blanchâtres, croissent deux à deux, & reffemblent, pour la forme, à celles du lierre. Sa fleur eft blanche. On prétend que les feuilles & la graine arrêtent le boquet.

MATRONĚ, f. f. Mot tiré du latin, qui fignifioit autrefois une femme refpectable par fa conduite, fon caractere, fon expérience, &c. mais qui ne fe dit gueres aujourd'hui que des Sages femmes, & de la fameuse Matrone d'Ephefe.

MATTONS, f. m. Mot tiré de l'Italien, qui fignifie brique dans fon origine, & qui fe dit des gros quarrés de brique qui fervent à paver.

MATTOUCE, f. m. Plante de la Virginie, dont la femence a beaucoup de reffemblance avec le feigle, & dont les habitans font un fort bon pain qu'ils mêlent avec la graiffe des bêtes fauvages.

MATURATION, f. f. Mot tiré du latin, qui fignifie, en termes de Pharmacie, la coction qui se fait des remédes pour les employer, & qui leur donne une forte de maturité néceffaire.

MAVALI, f. m. Poiffon des Indes occidentales, d'une groffeur extraor dinaire, qui eft capable de s'apprivoifer. La retfemblance qu'on lui attribue avec le boeuf, le goût qu'on lui fuppofe pour l'eau douce, & l'habitude qu'il a de fe montrer à décou vert fur le rivage & de marcher quelquefois à fec, font juger que c'est la Manatée ou la Vache marine, fous un

[merged small][merged small][ocr errors]
« AnteriorContinuar »