bourfe, foit de cuir ou de toile godronnée, qui fert à l'écoulement des caux de deffus le tillac. Elle eft faite en forme de manche ouverte par les deux bouts; mais l'eau n'y peut entrer de dehors, parce que les vagues l'applatiffent contre le bordage.

MAUSOLE'E, f. m. Mot formé du nom d'un Roi de Carie, nommé Maufole, à qui fa femme Artemise fit élever, dans la ville d'Halicarnaffe, un fi magnifique tombeau, que les Anciens le comptoient entre les fept Merveilles du monde. De-là on a nommé Maufolées les tombeaux fomptueux qu'on éleve pour les Princes ou pour des perfonnes célébres.

MAUVE, f. f. Plante commune, qui eft la principale des herbes émollientes. Les Anciens cultivoient foigneufement la mauve pour en manger. On prétend néanmoins qu'elle eft nuifible à l'eftomac. Auffi fon principal ufage eft-il aujourd'hui pour les Îavemens & les cataplafmes.

MAUVIS, f. m. Nom d'un grand oifeau, qui eft commun vers le Cap de Bonne-Efpérance, & que nos Matelots nomment Gayveton. Il a les aîles grifâtres & le corps blanc. Il y a auffi une espece de petite grive qui fe nomme Mauvis, dont on a fait Mauviete. On confond mal-à-propos, fous ce nom, les alouettes & d'autres efpeces de petits oifeaux qui fe mangent l'hiver à Paris.

MAXIME, f. f. En Mufique, c'eft le nom d'une note qui vaut douze mefures & qui s'exprime par un quarré long avec une queue. Maxime eft un mot latin, qui signifie très-grand dans cette langue.

MAY, f. m. Dans les Ports, on appelle May un grand efpace, grillé par le fond, où l'on met égouter les cordages lorfqu'ils font nouvellement godronnés.

MAYS, f. m. Efpece de bled, qui fe nomme auffi bled d'Inde & bled de Turquie, & dont on fait du pain en Amerique & dans plufieurs parties de l'Afie & de l'Afrique. On prétend même qu'il n'y en a pas de plus fain & de plus nourriffant. Le mays n'a befoin que d'être broyé, d'être paîtri

à l'eau, fans fel & fans levain, & d'être cuit fur la cendre ou bouilli à l'eau. On fe fert auffi du mays pour compofer diverfes boiffons. De fes cannes vertes, on tire une forte de fort bon miel noir, & fes feuilles fervent à nourrir les chevaux. Quelquesuns font bouillir fes épis lorfqu'ils commencent à fe former, & les regardent comme un mêt fort délicat.

MECHANIQUE, f. m. Mot formé du fubftantif grec qui fignifie machine, ouvrage de main. On appelle les Méchaniques, une partie des Mathematiques qui regarde les forces mouvantes & l'ufage des différentes machines qui fervent à mouvoir les corps. Méchanique, adjectif, se prend pour tout ce qui appartient aux Méchaniques, & fe dit auffi des mouvemens réguliers, qui n'ayant pas pour principe une caufe libre & intelligente ne peuvent paffer que pour le jeu d'une machine. Cette espece de mouvement & la difpofition même de la machine` qui le produit, fe nomme un pur méchanifme. Dans le fens figuré, méchanique le prend pour vil, abject. On appelle Arts méchaniques, les Arts d'une pratique groffiere, qui ne demandent que l'office du corps pour être appris & exercés, par oppofition aux Arts liberaux.

MECHE, f. f. On appelle la mêche d'un villebrequin, d'un trepan, d'une tariere, &c. la partie de fer, c'est-àdire celle qui fert à percer. En termes de Marine, on appelle mêche de mât, le tronc de chaque pièce de bois, depuis fon pied jufqu'à fa hune; & mêche de gouvernail, la premiere piéce de bois qui fait le corps du gouver

nail.

MECHOACAN, f. m. Racine laiteufe & purgative, qui a tiré fon nom du Mechoacan, province d'Amerique où elle croît. Les meilleures font les blanches, qui fe caffent facilement & qui n'ont aucun goût. On prétend qu'elles fortifient en purgeant, au lieu que les autres purgatifs affoibliffent.

MECONIUM, f. m. Mot tiré du grec, qui fignifie pavot dans fon ori. gine. On donne ce nom au fuc du pavor, tiré par expression, pour le

diftinguer de l'Opium, qui en est une larme diftillée par incifion. Les Méde cins donnent auffi le nom de Meconium à l'excrement qui s'amaffe dans les inteftins d'un enfant pendant la grolfeile de fa mere, parce qu'étant noir & épais, il reffemble au fuc de pavot.

MEDAILLE, f. f. Nom qu'on donne à une piéce de metal, qui repréfente le vilage de quelque perfonne célébre, ou quelque événement extraordinaire, avec une legende ou une infcription qui y a rapport. Tous les amateurs de l'antiquité tont grand cas des anciennes medailles, parce qu'ils en tirent beaucoup de lumieres pour la connoiffance de l'histoire, de la chronologie & des ufages. Ils s'efforcent d'en raffembler à grand prix des fuites méthodiques, pour former un Medailler complet. Les Princes de l'Europe font aujourd'hui frapper des medailles, qui deviendront fans doute précieufes pour la poftérité. On appelle Medaillons, des medailles d'une grandeur extraordinaire, qui n'ont jamais fervi de monnoie, au lieu que plufieurs medailles de moindre grandeur en out fervi dans certains tems.

MEDECINE, f. f. Mot tiré du la tin, qui fignifie l'Art de connoître les maladies du corps humain, internes & externes, & de les guérir ou les foulager par les remédes qui leur conviennent. On ne s'accorde pas fur fon premier Inventeur; mais les Anciens reconnoiffoient, pour Dieux de la Médecine, Apollon & Esculape fon fils. Ils repréfentoient celui-ci avec une longue barbe, un bonnet, un bâton rempli de nœuds, un ferpent, une chouette, un chien & un cocq, pour défigner les qualités d'un bon Médecin. Hippocrate, qu'on prétend avoir été le dix-huitiéme descendant d'Efculape, en ligne directe, fut le premier qui réduifit en ordre des principes de Médecine, qui font venus jufqu'à nous fous le nom de fes Aphorifmes, & qui a mérité par-là le titre de Prince des Médecins. On a prétendu que la Médecine n'a pas été regardée comme une fcience noble dans Fancienne Rome, & qu'elle n'y avoit

été exercée que par des Efclaves & des Affranchis.

MEDIANE, f. f. Nom d'un petit vaiffeau du corps humain, qui n'eft proprement qu'un rameau de la veine bafilique, & qui va s'unir à la cepha lique dans la partie intérieure du coude.

MEDIASTIN, f. m. lat. Nom d'une partie de la membrane qu'on appelle Pleure, qui enferme le thorax & qui eft tendue fous routes les côtes. Ce nom lui vient de ce que le doublant de part & d'autre au milieu de la poitrine, elle fépare le côté droit d'avec le côté gauche.

MEDIATEUR, f. m. Mot formé du fubftantif latin qui fignitie milieu. On appelle Médiateur celui qui s'entremet pour concilier deux chofes ou deux partis oppofés. Médiation elt l'office du Médiateur. Médiat & médiatement ne fe difent gueres, quoiqu'immédiat & immédiatement, qui fignifient le contraire, foient fort en ufage.

MEDIONNER, f. m. Terme d'Art, fur-tout des bâtimens, qui s'emploie pour compenfer. Par exemple, fi l'on compte plufieurs toifes de réparations fur le pied d'une toife d'ouvrage neuf, cela s'appelle medionner.

MEDIQUE, f. f. Herbe qui tire fon nom de la Medie, d'où elle eft venue & qui eft ce qu'on appelle en France le fain-foin où le grand trefle. Quelques-uns néanmoins le nomment auffi Medoife; ce qui rend témoignage à fon origine.

MEDITERRANE'E, f. f. Mer qui eft entre l'Europe, l'Afie & l'Afrique, & qui tire fon nom de cette fituation, qui paroiffoit aux Anciens comme le milieu de la terre connue. Elle eft divifée de l'Océan par le détroit de Gibraltar. Elle a l'Europe au Nord, l'Afie à l'Eft, l'Afrique au Midi. Il n'y a pas de flux & de reflux dans la Méditerranée.

MEDIUM, f. m. Plante dont on prétend que la graine a des vertus contraires à celles de fa racine. La graine eft aperitive, & la racine aftringente. Elle tire fon nom de la Medie d'où elle vient. Ses feuilles gefs

feinblent à la Flambe. Sa fleur eft grande, ronde & rouge.

MELANAGOGUES, f. m. Mot grec compofé, qui est, suivant sa fignification, le nom des médicamens imples ou compofés, qui chaffent ou qui purgent la bile noire, tels que le fené, la fumeterre, &c.

MELANCOLIE, f. f. Mot grec compofé, qui fignife bile noire. C'eft une difpofition d'humeurs qui rend un homme penfif, inquiet, & qui l'empêche d'être fenfible au plaifir. Quand elle fe fortifie ou qu'elle s'invétére, elle devient une maladie qui va jufqu'à troubler la raison, & qui s'appelle alors délire mélancolique. Elle vient moins de la tête que de la maffe du fang, & fur-tout des vifceres de l'abdomen fitués fous les hypocondres. Les purgations, les vomitifs & le régime font les fculs remédes.

MELANTERIE, f. f. Mot grec compofé. C'est le nom d'un fuç mineral qui croît aux bouches des mines de bronze. On prétend même qu'il s'en trouve des mines particulieres en divers endroits. La Melanterie eft couleur de fouffre, mais elle noircit auffitôt qu'elle fent l'eau.

MELASSE, f. f. Sediment qui refte du fucre après qu'il a été rafiné.

MELESE, f. f. Arbre refineux, qui produit le bon Agaric, & une forte de terebenthine nommée Bijon, commune en Italie. Son bois eft rouge & fort dur. Ses fleurs font odorantes & couleur d'écarlate; fes feuilles épaiffes, capilleufes, & plus étroites que celles du pin; fon écorce toute crevaffée & rouge en dedans. L'arbre est fort haut. On s'en fert beaucoup pour bâtir. Le charbon de Melefe s'emploie autour de Brefce & de Trente pour faire fondre le fer des mines.

MELICA, f. f. Nom d'une efpece de bled dont la plante reffemble au tofeau, avec cette différence que le tuyau contient une moelle blanche, & qu'il croît un grain au fommet, dans des pellicules. Ce grain eft commun en Italie, où les Payfans le font moudre & en font un pain âpre & groffier. Il fert auffi à nourrir les pigeons, & rend leur chair excellente,

MELICERIS, f. m. Mot grec compofé. C'est le nom d'une efpece d'abfcès qui fe forme par la distension violente de quelque partie membraneu fe, & dont l'humeur reffemble à du miel, suivant la fignification d'une partie du nom. Le Meliceris arrive fouvent aux genoux de ceux qui font de fréquentes genufléxions, ou de longues prieres à genoux.

MELIENNE, adj. Terre Melienne. Efpece de terre qui a la vertu de l'alun, & qui fert aux Peintres pour maintenir long-tems leurs couleurs. Elle eft caffante; & froiffée entre les doigts, elle petille comme la pierre de ponce raclée.

MELILOT, f. m. Mot gree compofé, qui fignifie Lotus miellé, & qui eft le nom d'une herbe douce qu'on prend pour une efpece de Lotus. Ses Heurs reffemblent à celles du faffran. Sa graine a une vertu réfolutive, qui la fait employer pour les emplâtres. Ses feuilles font une efpece de trefle. Le meilleur Melilot eft celui du Royaume de Naples; mais il croît auffi en France, parmi les menus grains.

MELISSE, f. f. Plante dont les feuilles ont l'odeur du citron, ce qui lui a fait donner auffi le nom de Citronelle, comme les Italiens l'appellent Cedronella. On lui attribue les mêmes propriétés qu'au Marrube avec lequel elle a d'ailleurs beaucoup de reffemblance par la forme de ses feuilles. En teinture, elle est bonne pour les battemens de cœur & pour les vapeurs du cerveau.

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MELITITE, f. f. Nom d'une pierre précieuse, couleur de coing ou d'orange, qui rend une humeur douce & tirant fur le miel, d'où lui vient fon nom.

MELLIER, f. m. Nom d'une efpece de raifin blanc, qui eft d'un goût très-agréable. On appelle auffi Mellier le troifiéme ventricule des animaux qui ruminent.

MELOCARDUUS, f. m. Plante d'Amerique, qui croit contre terre, & qui n'a ni branches ni feuilles. C'ett un fruit feul, qui fort de la terre en forme de gros melon, mais dont la

chair eft plus molle & d'un goût aigrelet. Son écorce, qui eft verte, eft armée d'aiguillons recourbés, qui forment comme des étoiles dans leur divifion, & qui empêchent qu'on ne la prenne aifément. De-là vient fon nom, qui fignifie, en latin, Melonchardon.

MELOCHIA, f. m. Efpece de Bete-rave d'Egypte, qui est un aliment commun du pays. Ses fleurs font couleur de faffran; fes feuilles, femblables à celles de la Bete-rave, excepté qu'elles font plus étroites, plus longues & plus aigues; fa graine, noire & contenue dans une cellule terminée en pointe. Le Melochia eft connu en France fous le nom de Jambon, & fe mange préparé comme les Bete-raves.

MELODIE, f. f. Mot grec compofé, qui fignifie chant agréable, & qui fe prend pour toute forte d'harmonie muficale. Melodieux, qui eft l'adjectif, fe dit de tout ce qui plaît aux oreilles par la douceur & l'agré ment du fon.

MELON, f. m. Excellent fruit dont la tige rampe fur terre, & qui tire fon nom de fa figure, qui eft or dinairement celle d'une très-groffe pomme, car Melon fignifie Pomme en grec. Sa feuille reffemble à celle de la vigne. Sa fleur eft jaune. Il y a différentes fortes de Melons, par la forme, la couleur & le goût. Les Melons viennent fur couche en Europe; mais dans les deux Indes, où ils font incomparablement meilleurs, la graine fe jette en terre fans autre prépara tion, & produit son fruit en fix femaines. Les Melons d'eau font une autre espece de Melons, plus délicieux encore que les Melons communs. Leur chair femble n'être qu'une eau gêlée, qui fe fond d'elle-même dans la bouche. Il y a des Melons d'eau ronds, & d'autres longs. Les uns ont la chair blanche, d'autres couleur de rofe. La Tartarie produit auffi d'excellens Melons. On vante beaucoup ceux du Karazm & d'Aftracan.

MELONGENE, f. m. Nom d'une plante des Antilles, & de fon fruit, qui a la forme d'une poire. Les Habi

tans le font bouillir & le mangent avec de l'huile & du poivre La plante fe cultive dans les jardins Elle croît de la hauteur d'environ deux pieds & fes feuilles font larges comme la main.

MELPOMENE, f. f. gr. Nom d'une des neuf Mufes, qui préfide à la Tragédie. On la représente avec une contenance grave, richement vêtue, ter nant d'une main des fceptres & des couronnes, & de l'autre un poignard.

MEMBRANE, f. f. lat. Subftance nerveuse, fibreufe, plate, déliée & capable de dilatation, qui fert comme d'enveloppe aux autres parties du corps animal, & qui a le fentiment fort vif. On distingue les membranes vraies, telles que celles qui couvrent le cerveau & les côtes; & les membranes fauffes ou bâtardes, qui ne font que des ligamens & des tendons, que l'on pourroit plutôt appeller corps membraneux.

MEMBRE, f. m. lat. Partie de quelque chofe, qui fe dit particulierement des parties extérieures du corps animal. En termes d'Architecture, On appelle membres toutes les parties qui compofent les principales pièces, telles que les cymaifes, les aftragales, &c. En termes de Mer, on nomme membres toutes les piéces de bois qui entrent dans la construction d'un vaiffeau. Membron eft le nom d'un petit membre rond, qui eft dans les grands bâtimens, au-deffous du gros membre de plomb qu'on appelle le Bourlaut. Membrure fe dit de la partie la plus folide d'une menuiferie, dans laquelle s'enchaffent les panneaux. Il fe dit auffi de certaines groffes piéces de bois refendues. Membré, en termes de Blafon, fe dit des cuiffes d'oifeaux, lorf qu'elles font d'un autre émail que le refte du corps.

MEMOIRES, f. m. Nom qu'on donne à ce qui eft écrit pour rappeller ou pour conferver le fouvenir de quelque chofe. On appelle particulierement Memoires un Recueil de faits & de circonftances, dans lequel on s'attache moins à l'ordre & à l'orne`ment qu'à la vérité, pour fervir à l'hiftoire générale ou particuliere.

MEMOIRE, f. f. lat. Faculté de l'ame par laquelle elle conçoit & fe rappelle le fouvenir du paffé, à l'aide des traces qui en font demeurées dans le cerveau. On appelle les neuf Mufes Filles de Mémoire, parce que les Poëtes les fuppofent nées de Mnemmofine, qui fignifie mémoire en grec. Mémorable fignifie ce qui mérite d'être confervé dans la mémoire.

MEMPHITES ou PIERRE MEMPHITIQUE. Nom d'une forte de pierre d'Egypte, dont on prétend que la poudre jettée fur un membre qu'on veut couper, le rend infenfible à l'o pération.

MENAC, f. m. Arbriffeau de Madagafcar, dont les feuilles reffemblent à celles de la vigne ; & qui produit, dans une coque armée de pointes, fix feves de couleur cendrée, dont on fait une huile de même nom.

MENDOLE, f. m. Poiffon de la Méditerranée, nommé dans quelques lieux Cagarel & Jufele. On attribue à la cendre de fa tête, & à fa faumure, la vertu de guérir les ulceres de la bouche & les maladies du fondement. Les anciens Grecs facrifioient ce poiffon à Diane pour être préservés de la manie, & lui donnoient ce nom dans leur langue.

MENEAU, f. m. Nom qu'on donne, dans une croisée, à la féparation des tableaux & des ouvertures, qui eft ordinairement de pierre ou de bois. Lorfqu'elle n'eft pas affemblée avec le dormant de la croifée, elle fe nomme faux-meneau.

MENE'E, f. f. Terme de Venerie, qui fe dit de la route que prend un cerf & que les Chaffeurs fuivent.

MENESTRIER, f. m. Vieux mot, qui a fignifié un Joueur de violon ou d'autre inftrument. On a dit auffi Meneftrel. Quelques-uns appellent encore Menêtriers ces mauvais violons qui courent les villages.

MENIN, f. m. Mot tiré de l'Espagnol, qui eft le titre d'un certain nombre de jeunes gens de qualité, qu'an met auprès de M. le Dauphin pour compofer fa Cour ordinaire, comme les Meninos font en Espagne auprès des Princes du Sang.

MENINGE, f. f. Mot tiré du grec, qui fignifie, en termes de Médecine les membranes dont le cerveau eft enveloppé. L'une porte le nom particulier de pie-mere, l'autre celui de dure. mere ; ce qui vient des Médecins Arabes, qui ont donné le nom de mere à ces tuniques.

MENISQUE, adj. Terme d'Optique, qui fe dit de la figure d'un verre de lunette, convexe d'un côté & concave de l'autre. Ce mot vient du nom

grec de la Lune, parce qu'elle fe repréfente de cette forme.

MENSALE, adj. Terme de Chiromancie. On appelle ligne menfale, une ligne de la main qui commence fous le mont du doigt auriculaire, ou du petit doigt, & qui finit ordinairement fous celui de Saturne. Elle eft, dit-on, favorable lorfqu'elle eft droite, continue & profonde. L'origine de ce mot eft incertaine.

MENSOLE, f. f. On appelle men→ fole, ou clef, la pierre qui eft au milieu d'une voute, & qui fert en quel que forte à la fermer; foit qu'elle foir en faillie ou non.

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MENSTRUE f. m. Terme de Chymie. On donne ce nom à un diffolvant humide, qui en pénétrant dans les plus intimes parties d'un corps, fert à en tirer les extraits, les rein tures, & ce qu'il y a de plus fubril & de plus effentiel. Les menftrues ordinaires n'ont la vertu de réfoudre que certains corps particuliers avec letquels ils conviennent radicalement par une certaine proportion qui fe trouve entre les particutes du menftrue & du corps qu'on veut diffoudre. Ainfi le fucre, qui fe diffout promptement dans l'eau, ne fe diffout pas dans l'efprit de vin. Mais on cherche le fecret d'un menftrue ou d'un diffolvant univerfel. Vanhelmont a prétendu l'avoir trouvé, & l'a nommé Alchaeft.

MENSTRUALE, adj. Foyez PUR

GATION.

MENTAL, adject. Mor formé du fubstantif latin qui fignifie Efprit, & qui ne fe dit gueres que de l'oraifon mentale, c'eft-à-dire, celle qui fe fair intérieurement & fans aucune pro