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mune aux environs de Genes, & qui paffent pour meilleurs que les autres. On les tire de terre, en hiver, dans les montagnes, au pied des arbres & des haies. Leur coquille eft blanche. POMME,f. f. 1. Fruit du pommier, dont on diftingue une infinité d'efpeces; douces, aigres, âpres, &c. La plupart des pommes font laxatives. On prétend que les douces font un reméde excellent pour la mélancolie, En général, la pomme eft plus faine que la poire. Voyez CIDRE. Il y a peu d'efpeces de pommes qui n'aient leur nom propre. Mais on appelle pomme d'Adam, une certaine pomme aigre qui approche affez du limon. Ce nom lui vient de fes petites fentes, qui reffemblent affez à des morfures, comme fi l'on pouvoit s'imaginer qu'elle defcend du fruit défendu. Sa fleur reffemble auifi à celle du citronier, de même que fes branches, quoique les feuilles foient plus grandes. Les pemmes d'amour viennent fur une plante qui a fes feuilles femblables à celles du figuier. On les fait cuire comme les champignons, pour les manger à l'huile & au fel. La pomme de merveille eft le fruit d'une autre plante qui pouffe quantité de menus farmens, par lefquels elle s'attache à ce qu'elle rencontre. Ses feuilles reffemblent à celles de la vigne, quoique plus petites & plus déchiquetées, Sa fleur eft jaunâtre & fon fruit, qui eft à peu près de la figure d'un œuf, devient rouge en mûriffant. On appelle pommes certains ornemens tournés en rond ou en cul-de-lampe, qui fe mettent au fommet des girouettes, des pavillons, des enfeignes, &c. La pomme de pin, en fculpture, eft un ornement femblable en effet à cette pomme, qui fe place fur des vases ou dans d'autres lieux. Pommete eft un diminutif de pomme, qui fe dit de divers petits ouvrages de bois ou de metal, &c. en forme de pomme. Pommeté, en termes de Blafon, fe dit des croix ou des rais, tournés en plufieurs boules ou pommes. Pommeau vient de la même fource, & fe dit d'une piece de metal arrondie, qui eft au-devant de la felle d'un cheval; & de la petite

pomme qui termine la poignée d'une épée.

POMMELLE, f. f. Nom d'un inftrument de Corroyeur, plein de dents qui le traverfent, & dont on fe fert pour grainer le cuir.

POMONE, f. f. Divinité payenne, qui préfidoit aux fruits & aux jardins. Elle fut aimée de Vertumne qui ayant le pouvoir de changer de forme, eut le bonheur, après diverfes transformations, de lui plaire sous la figure d'une vieille femme, & par l'agrément de fes récits.

POMPE, f. f. Mot tiré du grec, & nom d'une machine fort utile, qui fert à élever l'eau. On en diftingue plufieurs fortes; la pompe afpirante, la pompe foulevante ou à étrier, la pompe mixte, la pompe refoulante ou de compreffion, &c. La pompe des navires elt une machine propre à puifer & à faire monter l'eau qui entre dans le fond de cale, pour la faire tomber dans les dalots. Un vaifleau a ordinairement deux pompes, qui font entre le grand mât & le cabcstan. Il y en a une forte, qu'on nomme pompe à la Venitienne, qui agiffant avec un contrepoids, jette plus d'eau que les autres. On appelle auffi pompe une efpece de perite auge dont les Oifeliers fe fervent pour nourrir les oiseaux.

POMPHOLIX, f. m. Mot grec,' qui fignifie proprement une petite velfie qui fe forme fur l'eau. On en a fait le nom d'une efpece de Cadmie artificielle qui s'attachant en forme de veffie à la voute des fourneaux où l'on fond l'airain, devient enfuite comme un floccon de laine." C'est la vraie Tuthie, quoique différente de celle dont ufent les Apotiquaires. Voyez TUTHIE.

PONCE, f. f. Pierre ponce. Nom d'une forte de pierre, fort legere & fpongieufe qu'on croft venir des volcans & des autres lieux où il y a des feux fouterrains. Auffi s'en trouve - t'il beaucoup aux environs des monts Gibel & Vefuve, & tous les Voyageurs rendent témoignage qu'on en voit fouvent nager fur la mer près du volcan de S. Nicolas, une des Ifles du Cap Verd. Quoique brûlée, dans

cette fuppofition, on ne laiffe pas de la brûler encore fous des charbons fort vifs & de l'éteindre enfuite avec du vin, pour la rendre propre à fes ufages ordinaires, qui font de fervir à nettoyer la peau, les dents, les gencives, &c. parce qu'on lui attribue une vertu aftringente. On appelle auffi ponce une poudre de pierre de ponce ou de charbon broyé, dont fe fervent les Brodeurs, en l'enveloppant dans un morceau de toile, pour marquer des deffeins de broderie. Poncer fignifie régler du papier avec la ponce. Les Orfevres poncent auffi la vaiffelle d'argent pour la rendre matte.

PONCEAU, f. m. Nom d'une plante, qui fe nomme autrement Coquelico ou Pavot fauvage, & qui croît parmi les bleds. Elle produit des fleurs ordinairement fort rouges, quoiqu'il y en ait auffi d'autres couleurs ; & delà vient le nom de Ponceau, qu'on donne à un rouge fort foncé. Cette plante, cuite & prife en breuvage, rafraîchit l'eftomac & provoque le fommeil.

PONCIRE, f. m. Nom d'une groffe efpece de citron, dont la peau eft extrêmement épaiffe, & fert à faire ce qu'on appelle l'écorce de citron confite.

PONCTION,f.f. lat.Opération chirurgique, qui fe nomme auffi Paracenthefe. C'eft une ouverture qu'on fait à l'abdomen pour vuider les caux qui caufent la maladie des hydropiques.

PONT, f. m. 1. Conftruction de bois ou de pierre pour le paffage des rivieres & des foffes. Il y en a différentes fortes, qui font diftinguées par des noms propres. Le pont-levis, qui s'éleve & qui s'abbaiffe; le pont-dormant, qui eft fixe; le pont à bafcule, qui fe leve d'un côté & fe baiffe de l'autre par le moyen d'un effieu qui eft au milieu; le pont à fléche, qui fe baiffe & fe leve tout entier; le pont તે conliffe, qui fe gliffe dans œuvre ; pont tournant, qui tourne fur un pivot; le pont de bâteaux, qui eft compofé de bâteaux retenus avec des ancres; le pont volant, qui n'eft que d'un bâteau, ou de deux joints enfemble

le

par un plancher, &c. Tous les ponts qu'on jette fur une riviere, pour le paffage d'une armée, fe nomment ponts volans, ou pontons, du mot latin qui fignifie Bac. En termes de mer,. on appelle pont d'un vaisseau, le tillac ou la plate-forme fur laquelle on met la batterie. Les plus grands vaiffeaux n'ont que trois ponts, à cinq pieds de hauteur l'un fur l'autre. On appelle vaiffeau ponté, celui qui a un pont. Pontal, fubftanrif masculin, se dit de la hauteur ou du creux d'un navire. Pont-levis, en termes de Manége, fignifie l'action d'un cheval qui fe dreffe tout-à-fait fur fes jambes de derriere.

PONTENAGE, f. m. Nom d'un droit que le Seigneur d'une riviere tire des marchandises qui passent fur les bacs & fur les ponts.

PONTIFE, f. m. Mot tiré du latin, qui eft le titre donné par Numa Pompilius, à quatre perfonnes qu'il établit pour l'administration des chofes faintes. Ce nombre augmenta dans la fuite, & fut divifé en grands & petits Pontifes, dont le Préfident étoit nommé fouverain Pontife. Ce Collége ne fut aboli que fous l'Empereur Théodofe. Les Juifs avoient leur grand Pontife, qui étoit le fouverain Sacrificateur, & qui avoit feul droit d'entrer dans le Sanctuaire. Cette dignité a duré depuis Aaron jusqu'à la ruine de Jerufalem par Titus, l'an 70 de notre Seigneur. Les Turcs & d'autres Nations ont leur fouverain Pontife. Nous donnons ce nom au Pape, en qualité de Vicaire de Jefus - Chrift, que l'Eglife regarde comme le grand & le faint Pontife. On dit le pontificat d'un Pape, au lieu de fon regne, quoiqu'il ne foit pas moins Roi que Pontife.

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noit, dans l'ancienne Rome, à certains Officiers fubalternes des facrifices, dont l'emploi confiftoit à fournir les animaux néceffaires & à les égorger. Ils étoient nuds jufqu'au nombril, & couverts de-là jufqu'an milieu des jambes, d'un tablier de toile & d'une peau de bête. Leur tête étoit ceinte d'une couronne de lau

rier.

POPLITAIRE, adj. Mot formé du fubftantif latin qui fignifie jarret. On appelle muscle poplitaire, celui qui eft entre les adducteurs de la jambe ; & veine poplitaire, celle qui eft la plus proche des jarrets.

POPULARITE', f. f. Mot formé du fubftantif latin qui fignifie peuple, pour exprimer le caractere d'une perfonne qui fe fait aimer du peuple par des manieres douces & infinuantes. On dit, dans le même fens, qu'un homme fe rend populaire.

POPULEUM, f. m. Nom d'un ancien onguent, dont on fe fervoit pour fe parfumer, & dans lequel il entroit de petits bourgeons de peuplier, fuivant l'origine du mot, qui vient du nom latin de cet arbre.

POPULO, f. m. Nom d'une forte de liqueur legere, qui fe fait avec de l'eau de vie, de l'eau de veau & du fucre.

POQUER, v. a. Terme de Jeu de boule, qui fe dit d'une maniere de jetter la boule en l'élevant, pour la faire tomber jufte où l'on veur atteindre, fans la faire rouler.

PORACE', adj. Mot formé de poreau. Les Médecins appellent bile poracée, une bile verte, qui tire fur la couleur du poreau.

PORC, f. m. 1. Animal domestique, qui fe nomme auffi Pourcean & Cochon. Il paffe pour immande parmi les Juifs & les Mahometans, & leur Loi en défend rigoureufement l'ufage; ce qu'on regarde comme une précaution politique dans les deux Légiflateurs, fondée fur ce que la chair de porc difpofe à la lépre, qui étoit autrefois une maladie commune parmi les Levantins. Les Médecins donnent le nom d'Axonge à la graiffe de porc. On nomme auffi Porc un poif

fon de mer, qui eft plat & couvert de rudes écailles.

PORC-EPI, f, m. Animal commun en Afrique, qui eft de la grandeur d'un lapin, & couvert de gros & longs aiguillons, mais qui tiennent peu à fa peau, de forte qu'en fe fecouant il les lance contre les Chaffeurs qui en font quelquefois bleffés. Sa foie reffemble à celle du fanglier, & forme fur la tête une espece de panache. Il a des doigts, comme l'ours, aux pieds de devant & de derriere. Ses dents font fort tranchantes, & fa langue eft garnie de petits corps offeux, qui font comme autant d'autres dents. Ses oreilles font applaties comme les nôtres. Il fe nourrit de fruits & de raifins. On prétend qu'il dort fous terre pendant fix mois de l'année. Sa chair eft peu eftimée, quoique les Afriquains la mangent. Louis de France, Duc d'Orléans, fecond fils de Charles VI, inftitua, en 1393, un Ordre du Porc-épi, dont les Chevaliers portoient entr'autres ornemens une chaîne d'or, d'où pendoit un porcépi du même metal, avec cette devife: Cominus & eminus; De loin & de près.

PORCELAINE, f. f. Terre fine & tranfparente dont on fait, à la Chine, de très-beaux vafes, qui fe nomment auffi de la porcelaine. Elle fe trouve dans les carrieres à vingt ou trente lieues de Kintechin, ville de cet Empire; & l'art des Chinois eft admirable pour la préparer, la cuire & la peindre. On en fait auffi des carreaux de diverfes formes, que les Orientaux emploient pour l'ornement de leurs édifices. Le commerce de la porcelaine eft une des richeffes de la Chine. Les Saxons font auffi de la porcelaine, d'une terre qui leur eft propre & par une méthode dont ils ont feuls le fecret. On a fait en France plufieurs effais pour l'imiter; mais celle de Saint-Cloud, d'Orléans & de Chantilly, &c. font encore fort au-deffous de la porcelaine de Saxe.

PORCHAISON, f. f. Terme de Chaffe, formé de porc. Un fanglier en porchaifon, eft celui qui eft bon à chaffer, parce qu'il eft gros & gras. PORCHE, f. m. Premiere entréo

nes,

ou petit veftibule foutenu de colomdevant les Palais & les Temples. On exprime leur forme en y joignant d'autres noms; porche circulaire, porche cintré. Le porche de menuiferie eft celui qui eft ménagé par une cloifon de planches.

PORE, f. m. Mot grec, qui fignife paffage, & nom de certains trous imperceptibles entre les fibres, dans la peau de l'animal, par lefquels fe fait la transpiration, & qui fervent de paffage aux fueurs. Dans les corps inanimés, on nomme pores de petits intervalles entre les parties de matiere qui les conftituent, & chacun de ces corps eft plus ou moins lourd, fuivant que fes pores font plus ou moins ferrés. Poreux fe dit d'un corps qui a beaucoup de pores, comme porofité fignifie cette qualité même."

PORISME, f. m. Terme de Mathematique, formé du grec, qui fignifie à peu près la même chofe que corollaire. On dit auffi méthode poriftique, pour fignifier la méthode de procéder par des corollaires, c'elt-à-dire, par des efpeces de théoremes ou de problemes qu'on découvre à l'occafion de quelque autre chose.

PORPHYRE, f. m. Mot grec, formé du fubftantif qui fignifie pourpre, & nom d'un marbre rougeâtre, tacheté de blanc, dont les Anciens faifoient beaucoup de cas. Le porphyre eft fi dur, qu'on ne trouve prefque pas d'inftrumens avec lefquels on puiffe le travailler; & que loin de fe cuire au feu, il ne fait que s'y endurcir davantage. Il y a auffi du porphyre verd, auffi dur que l'autre, & qui fe nommoit anciennement Pierre de Numidie.

PORPHYROGENETE, adj. Mot gtec compofé, qui fignifie né dans la pourpre. C'eft un nom qu'on a donné à quelques enfans des Empereurs d'Orient. Conftantin Porphyrogenete.

PORQUES, f. f. Nom qu'on donne, dans un vaiffeau, à certaines piéces de charpenterie, qui fervant à faire la liaifon des piéces du bâtiment, ont la même rondeur que fes membres.

PORREAU, f. m. Plante com

mune de jardin, qui a fes feuilles longues & plates comme l'ail, mais un peu plus larges, la tête bulbeufe & quantité de capillamens. Sa graine reffemble beaucoup à celle de l'oignon. Les Anciens avoient des Porreaux dont la tête étoit plus groffe que celle des nôtres. On prétend que pour en avoir de même il n'eft queftion que de faire une incifion au bout des feuilles, au-devant du cœur de la plante, en lui émondant la tête & les premieres pelures; de la replanter enfuite & de mettre un morceau de brique fur cette tête. On appelle Porreau une petite excrefcence qui vient fur la peau, & qui fe multiplie beaucoup quand on la néglige.

PORT, f. m. lat. Efpace de mer enfermé dans les terres, où les vaiffeaux trouvent du fond & de l'abri. On diftingue les Ports de havre, où les vaiffeaux peuvent entrer en tous tems; & les Ports de barre, où ils n'entrent qu'à l'aide du flor & de la haute marée. Les lieux où les bâtimens abordent, für les rivieres, fe nomment auffi Ports. Le même mot fe prend pour le poids qu'un vaiffeau eft capable de porter: ainfi l'on dit qu'il eft du port de deux cens, de quatre cens tonneaux, chaque tonneau étant pris pour un poids de deux mille livres. Port fe dit auffi pour contenance, air du corps, maniere de fe préfenter. On dit d'un homme, qu'il a le port noble. En Mufique, port de voix, demi-port de voix, fe dit d'un agrément du chant, qui confifte dans une certaine liaifon de la note inférieure avec la fupérieure.

PORTAGE, f. m. Terme de Mer. On nomme portage le droit qu'ont les Officiers d'un vaiffeau & même les Matelots, d'y mettre pour eux un poids d'un certain nombre de quintaux ou de barils.

PORTANT, f. m. Nom de diverfes fortes d'anfes qui fervent à foutenir une chofe, telles que les fers où paffent les bâtons des chaifes à Porteurs, ceux par lefquels on leve un coffre, &c. La partie baffe d'un baudrier, d'un ceinturon, &c. fe nomme auffi portant.

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PORTE, f. f. lat. Porte Ottomane. Ce noin, qu'on ne donne plus qu'à la Cour du Grand Seigneur, étoit an ciennement en ufage pour fignifier les Cours de l'Orient, & l'on en trouve mille témoignages dans les anciens Auteurs. Nos Relations de Voyages nous apprennent que diverfes Nations d'Afie & d'Afrique fe fervent encore du même terme dans leurs langues, pour exprimer la même chofe. Ainfi, dans ce fens, la Porte fe dit, par excellence, pour la demeure d'un Souverain, comme une partie qui exprime le tout, & où l'on fe préfente pour aller jufqu'à lui. On appelle veine-porte, une veine qui fort de la partie cave du foie, comme un tronc d'où fortent plufieurs autres vei nes, & qui tient lieu d'attere à l'égard des veines que le foie reçoit de la veine cave.

PORTE-BAGUETTE, PORTE

CRAYON, PORTE-E'TRIER, PORTE-VERGUES, &c. font autant de mots compofés dont on a fait les noms de divers inftrumens qui fervent à porter ou à foutenir. On appelle Porte-vent, un tuyau par lequel le vent, foit de quelque foufflet, foit de la bouche, eft porté à quelque lien pour l'effet qu'il y doit produire ; & Porte-voix, un inftrument de metal ou de bois, ou de carton, qui fert à -porter le fon de la voix dans un endroit éloigné.

PORTELOT, f. m. Nom de certaines piéces de bois qui régnent autour d'un bâteau, au - deffous des plats-bords.

PORTER,verbe lat. actif,ou neutre, fuivant les diverfes fignifications. Porter du respect, de l'amitié, de la haine, &c. c'est avoir quelqu'un de ces fentimens pour autrui. On dit d'une chofe qui eft hors de fon à-plomb, qu'elle porte à faux ; & de quelqu'un qui prend des airs extraordinaires, qu'il le porte fort haut. En termes de Marine, porter fignifie gouverner, faire route. Un vaiffeau qui porte au Sud, qui porte le cap au Sud, eft celui qui fait route au Sud. Un animal, un arbre portent; c'est-à-dire, qu'ils produifent des fruits fuivant leur efpece.

PORTEREAU, f. m. Nom qu'on donne à des palles de bois dont on barre certaines rivieres, pour faciliter la navigation en retenant l'eau & la rendant plus haute. On donne auffi ce nom à certains leviers dont les Charpentiers fe fervent pour porter leurs piéces de bois.

PORTEURS-D'EPE'ES où PORTEEPE'ES, f. m. Ordre Militaire, établi en Livonie, vers l'an 1203, par Albert, Evêque de Riga, pour combattre contre les Infidéles, avec le double vœu d'obéiffance & de chasteté. Il fut bientôt incorporé dans l'Ordre Teutonique; mais féparé enfuite, lorfqu'Albett de Brandebourg fut devenu Lutherien.

PORTIERE, adj. Mot formé de porter, dans le fens de produire. Il se dit des femelles de certaines efpeces, lorfqu'elles font en état de porter. Une Brebis portiere. Une Lice portiere.

PORTIQUE, f. m. Mot formé de porte, qui fe dit quelquefois pour porche; mais qui fignific plus proprement une décoration d'Architecture en colomnes & en balustrades, pour fervir d'entrée à quelque lieu, ou pour le fimple ornement. Il fe dit auffi d'un efpace long ou circulaire, dont la couverture eft foutenue par des colom. nes. On fait des portiques de treillage pour la décoration des jardins.

&

PORTION, f. f. lat. Terme monaftique, qui fignifie une certaine quantité de nourriture affignée par la Regle. Saint Benoît accorde à ses Religieux deux plats d'aliment, dont ik n'excepte que les quadrupedes dans lefquels ne font pas compris les legumes, avec une mefure de vin qu'il appelle hemine. Portion se dit d'ailleurs d'une partie de quelque chofe, qui en eft détachée.

PORTRAIT, f. m. Représentation de quelque chofe. On difoit autrefois. pourtrait ; & pourtraire, pour tirer un portrait.

POSADE, f. f. Terme de Manége. Voyez PESADE.

POSITIF, adj. Mot tiré du latin, qui fe dit pour fur, certain, abfolu Pofitivement eft l'adverbe. Il eft formé de pofé, qui vient de la même

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