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de Mathématique, parce qu'on y cherche principalement la nature & la raifon d'une chofe.

ZIBELINE, f. f. Mot tiré de l'italien, & nom d'une forte de Martre que les Septentrionaux nommem Zabelle ou Sable, dont la peau eft extrémement eftimée pour les fourrures. Les plus noires font les plus précieuses. Il vient de belles Zibelines de la Siberie.

ZIGZAG, f. m. Nom d'un petite machine, compofée de petites tringles mobiles & difpofées en lozange, qui s'allongent ou fe refferrent fuivant le mouvement qu'on lui donne par deux branches qui fervent à la tenir. En termes de Fortification, les zigzags font des tranchées conduites par des retours & des coudes, afin que les affiégés ne puiffent en découvrir ni battre la longueur.

ZINDIKITES, f. m. Sectes d'Hérétiques Mahométans, ou plutôt d'Athées, qui ne croient ni Providence ni réfurrection des morts, & qui ne reconnoiffent pas d'autre Divinités que les quatre Elemens, dont ils croient que l'homme eft un compofé qui fe diffout à la mort.

ZINGI, f. m. Nom d'une efpece de femence dont on fe fert en Orient pour préparer le thé & le forbet. Elle reffembleroit à celle de la coloquinte, fi elle n'étoit brune & luifante. On la nomme autrement femence de Badian ou anis des Indes. L'ufage en eft affez commun en Hollande.

ZINZOLIN, f. m. d'autres prononcent Gingeolin. C'eft le nom d'une forte de teinture de laine qui tire fur le rouge.

ZIZANIE, f. f. Nom grec de l'ivroie, qui fe dit, en langage figuré, pour difcorde, divifion. Semer la zizanie dans quelque lieu, c'eft y répandre la diffenfion & le trouble.

ZIZIPHE, f. m. Arbre qui porte le jujube. Il reffemble beaucoup au prunier pour la grandeur & la forme. Voyez JUJUBE.

ZOCLE, f. m. Quelques-uns prononcent focle, quoique ce mot vienne de Zoccolo mot italien. C'est un terme d'Architecture pour fignifier un

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membre quarré fur lequel on pose quelque corps & qui lui fert de bale. ZODIAQUE f. m. Nom d'un des grands cercles de la Sphere, formé du fubftantif grec qui fignifie animal, parce que les douze Signes qui font contenus dans ce cercle, font représentés fous des noms & des figures d'animaux. Les Anciens donnoient douze dégrés de largeur au Zodiaque. Les Modernes lui en donnent dix-huit. Comme le mouvement annuel du Soleil se fait fous le Zodiaque & fur fes poles, ce cercle a été divifé en quatre parties égales, dont chacune comprend trois Signes & forme ce qu'on appelle une Saifon, ou trois mois de l'année. Mais quoique les conftellations aient été anciennement dans ces Signes, elles ont changé de place avec le tems; ce qui fait qu'on diftingue deux fortes de Zodiaque; l'un vifible, où font les conftellations qui changent de place; & l'autre rationel dans le premier mobile, où l'on fuppofe que les conftellations font toujours comme autrefois; & c'eft conformément à cette fuppofition qu'on dit que le Soleil eft dans tel Signe.

ZONE, f. f. Mot grec, qui fignifie ceinture, & nom Géographique de cinq parties du Globe qui font entre les deux Poles, comme autant de bandes ou de ceintures qui environnent la terre. Celle du milieu qui eft directement fous le Soleil, fe nomme Zone torride. Les deux qui la fuivent de chaque côté s'appellent Zones temperées ; & les deux autres dont l'une eft autour du Pole arctique & l'autre autour du Pole antarctique, font nommées Zones froides ou gla ciales. On donne à la Zone torride quarante-fept dégrés de largeur ; quarante-trois degrés à chacune des Zones temperées, & à chaque Zone froide environ quarante-fept, comme à la Zone torride.

ZOOGRAPHIE, ZOOLOGIE, fr. ff. Mots grecs compofés qui fignifie Defcription ou Traité des créatures vivantes, qu'on appelle autrement

animaux.

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pofé, qui fignifie Animal Plante. C'eft le nom qu'on donne aux corps naturels qui tiennent tout à la fois de la Plante & de l'Animal, tels que les éponges & quelques autres.

ZOOTOMIE, f. f. Mot grec compofé, qui fignifie diffection de quelque animal, pour la diftinguer de celle du corps humain, qui fe nomme

anatomie.

ZOPHORE, f. m. Mot grec compofé, & nom que les Anciens donnoient à ce qui s'appelle aujourd'hui frife en architecture, parce que fuivant la fignification de ce terme, la partie de l'entablement qui forme la frise, offre ordinairement des figu

res d'animaux ou d'autres ornemens. ZOPISSE, f. f. Mot grec compofe qui fignifie Poix bouillie, & nom d'une compofition de la poix qu'on racle des vieux navires, & qui s'appelle autrement Poix navale. On lui attribue une vertu aftringente qui la rend propre à rejoindre les ul

ceres.

ZYGOME, f. m. Mot grec, formé du verbe qui fignifie joindre. Les Médecins donnent ce nom ou celui d'os jugal, à un os qui fait le petit angle de l'oeil, & qui fert de défense aux muscles de la temple.

ZYMOME, f. m. Mot grec, qui fe dit, fuivant fa fignification, de tout ce qui eft propre à caufer de la fermentation, c'eft-à-dire, de toute efpece de ferment. De la même fource vient Zymofimetre, nom d'un inftrument qu'on emploie pour mesurer les dégrés de fermentation dans les mêlanges de matieres. Il fert audi à mefurer le dégré de chaleur du fang des animaux.

ZYTHUM, f. m. Bierre des anciens, ou breuvage compofé d'orge. Le Curmi eft aufli un breuvage du même grain, mais qui differe du Zythum par la préparation.

Z Z. Caractere que les Anciens Médecins emploioient pour fignitier de la myrrhe. Les modernes s'en fervent pour fignifier du Gingembre.

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FIN.

Dad.

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*Ailu

APPROBATION.

ordre de Monfeigneur le Chancelier, un Livre qui J'ai dû par a pour titre Manuel Lexique ou Petit Dictionnaire portatif des mots François, &c. par Monfieur l'Abbé PREVOST Aumônier de S. A. S. Monfeigneur le Prince de Conty; & je n'y ai rien trouvé qui doive en empêcher l'impreffion. A Paris le 15 Avril 1750.

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BONAM Y.

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PRIVILEGE DU ROY.

OUIS par la grace de Dieu, Roi de France & de Navarre : A nos amés ,& féaux Confeillers, les Gens tenans nos Cours de Parlement, Maîtres des Requêtes ordinaires de notre Hôtel, Grand-Confeil, Prevôt de Paris Baillifs, Sénéchaux, leurs Lieutenans Civils, & autres nos Jufticiers qu'il appartiendra, Salut: Notre bien amé FRANÇOIS DIDOT, Libraire à Paris ancien Adjoint de sa Communauté, nous a fait exposer qu'il défireroit faire imprimer & donner au Public un Ouvrage qui a pour titre, Dictionnaire portatif des mots François, dont la fignification n'est pas familiere à tout le monde, s'il nous plaifoit lui accorder nos Lettres de Privilege pour ce nécef faires. A CES CAUSES, voulant favorablement traiter l'Expofant, Nous lui avons permis & permettons par ces Prefentes, de faire imprimer ledit Ouvrage en un ou plufieurs Volumes & autant de fois que bon lui femblera, & de le vendre, faire vendre & debiter par-tout notre Royaume pendant le tems de fix années confécutives, à compter du jour de la datte defdites Prefentes. Faifons défenfes à tous Libraires, Imprimeurs, & autres personnes de quelque qualité & condition qu'elles foient, d'en introduire d'impreffion Etrangere dans aucun lieu de notre obéissance; comme auffi d'imprimer ou faire imprimer, vendre, faire vendre, debiter, ni contrefaire ledit Ouvrage, ni d'en faire aucun Extrait, fous quelque prétexte que ce foit, d'augmentation, correction, changement ou autres, fans la permission expreffe & par écrit dudit Expofant ou de ceux qui auront droit de lui, à peine de confifcation des Exemplaires contrefaits, & de trois mille livres d'amende contre chacun des Contrevenans, dont un tiers à Nous, un tiers à l'HôtelDieu de Paris, & l'autre tiers audit Expofant ou à celui qui aura droit de lui, & de tous dépens, dommages & intérêts. A la charge que ces Prefentes feront enregistrées tout au long fur le Regiftre de la Communauté des Libraires & Imprimeurs de Paris dans trois mois de la datte d'icelles; que l'impreffion dudit Ouvrage fera faite dans notre Royaume & non ailleurs, en bon papier & beaux caracteres, conformément à la feuille imprimée attachée pour modéle fous le contre Scel des Prefentes, que l'Impétrant se conformera en tout aux Réglemens de la Librairie, & notamment à celui du 10 Avril 1725; qu'avant de l'expofer en vente, le Manufcrit qui aura fervi de copie à l'impreffion dudit Ouvrage, fera remis dans le même état où l'Approbation y aura été donnée ès mains de notre très-cher & féal Che

valier le Sieur DAGUESSEAU, Chancelier de France, Commandeur de nos Ordres; & qu'il en fera enfuite remis deux Exemplaires dans notre Bibliotheque publique, un dans celle de notre Château du Louvre, & un dans celle de notre très-cher & féal Chevalier le Sieur Dagueffeau, Chancelier de France: le tout à peine de nullité defdites Prefentes; du contenu defquelles vous mandons & enjoignons de faire jouir ledit Expofant & fes ayans-causes pleinement & paisiblement, fans fouffrir qu'il leur foit fait aucun trouble ou empêchement. Voulons que la Copie des Prefentes qui fera imprimée tout au long au commencement ou à la fin dudit Ouvrage, foit tenue pour dûement fignifiée, & qu'aux Copies collationnées par l'un de nos amés, & féaux Confeillers & Sécretaires, foi soit ajoûtée comme à l'Original. Commandons au premier notre Huiffier ou Sergent fur ce requis, de faire pour l'exécution d'icelles tous Actes requis & nécessaires, fans demander autre permiffion, & nonobftant Clameur de Haro, Charte Normande & Lettres à ce contraires. Car tel eft notre plaifir. Donné à Versailles le vingt-huitiéme jour de Mars l'an de grace mil fept cent quarante-neuf, & de notre Regne le trente-quatrième. Par le Roi en fon Confeil.

SAINSO N.

Regiftré fur le Regiftre douze de la Chambre Royale des Libraires & Imprimeurs de Paris, N° 115. F° 102. conformément aux anciens Réglemens confirmés par celui du 28 Février 1723. A Páris le 1 Avril 1749.

G. CAVELIER, Syndic

Chez CLAUDE SIMON, Pere, Imprimeur de Mgr
l'Archevêque. 1750.

MOKIA 2

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