de bon ils vont à un autre, où après avoir planté leurs tentes,ils s'affemblent par troupes pour piller tout ce qu'ils ren contrent. Quand ils ne trouvent pas dequoi vivre de leurs larcins, ils fe dérobent entre eux. leurs beftiaux, & s'ils étoient bien unis, ils pourroient faire de grandes conquêtes fur les terres de leurs voifins. VIII. Ils font encore plus endurcis aux fatigues que les Turcs, & les Tartares. Ils accoûtument de bonne heure leurs Chevaux à ne manger ni boire qu'une feule fois en heures. vingt-quatre C'est ce qui les rend mai gres, mais très agiles & propres à faire de longues. courses. Ils font presque: depuis le matin jufqu'au foir à cheval, & quand ils attaquent quelques uns qui ont des fufils › ils apprehendent plus la mort de leurs Chevaux, que la leur.. Ils Ils ne s'allient jamais à d'autres nations étrangeres, ils prennent autant de femmes qu'ils veulent fans en repu dier aucune comme il est permis de le faire en Turquie. A817969966 இ CHAPITRE II. Des Faniffaires & Spahis. LE I. Es Janiffaires ont un fi grand pouvoir, qu'ils font quelquefois les maîtres de la vie du Grand Seigneur ; ils font tous gens de pied, vaillants, adroits, endurcis au travail, fouffrans les incommodités de la faim & de la foif, & ne couchent que fur la dure. |