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leur paye étant fuffifante pour les nourrir, fans s'afsujettir à un fi humi

liant travail.

CHAPITRE III.

Du mariage des Turcs.

L

I.

Es premieres préparations de leurs mariages, fe font par l'affemblée des plus proches parens de l'un & de l'autre côté cette affemblée n'est jamais fort nombreuse, parce que chez les Turcs il n'y a prefque point d'affinité. Ils viennent donc

quoi qu'en petit nombre, pour fçavoir quel dot le futur Epoux donnera à sa future Époufe ; & quand ils font convenus du prix, le marié pretendu l'envoye aufsi-tôt au pere,ou aux plus proches parens de la fille, afin que felon la qualité des personnes, cet argent foit employé en habits, ou autres meubles neceffaires, ce qui refte demeurant en la poffeffion de la futurè Epoufe Coûtume fort contraire à celle de Fran

ce, & d'autres Royaumes, où les peres & les meres donnent de l'argent, des rentes ; ou des maisons & des heritages. à leurs filles. Mais en Turquie c'eft à celui qui cherche une fille,à la dotter avant que de l'époufer. Ce que peut faire le pere eft de contribuer aux frais de nopces. II.

Huit jours avant le mariage, la future épouse fe tient voilée fans être vuë d'aucun des parens

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du marié qui ne la voyent qu'au jour des noces. Quatre jours au

paravant, le Prétendu va avec le Sagouis pour prier fes amis de fe trouver à fes nôces, & felon la qualité des mariés, fes parens & amis envoyent la veille leurs prefens. Les chofes étant difpofées de la forte, on mene au bain la future Epoufe, que fes femmes efclaves ont foin de très bien laver avec une certaine terre qui la decraf

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