fe, & d'autres drogues, qui lui rendent les che

des préfens au Cadis qui administre la justice, & on lui marque précisement quel dot le marié a donné à l'épouse. Après quoi le Sagouis fe tranfporte avec les conviez à la maifon de l'époufe futu

re. Cette ceremonie fe ce lebre aux fons des tambours & d'autres inftru-. mens. On fait à l'entrée de la maifon une collation plus ou moins magnifique,& quand ce repas' eft fini, le pere mene avec lui, fa fille qu'il met entre les mains du Sagouis en prefence de tous les conviez. Ce Sagouis la fait monter à cheval, & la mene en la maison du marié, les parens & amis, qui ont été invitez la fuivent, La coûtume eft qu'il faut

qu'elle falue ceux qu'elle trouve en chemin ; & cette liberté ne lui est donnée que ce jour-là.

IV.

Etant arrivée à la maifon de fon mari, on la conduit avec les autres femmes à une chambre feparée des hommes, où l'on fait un gros repas, qui finit par la danse. Chacun enfuite fe retire. Le Sagouis qui la prend par la main la mene dans une chambredef tinée pour dormir, où il

trouve

trouve les Eunuques du mari à qui il la confie jufqu'à ce qu'il foit venu; il ne la fait pas beaucoup attendre. Dès qu'il est arrivé, il lui ôte fon voile, quelquefois elle y repugne, & témoigne que cela lui fait de la peine, principalement lorfqu'il eft queftion de fe deshabiller. Pour lors quand elle paroît y refifter, le mari eft obligé de lui fervir de valet de chambre; & comme les femmes & les filles portent des cu

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lottes auffi bien que les hommes quand il la

trouve nouée de divers noeuds, fans fe donner la patience de les défaire les uns après les autres, il croit avoir plutôt fait de la couper; il l'embrasse, porte au lit, & fe couche auprès d'elle.

la

Le Sagouis vient le matin dans la maifon du marié, lui demande & à fon Epoufe comment ils ont paffé la nuit. De là ils montent à cheval portans leurs dards à la main