l'une des Parties s'en raporte au ferment de l'autre, qui jure fur l'Alco

ran.

II.

Dans les affaires criminelles, quand un malheureux convaincu de crimes eft condamné au

fupplice, il demeure jufqu'à la mort au lieu où La fatale destinée l'a attaché, fans qu'il foit permis à qui que ce foit de lui donner aucun foulagement, à moins qu'on ne s'expofe à fouffrir la même peine.

Ce Criminel, qui eft

jugé à mort , porte fur fes épaules fon gibet,qui eft un bois long de huit à neuf pieds, gros comme la jambe par un bout, & fort pointu par l'autre. Il le porte, dis-je, jufqu'au lieu où il doit

mourir.

Y étant arrivé on le décharge de ce trifte fardeau. On l'étend tout de fon long le ventre & la face contre terre ; on lui tient (afin qu'il n'ait pas la liberté du mouve

ment ) les bras, les jambes, & la tête, pendant

qu'on lui enfonce par

derriere le picquet,qu'on

frappe avec un gros mail

let, jufqu'à ce qu'on en

voye fortir la pointe,

foit par l'épaule, foit par d'autres endroits du corps. Ce malheureux étant ainfi embroché, on enfonce en terre ce gras picquet, où ce patient est suspendu, souffrant quelquefois trois ou quatre jours d'horribles douleurs.

Quand il s'eft fait quelque meurtre, & qu'on n'en peut découvrir l'auc'eft une coûtu

teur

me generalement reçue dans tout l'Empire Ottoman, que les habitans des Villes & Villages cir

convoifins font obligez de payer deux ou trois cens touralis, comme s'ils étoient coupables de cet homicide.

ALLALLLLX

CHAPITRE

DERNIER.

Des repas des Turcs.

I.

JE finis en peu de pa

roles, cette petite relation , par la maniere que gardent les Turcs dans leurs repas. Ils s'affeoient fur un tapis, ou fur la terre, les jambes croifées comme les Tailleurs mettant au tour

d'eux leurs nappes nommées Sophra, faites de

cuir,