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couleur d'or, il n'y a qu'à y mettre un peu de faffran.

Le Cavalier Fioravanti, chap. 69. liv. 5. dit, prenez benjoin, fandaracque & mastic, pulvérifez-les bien, mettez deffus de l'eau-de-vie, faites digérer ce mélange à un feu doux ou au Soleil, les gommes fe diffoudront facilement, & formeront un Vernis très - brillant, & qui sèche promptement.

Le Frère Dominique Aude, Chanoine Régulier du St Esprit, liv. 2. pag. 156. parle en ces termes; prenez une livre d'efprit-devin rectifié, quatre onces de gomme-Jacque, & deux onces de fandaracque pulvérifée, faites les diffoudre dans l'efprit-de-vin, & filtrez par le linge; il ajoute la façon de s'en fervir, qui eft la même que celle du liv. françois que

pues; c'eft fans doute de cette efpèce d'amandes blanches qu'il faut employer pour le Vernis tranfparent.

nous avons cité ci-deffus : il dit de plus que ce Vernis ne craint ni l'eau, ni le feu; mais ce dernier' n'eft point vrai.

Voici une autre opération rapportée par un Lithuanien; fandaracque trois onces, camphre une once, ambre once & demie, (1) térébentine cuite & endurcie trois onces, pulvérisez le tout & le faites diffoudre dans l'efpritde-vin, vous aurez un excellent Vernis.

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Un Cavalier Allemand m'a' donné la recette fuivante d'un' Vernis pour mettre fur les ouvrages, après les avoir colorés; prenez quatre onces de bonne eaude-vie, & mettez-la'dans un vafe de verre affez grand pour en pouvoir contenir deux fois autant, faites-la bouillir fur les cen

(1) C'eft ce que nous appellons fauffe colophone, qui eft en effet une térébentine cuite & durcie par l'évaporation de fes parties les plus onctueufes.

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dres chaudes, & tandis qu'elle bout, mettez-y une once de fandaracque en poudre, lorsqu'elle fera fondue, jettez-y une once & demie de térébenthine fine, & lors que le tout aura boulli un peu, ce fera un très-bon Vernis.

de

Dans l'Epitome Cofmographique du Père Coronelli de l'Ordre de S. François, pag. 402. on lit ceci; pour faire le Vernis apporté de la Chine, prenez gomme-lacque, gomme copal blanche & gomme commune, chacune une once; mais il faut que la gomme-lacque foit purifiée dans une leffive forte & chaude, jufqu'à ce que la leffive refte claire; on la doit enfuite laver deux ou trois fois dans l'eau commune, & la faire fécher au Soleil lorfqu'elle eft sèche, on la met en poudre avec les deux autres gommes, & l'on met le tout dans de l'eau-de-vie, on l'y fait bouillir pendant cinq heu

res, & cela fait un très-beau Vernis.

Le Père Jean Zahn liv. 3. c. 9. * indique un Vernis qu'il nomme de la Chine, faisant diffoudre la gomme-lacque dans l'efprit-devin, il dit auffi la maniere de la purifier, afin que le Vernis foit clair & tranfparent; mais avec la permiffion de ces deux Auteurs, & même du Père Kirker, qui a publié le premier la manière de la purifier, j'ai fait plufieurs fois l'expérience, qu'à la vérité on ôte à la gomme-lacque une grande partie de fa couleur rouge, mais en même-temps elle refte énervée, pour ainsi dire, & ne retient plus rien de sa substance glutineufe & dure, qui eft néceffaire pour la compofition d'un bon Vernis.

* Fundamentum tertium practico-Mechanicum Syntagma III. cap. IX. Praxis. 1. pag. 161. Oculus artificialis authore R. P. F. Joanne Zahn. Herbipoli 1685.

Ainfi lorfque l'on veut mettre fur les ouvrages colorés un Vernis clair, il en faut compofer de très-léger; nous donnerons dans la fuite plufieurs très-bonnes recettes pour cet effet: mais remettant à une autre fois à parler de ce Vernis clair, voici la recette d'un Vernis, qui, felon les diverfes expériences que j'ai faites, eft un des meilleurs, tant pour fa dureté quand il eft fec, que pour le brillant qu'il acquiert quand il eft poli.

Il faut diffoudre la gommelacque dans l'efprit-de-vin, comme nous avons dit ci-deffus, c'està-dire, à un feu fort doux ou au foleil, mais il faut ajouter à ladite gomme un peu d'ambre & de gomme copal en cette proportion, favoir gomme-lacque quatre onces, ambre deux onces, copal une once, efprit-devin une (1) livre & demie, & de (1) La livre de douze onces.

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