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une lettre et une lunette pour l'évêque d'Adran : il le pria d'offrir à l'évêque cette lunette, comme un témoignage de notre reconnaissance.

« Le havre de Poulo Condor gît par 8° 40′ de latitude nord. Sa longitude est de 106° 18′ est. »

La traversée de Poulo Condor en Angleterre ne pouvant guère offrir que des détails déjà connus, nous nous bornerons à dire que les deux vaisseaux mouillèrent le 12 février 1780 à l'île du Prince, après avoir passé par le détroit de Banca. Ils arrivèrent le 12 avril au cap de Bonne-Espérance. Ils en partirent le 9 mai. Malgré les avis qui leur avaient fait connaître les ordres donnés par le roi de France, de les respecter, ils prirent le parti de ne pas entrer dans la Manche, et revinrent par le nord de l'Angleterre. Ils jetèrent l'ancre le 22 août à Stromness, dans les Orcades; et le 4 octobre 1780, à l'embouchure de la Tamise, après une absence de quatre ans deux mois vingt-deux jours.

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<< Lorsque je quittai la Découverte à Stromness dit le capitaine King, j'eus la satisfaction de laisser tout l'équipage en parfaite santé. La Résolution n'avait pas plus de deux ou trois convalescens, dont un seul se trouvait incapable de faire le service. La maladie, dans le cours du voyage, n'avait enlevé à ce vaisseau que cinq hommes, dont trois étaient d'une santé fort chancelante au moment de notre départ d'Angleterre ; la Découverte n'en avait pas perdu un seul. Une observation constante des rè

glemens de propreté et de santé, établis par le capitaine Cook, fut la principale cause de ce bonheur singulier; mais malgré notre vigilance, ct malgré ces précautions salutaires, nous aurions ressenti à la fin les funestes effets des provisions salées, si nous n'avions eu soin de les remplacer par des nourritures fraîches toutes les fois que nous en trouvâmes l'occasion. Nos équipages n'avaient jamais pensé qu'on pût servir à des hommes plusieurs des nourritures fraîches que nous leur donnâmes; quelques-unes étaient fort dégoûtantes, et il nous fallut employer tout à la fois la persuasion, l'autorité et l'exemple pour vaincre leurs préjugés et triompher de leur répugnance.

« Nous fimes un grand usage de la choucroûte et des tablettes de bouillon : quant aux remèdes anti-scorbutiques dont nous étions abondamment pourvus, nous n'eûmes pas occasion de les employer; car durant tout le voyage il n'y eut pas le plus léger symptôme de scorbut sur l'un ou l'autre des vaisseaux. Nous avions réservé notre drêche et notre houblon pour les temps de maladie; et en examinant ces deux objets au cap de Bonne-Espérance, nous les trouvâmes entièrement gâtés. On ouvrit, à la même époque, quelques barriques de biscuit, de farine, de drêche, de pois, de gruau d'avoine, etc., qu'on avait mis, par manière d'essai, dans de petites caisses doublées de fer-blanc; et excepté les pois, chacune de ces choses

était beaucoup mieux conservée qu'elle ne l'eût été si on l'eût emballée de la manière ordinaire.

« Je dois observer ici qu'il est nécessaire de donner une quantité suffisante de quinquina à ceux des vaisseaux du roi qui peuvent être exposés à l'influence des climats insalubres. Heureusement pour la Découverte, un seul homme qui prit la fièvre dans le détroit de la Sonde, eut besoin de ce médicament; car il consomma tout le quinquina que les chirurgiens embarquent communément pour un bâtiment de la grandeur du nôtre. Si d'autres personnes de l'équipage eussent été attaquées de fièvres, il est vraisemblable qu'elles. seraient mortes faute de remède capable de les soulager.

:

<< Ce qui ne paraîtra pas moins étonnant que la bonne santé des équipages durant une expédition si longue et dans des parages si inconnus, les deux vaisseaux ne furent jamais séparés vingtquatre heures que deux fois la première séparation fut produite par un accident qui arriva à la Découverte devant Oouaïhy, et la seconde, par les brumes que nous éprouvâmes à l'entrée de la baie d'Avatcha. Il est impossible de donner une preuve plus forte de l'habileté et de la vigilance de nos officiers subalternes, auxquels est presque entièrement dû cet heureux résultat. »

FIN DE L'HISTOIRE GÉNÉRALE DES VOYAGES.

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DES PRINCIPALES MATIÈRES

CONTENUES DANS L'ABRÉGÉ DE L'HISTOIRE
GÉNÉRALE DES VOYAGES.

(Les chiffres romains indiquent le Tome, et les chiffres arabes la Page.)

A

ABEILLES, fait singulier, I, 376. Celles des bords de

la Gambie, II, 168.

Acapulco, ville et port du Mexique, XI, 81.
Achem (royaume de Sumatra), III, 285.

ACUGNA (le père d'), jésuite espagnol; relation du fleuve des Amazones, XII, 138 et suiv.

Adouards, habitations mobiles des maures du Sénégal, I, 415.

Afrique, description de cette contrée, etc, I, 96. Agoye (l'), hideuse figure de terre noire, qui est l'objet de la vénération des nègres de Juida, II, 439.

Agra, grande ville des Indes, V, 12, 56.

AGUADO (Jean d'), envoyé à Espagnola en qualité de commissaire; mauvais traitemens qu'il fait éprouver à Colomb, X, 81.

AGUILAR (Jérome d'); ses aventures, X, 247.

Aiguilles (cap des), d'où lui vient ce nom, III, 170. Akoia, huître du Japon; ses propriétés, IX, 560. Alafreira, ou safran des Indes orientales, VI, 138. Albinos, ou nègres blancs, III, 9.

XXIV.

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