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Chanoinesse de denain

hors du choeur

NESSIS DE

qui fut dédiée par faint Lambert Evêque de Mastrich. Plu- CHANOLfieurs filles & veuves fe rendirent auprès de la Sainte pour MONSTRimiter fes vertus, & travailler à leur falut fous fa direction. BELISE. Telle fut l'origine du Monaftere de Belife, qui prit ce nom après avoir quitté celui de Bellua ou Retraite des Bétes, qu'il portoit auparavant, & l'on a bâti une petite ville du même nom à un quart de lieuë de ce Monaftere. La mort de cette fainte Fondatrice arriva vers l'an 690. ou 691. & ce Monaftere a été changé en une Communauté de Filles Nobles,qui ont renoncé aux vœux folemnels, pour fe marier quand bon leur femble, à l'exemple des autres Chanoineffes. L'on voit dans cette Abbaïe une Licorne qui a fix pieds & demi de long: on tient qu'elle y a été apportée par une fille d'un Duc de Bretagne, qui fe fit Chanoineffe en ce lieu, & qu'à cause d'elle, cette Abbaïe fut nommée l'abbaie de Sint-Amour. Modeste de Saint-Amable, Monarchie fainte de France. & Thomas Corneille, Dict. Geograph.

DANIN.

Le bourg de Duonening ou Duhens, qu'on nomme pré- CHANOL fentement Denin, & qui eft fur le chemin de Valenciennes à NESSES DE Doüay,eft recommandable par une Abbaïe de Chanoineffes Séculieres, que les Benedictins mettent encore au nombre de celles qui étoient autrefois de leur Ordre, avant qu'elles fe fuffent fécularifées. Elle fut fondée par faint Adelbert, Comte d'Eftrevan, & fa femme fainte Reine, niéce du Roi Pepin, vers l'an 764. felon la plus commune opinion,&,felon d'autres, l'an 750. Ils donnerent tous leurs biens à dix filles qu'ils avoient enës de leur mariage; & l'aînée nommée Rainfrede, fut la premiere Abbeffe de ce Monaftere,où fes fœurs firent vou avec elle de chafteté, & ont toutes merité par leur vie exemplaire & leurs grandes vertus d'être reverées comme Saintes. Après la mort de faint Adelbert, fainte Reine n'aïant plus rien qui la retînt dans le monde, se retira avec fes filles dans le Monaftere de Denin, & foit à caufe qu'elle en eft la Fondatrice, ou qu'elle en ait été veritablement Abbeffe, les Peintres ont accoûtumé de la repréfenter avec un voile blanc fur la tête, & une croffe à la main. Baudery, Evêque de Noyon, qui vivoit au commencement du douziéme fiécle, & qui a écrit la Chronique des Evêques d'Arras & de Cambrai, parlant de cette Abbaïe, dit qu'elle fut fondée par fainte Rainfrede, qui en fut Abbeffe, que quel

CHANDI que tems après ce Monaftere déchut beaucoup de fa fplenNESSES DE deur, & tomba entre les mains de certains Chanoines: ma is

DENIN.

CHANOINESSIS

MEIM.

DE

que le Comte Baudouin, par les follicitations de l'Evêque Gerard & de Leduin, Abbé de faint Waaft, le rétablit dans fon premier état, y faifant revivre la Difcipline Reguliere fous la Regle de faint Benoît, & la conduite de l'Abbesse Ermentrude.

Ces Chanoineffes étoient autrefois Dames du Comté d'Oftrevan; mais la Souveraineté de ce Comté étant venuë au Roi comme Comte de Hainaut, les Chanoineffes ont feulement confervé le titre de Comteffes d'Oftrevan. Ce Chapitre eft compofé de dix-huit Chanoineffes, qui doivent faire preuves de Nobleffe de huit quartiers. Leur habit eft affez Temblable à celui des Chanoineffes de Nivelle, à l'exception qu'elles n'ont point de fraife, & qu'elles ont feulement un mouchoir de cou attaché avec trois rubans noirs : elles ont auffi à leurs corps de jupes quelques bandes de velours noir de plus que celles de Nivelle; & quand elles font hors du Choeur, elles mettent par deffus leurs habits un ruban noir brodé d'or, auquel eft attachée une Médaille d'or avec l'image de fainte Rainfrede, qui eft reconnue pour Patronne de cette Abbaïe.

Joan. Mabill. Annal. Ord. S. Bened. Modefte de S. Amable, Monarchie fainte de France; & Thomas Corneille, Diction. Geographique.

CHAPITRE LV.

Des Chanoineffes de Gandersheim, Quedlimbourg, Herford, autres Chanoinesses Proteftantes en Allemagne.

A

U milieu de l'Héréfie dont une partie de l'Allemagne & les Provinces du Nord ont été infectées, les MonaGANDERS- fteres de Filles ont eu des forts differens. Les uns ont été tellement détruits, qu'il n'en refte plus que la memoire ; d'autres ont été changés en des ufages profanes. Il y en a qui ont confervé la pureté de la Foi, & fe font maintenus dans les Obfervances Regulieres, & d'autres enfin où les Religieufes qui avoient déja renoncé aux vœux folemnels, pour vivre en Chanoineffes Séculieres, ont dans ce dernier

état

Chanoinesse de denain

en

habit de choeur

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