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Le Passage.

¿Parrocel inv & Sculp.

La Galopade.

AIR BAS OU PRÈS DE TERRE.

LES Airs des Chevaux qui manient près de erre, font le Paffage, le Piafer, la Galopade, lę Changement de main, la Volte, la Demi-volte, a Paffade, la Pirouette & le Terre-à-terre.

Il faut remarquer que la plupart des termes de Manege dérivent de l'Italien, parce que les Itaiens font les premiers Inventeurs des regles & des principes de cet Art.

Paffage.

PASSAGE, qu'on appelloit autrefois Paffege, du mot Italien Spafleggio, qui fignifie Promenade. C'eft un pas où un trot mefuré & cadencé. Il faut dans ce mouvement, qu'un Cheval tienne plus long-temps fes jambes en l'air, l'une devant & l'autre derriere, croifées & oppofées comme au trot; mais il doit être beaucoup plus racourci, plus foutenu & plus écouté que le trot ordinaire, enforte qu'il n'y ait pas plus d'un pied de diftance entre chaque pas qu'il fait, c'est-à-dire, que la jambe qui eft en l'air, fe pofe environ un pied audelà de celle qui eft à terre.

Piafer.

LORSQU'UN Cheval paffage dans une place fans avancer, reculer, ni fe traverfer, & qu'il leve & plie les bras haut & de bonne grace dans cette action, on appelle cette démarche, Piafer. Cette allure, qui eft très-noble, étoit fort recherchée dans les Caroufels & dans les Fêtes à Cheval: elle eft encore fort eftimée en Espagne; les Chevaux de ce Pays, & les Napolitains, y ont beaucoup de difpofition.

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Galopade.

LA galopade, ou le galop de manege, eft un galop uni, bien enfemble, racourci du devant, & diligent des hanches, c'est-à-dire, qui ne traîne pas le derriere, & qui produife, par l'égalité des refforts du Cheval, cette belle cadence qui charme autant les Spectateurs, qu'elle plaît au Cavalier.

Changement de main.

Nous avons dit dans le Chapitre précédent, qu'on ne devoit pas feulement entendre par changement de main, l'action que fait le Cheval lorsqu'il change de pied; mais que l'usage vouloit auffi qu'on entendît, par cette expreffion, le chemin que décrit le Cheval lorfqu'il va d'une muraille à l'autre, en traverfant le Manege, foit de droite à gauche, ou de gauche à droite. Dans cette derniere efpece, il y a deux chofes à obferver, qui font les contre-changemens de main, & & les changemens de main renversés.

Contre-changer de main, c'eft lorsqu'après avoir mené un Cheval jufqu'au milieu du Manege, comme fi on vouloit le changer tout-à-fait, & après l'y avoir placé la tête à l'autre main, on le ramene fur la ligne de la muraille que l'on vient de quitter, pour continuer à la même main, où il étoit avant que d'avoir changé de main.

Dans le changement de main renversé, la premiere ligne que décrit le Cheval, eft jufqu'au milieu du Manege, la même que celle du changement de main ordinaire; mais en revenant à la muraille qu'on vient de quitter, comme fi l'on

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