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Balotade.

"Parrocel inv. 23 Sculp..

Croupade

me s'il vouloit ruer, fans pourtant détacher la ruade comme dans la capriole.

Capriole.

LA Capriole eft le plus élevé & le plus parfait de tous les fauts. Lorfque le Cheval eft en l'air, & dans une égale hauteur du devant & du derriere, il détache la ade avec autant de force que s'il vouloit, pour ainfi dire, fe féparer de lui-même enforte que fes jambes de derriere partent comme un trait. On appelloit autrefois cette action s'éparer, nouer l'aiguillette.

Il faut bien remarquer que ces trois derniers airs de Croupade, de Balotade & de Capriole, différent entr'eux en ce que le Cheval, dans la croupade, ne montre point fes fers de derriere lorfqu'il eft au haut de fon faut, qu'au contraire i les retire fous le ventre; que dans la balotade it montre fes fers & s'offre à ruer, fans pourtant détacher la ruade; & que dans la capriole il détache la ruade auffi vivement qu'il le peut.

Le Pas & le Saut

CET air fe forme en trois temps, dont le premier eft un temps de galop racourci ou terre-àterre, le second une courbette, & le troifieme est une capriole, & ainfi alternativement. Les Chevaux qui ne fe fentent pas affez de force pour redoubler à caprioles, prennent d'eux-mêmes cet air; & les plus vigoureux fauteurs, lorfqu'ils commencent à s'ufer, prennent auffi cet air pour fe foulager & pour prendre mieux le temps du faut.

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De la belle pofture de l'Homme de Cheval, & de ce qu'il faut obferver avant que de monter.

LA

A grace eft un fi grand orrement pour un Cavalier, & en même-temps un fi grand acheminement à la science, que tous ceux qui veulent devenir Hommes de Cheval, doivent avant toutes chofes, employer le temps néceffaire pour acquérir cette qualité. J'entends par grace, un air d'aifance & de liberté qu'il faut conferver dans une pofture droite & libre, foit pour fe tenir & s'affermir à Cheval quand il le faut, foit pour fe relâcher à propos, en gardant autant qu'on le peut, dans tous les mouvemens que fait un Cheval, ce jufte équilibre qui dépend du contrepoids du corps bien obfervé, & que les mouvemens du Cavalier foient fi fubtils, qu'ils fervent plus à embellir fon affiette, qu'à paroître aider fon Cheval, Cette belle partie ayant été négligée, & la nonchalance jointe à un certain air de molleffe, ayant fuccédé à l'attention qu'on avoit autrefois pour acquérir & pour conferver cette belle affiette qui charme les yeux des Spectateurs, & releve infiniment le mérite d'un beau Cheval, il n'eft point étonnant que la Cavalerie ait tant perdu de fon ancien luftre.

Avant que de monter un Cheval, il faut vifiter d'un coup d'œil tout fon équipage: cette attention, qui eft l'affaire d'un moment, eft abfolument

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