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1611. » tout ce qui fera conclu & arrêté en la préfente Affemblée, & d'employer nos biens, autorité & vies pour cet effet; » & de nous foumettre entiérement de toutes chofes ès réfolutions, conclufions » & reglemens qui ont été & feront pris & dreffez en cette Compagnie, fans nous en départir jamais en aucune façon, & pour quelque caufe que ce foit, jusqu'à » ce qu'autrement en ait été réfolu par ladite Affemblée, ou autres fuivantes générales, & de ne réveler directement ou indirectement, par écrit ou par paroles, à aucune perfonne quelle qu'elle foit, les propofitions & avis des affifni les réfolutions qui feront jugées par ladite Affemblée devoir être tenues fecretes: & que fi aucuns étoient recherchez ou moleftez, pour obferver, & mettre en execution lefdites réfolutions, conclufions & reglemens, ou pour s'être trouvez ès Affemblées Générales, ou Provinciales & Confeil d'employer pour fon indemnité tous nos moyens, biens & vies : & de ne départir de ladite Affemblée fans congé d'icelle.

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Continua

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Ce ferment fut fuivi d'un autre, par ion de l'af lequel on promettoit de ne point briSaumur. guer la députation en Cour; & de réveler ceux qui l'auroient briguée. Les

Sieurs de Villarnoul & Mirande qui 1611. avoient été Députez en Cour pour les Eglifes Prétendues Réformées rendirent compte de leur Commiffion. On nomma des Députez pour dreffer le cahier des plaintes & des demandes que l'on vouloit faire, & on envoya à la Reine le Baron de Senas, afin d'avoir quelque fatisfaction fur ce qui s'étoit paffé à Châtillon. M. de Bouillon engagea mê me le Synode de faire fçavoir à la Reine que l'on ne traiteroit d'aucunes affaires avec les Commiffaires du Roy, que l'on ne leur eût donné fatisfaction fur cet article.

Cependant la Reine fur l'avis que cette Affemblée étoit moins occupée de l'élection de leurs Députez (qui avoit fervi de prétexte à leur convocation) que des affaires d'Etat. Que l'on y prenoit des mefures pour obtenir des Gouvernemens de Places, & des Villes de sûreté dans chaque Province, que l'on entroit même dans les interêts des par ticuliers, & que l'on fongeoit à faire rétablir ceux qui avoient été dépoüillez de leurs charges, y envoya les Sieurs de Boiffize & de Bullion Confeillers d'Etat en qualité de Commiffaires. Il arrivérent à Saumur le 5. Juir lérent dès le 7. du même nois à l'Affem - & al

la

1611, blée, qu'ils afsûrérent du défir que Reine avoit de fatisfaire aux demandes qu'elle feroit, fuivant ce qui leur avoit été accordé jufqu'alors, neanmoins de fe conformer au Brevet de leur Conyocation, & de nommer inceffamment fix Députez, dont Sa Majesté en choifiroit deux pour réfider en Cour, qu'ils chargeroient de leurs cahiers & de leurs demandes, Cependant on travailla à dreffer le cahier des demandes & des plaintes, & on chargea les Sieurs de Lufignan, d'Aubigni, & quelques autres de conférer fur quelques articles avec les Commiffaires. Plufieurs jours Le pafférent en conférence, qui n'aboutirent qu'à engager l'Affemblée d'envoyer porter leurs plaintes & leurs demandes en Cour. Le quatorze Juin les Commiffaires portérent à l'Affemblée les Lettres de la Reine, & un Arrêr du Confeil qui commettoit le Sieur Frere pour connoître & pour juger des violences commifes à Châtillon-furIndre, & renouvellérent les inftances qu'ils avoient déja faites touchant l'ETection des fix Députez..

Malingre. Pendant que l'on déliberoit fur les demandes, le Duc de Sully harangua P'Affemblée, pour l'engager à s'intereffer pour lui auprès de la Regente, &

Rohan.

tâcher de le faire rétablir dans les char- 1611. ges dont il avoit été dépouillé, & conferver dans celles qu'il poffedoit encore. Le Duc de Bouillon qui contoit fur le Gouvernement de Poitou que poffédoit M. de Sully, représenta au Duc de Ro- Memoires de han qu'il étoit difficile & prefque impoffible qu'on ne trouvât quelque chofe à redire dans l'adminiftration de M. de Sully, foit de fon côté ou de celui de fes Commis. Qu'ainfi il n'étoit pas à propos d'époufer fi vivement fes in

terêts. Les raifons de M. de Bouillon ne furent point écoutées. Les Députez étoient prefque tous dans les interêts de Sully. Sa difgrace étoit regardée com me faifant partie des plaintes & des griefs des Eglifes Réformées, Sully profitant de ces circonftances, afin d'engager l'Affemblée de fe déclarer en fa faveur, pria les Députez de lui donner avis fur ce qu'il avoit à faire, par rapport aux propofitions que la Reine fui avoit faites touchant une récompenfe. Comme il étoit très riche, l'Affemblée par un Acte exprès, pria M. de Sully de ne point fe démettre des Charges qui lui étoient demeurées, notamment de celle de Grand Maître de l'Artillerie, l'afsûrant qu'elle l'affifteroit en cas de befoin; elle fit auffi la même

1611. priere au Marquis de Rony fon fils, lui confeilla de préferer une récompense d'honneur & de sûreté, à celle de profit d'utilité.

Rohan, Me

moires.

Mercure

Franguis 1611,

Les Commiffaires du Roy voyans que l'on ne travailloit point à la nomination des fix Députez, revinrent à l'Affemblée le 18. juin, pour en accélerer l'Election, & fe mirent en chemin dès le lendemain pour revenir en Cour. Enfin après plufieurs brigues, les Barons de la Cafe & de Courtaumer, Ferrier Miniftre de Nifmes, Mirande & Armet, furent nommez & chargez de porter les cahiers en Cour. Ces cinq Députez furent favorablement reçûs de la Reine, qui leur ordonna de mettre leurs cahiers entre les mains du Chancelier.

Les Villes de Poitou & du Limofin, & plufieurs autres, conçûrent tant d'ombrage de cette Affemblée, & du voyage que M. de Sully fit à Châtelleraut le 28. Juin, où il refta jufqu'au 20. Juillet, qu'ils fe mirent en état de défenfe; & firent garder foigneufement leurs portes. Les Députez de Saumur craignant les fuites de cet armement, ordonnérent le 18. Juillet, que M. Dupleffis léveroit cent cinquante foldats, & qu'il écriroit à leurs Députez en

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