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VAUDEVILLE.

Mufique, page IX.

L'autre jour près d'Annette, Un gros Berger jouflu, lurelu,

La rencontrant feulette,

En riant l'aborda, larela,
Lurelu, larela, lirette.
Ah quel drôle voilà!

La jeune Bachelette
Guigna le maminelu, lurelu,
Qui lui contant fleurette,
Tout-à-coup l'embraffa, larela,
Lurelu, &c.

La friande Poulette,
S'écria le goulu, lurelu;

Amour fais-moi l'emplette
De ce petit cœur-là, larela,
Lurelu, &c.

Le marché fur l'herbette, 'A l'écart fut conclu, lurelu,

La novice fillette

Long-temps ne marchanda, larela,

Lurelu, &c.

Pour toucher la Fillette,
Vive un gros refolu, lurelu,
Qui tout à la franquette,
Et fans façon y va, larela,
Lurelu, &c.

LE VIELLEUX.

Il vous faut des fauvettes
Qui fçachent becquetter, lerelé,
Après les chanfonnettes,
Vous torcher le groüin, linrelin
Lerelé, linrelin, lirette.
Levez-vous plus matin?
UN FORGERON.

Battez le fer quand il est chaud, Amans que l'espoir appelle: Gardez-vous d'être en défaut, Battez le fer quand il eft chaud. Gardez-vous de laiffer refroidir une belle : Prenez bien le temps qu'il vous faut ; Ce n'eft fouvent qu'une étincelle; Battez le fer quand il est chaud.

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Mufique, p. Ir.

Quoique le cœur d'une coquette
Ne foit jamais bien verroullé;
Un vieux Galant, s'il ne l'achette,
N'en peut jamais trouver la clé.

Pour toucher la Fillette,

Vive un gros refolu, lurelu, Qui tout à la franquette, Et fans façon y va, larela, Lurelu, &c.

LE

VIELLEUX.

Il vous faut des fauvettes Quifcachent becquetter, lerele, Après les chanfonnettes, torcher le grouin, linreli Prelé, linrelin, lirette. ez-vous plus matin?

FORGERON. le fer quandi) eft chaud, l'efpoir appelle: d'être en défaut, taniileft chaud refroidit une belle:

ps qu'il vous fauc 'une étincelle; elt chaud.

ZLE.

Jette

LA MODE.

On voit à prefent chez les belles Entrer plus d'un écervellé ; Ileft peu de ces cœurs fideles, Dont un Amant feul a la clé.

Si vous voulez une clé fûre, Faites-la d'or, elle ouvre tout : Plutus crochette une ferrure Dont l'amour ne vient pas à bout.

En vain une beauté févere Sçait s'enfermer à double tour, Non la ferrure ne tient guére Contre l'adreffe de l'amour.

129

Que fert-il que l'on garde à vûë La clé d'un ceeur qu'on veut fauvert Maris, quand vous l'avez perduë, Amant fçait bien la retrouver.

Faites boire à grande mefure, Beauté rebelle à son Amant, Quand Bachus mêle la ferrure, L'amour l'ouvre plus ailément

FIN.

LE

MA Y.

Reprefenté le 21 May 1719.

VAUDEVILLE.

Mufique, p. 12

Enez, garçons, venez, fillettes,
Danfés, fautés fous ces coudrettes:
Trémouffés-vous, & allons gay;
Sur l'herbette
Joliette,

Faites honneur au mois de May?

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Lorfque nos vårdures font belles,
Il viant ici des Damoiselles,

Al trémouffiont, & allons, gay:
Sur l'herbette

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Avec fa pinte d'un air gay,

Sur l'herbette

Joliette,

Dans l'Automne eft fon mois de May.

Le Magifter de ce village,
Bien qu'en rabat, n'eft pas trop fage
Toûjours alerte, toujours gay,
Sur l'herbette

Joliette,

Tous mois pour lui font mois de May.

Si notre pot-pourri comique, Meffieurs, eft d'un goût qui vous pique, Tremouffés-vous, & allons, gay; Vous fillettes

Gentillettes,

Venez nous voir planter le May 2

FIN.

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