. CRITIQUES SUR LA NOUVELLE EDITION DU DICTIONNAIRE HISTORIQUE DE MORERY, Donnée en 1704. Jy a mouse abservational A PARIS, Chez RAYMOND MAZIERES M. DCCV I. Avec Approbation & Privilege du Roy, C PREFACE. E n'eft point une Critique du Dictionnaire de Morery que je donne au public; je n'ay pas affez de témérité pour tenter une pareille entreprise. M. Bayle aprés de grands efforts, ne l'a pas entierement confommée: M. le Clerc qui eft venu aprés luy, & qui a profité de fes lumieres, n'a fait que nous donner de nouvelles fautes, ajoûtées aux anciennes, qu'il ne s'eft pas donné la peine de cor riger en effet l'édition qu'il donna en 1699. n'eft exacte, à proprement parler, que dans les articles qui ont quelque conformité avec ceux que l'on trouve dans le Dictionnaire critique de Rotterdam. Les deux éditions qui ont paru à lavu in 10. Volum coup fur coup, à Paris, ne font pas à beaucoup prés, fi défectueufes que les premieres; & ceux qui en ont pris foin, les ont purgées de plufieurs fautes que l'on trouve encore dans l'édition de 1699. La derniere fur tout, paroît avoir été Sportée au degré de perfection, où run ouvrage de cette nature peut atSele teindre la Chronologie a été ré75 formée; de variable qu'elle étoit en plufieurs endroits, elle a été fiin fol. xée à un ordre certain. Les articles. Iaquelles ont été mis dans une forme plus Commode pour le Lecteur & purgez perade bien desfaits apocryphes, qui ne mais-fervent qu'à étouffer la verité, & a à faire douter des points les plus fondamentaux de l'Hiftoire, lorfque les auteurs ont eu l'indifcretion de les confondre: tout y eft enfin dans un ordre agreable pour "un Lecteur avide, & utile pour un Sçavant: & on doit dire à la loitange de M. Vaultier, qui s'eft chargé my 2 feal du poids immense de ce travail qu'il falloit un homme de fa patience & de fon affiduité, pour ne pas fuccomber fous une fi gran de entreprise; furtout quand on fçaura qu'il n'a été fecouru de perfonne, & qu'à un Religieux prés, dont les lumieres font bornées à un certain genre d'érudition, tout le monde l'a abandonné. Il eft vray qu'on pourroit luy répondre, qu'il a receu des memoires, & que s'il avoit marqué en faire quelque cas, on luy en auroit fourni davantage dans le cours de l'impreffion, & à proportion de l'accueil qu'on auroit vu qu'il auroit fait aux premiers. Mais ce n'eft pas de quoy il s'agit icy, & en mon particulier je n'ay aucune plainte à porter contre luy au tribunal du public. Aprés un tel détail, on jugera aifément de la nature de ce petit ouvrage: il ne contient que quelques Remarques qui ont échapées à M. |