LISE. Je le veux; Eh bien, fçachez.... SCENE VI. Acteurs précédens, FIERENFAT, RONDON. Me CROUPILLAC, EUPHEMON fils l'épée à la main, EXEMPTS. FIERENFA T. V Ite qu'on l'environne, Point de quartier, faififfez fa perfonne. RONDON aux Exempts. Montrez un cœur au deffus du commun, LISE. Ah malheureux! arrêtez. MARTHE. Comment faire? EUPHEMON fils. Lâches, fuyez... où fuis-je ? c'eft mon pere. Il jette fon épée. EUPHEMO N pere, Que vois-je, hélas! EUPHEMON fils aux pieds de fon pere. Qu'on poursuivoit, & qui vous eft foumis, LISE. Oui, le voilà cet inconnu que j'aime. RONDON. Ma foi, c'eft lui. FIEREN FAT. Mon frere ? Me CROUPILLAÇ. O Ciel! MARTHE. Lui-même, EUPHEMON fils. Connaislez-moi, décidez de mon fort, EUPHEMON pere. Ah! qui t'amene en cette conjoncture? EUPHEMON fils. Le repentir, l'amour & la nature. LISE fe mettant aussi à genoux, A vos genoux vous voyez vos enfans ; Le même cœur.... EUPHEMON fils en montrant Life. De mes fureurs a pardonné l'offenfe ; Suivez, fuivez pour cet infortuné EUPHEMON pere fe levant & Lembraffants C'eft la tendreffe, & tout eft pardonné ; Si la vertu regne enfin dans ton ame, Je fuis ton pere, LISE. Et j'ofe être fa femme. à Rondon. Unis tous trois permettez qu'à vos pieds, Non, ce n'eft pas à Euphemon. votre bien qu'il demande D'un cœur plus pur il vous porte l'offrande,} Il ne veut rien, & s'il eft vertueux, Tout ce que j'ai fuffira pour nous deux. RONDON. Quel changement! quoi, c'est donc-là mon drôle ? FIERENFA T. Oh, oh! je joue un fort fingulier rôle ; Tu-dieu, quel frere! EUPHEMON pere. Oui, je l'avois perdu ; Le repentir, le Ciel me l'a rendu. Me CROUPILLAC C'eft Euphemon? tant mieux. FIERENFAT. La vilaine ame! Il ne revient que pour m'ôter ma femme. Il faut enfin que vous me connaiffiez, Vous dans mes biens, moi, Monfieur, dans fon cœur. EUPHEMON pere. Non, fa bonté fi defintereffée, Ne fera pas fi mal récompenfée ; Non, Euphemon, ton pere ne veut pas RONDON. Oh! bon cela. Mc CROUPILLAG Je fuis émerveillée, Toute ébaudie & toute confolée; Ce Gentil-homme eft venu tout exprès, à Euphemon fils. Vîte époufez, le Ciel vous favorife Si l'on vouloit, ravoir mon Préfident. LISE à Rondon. De tout mon cœur ; & vous fouffrez, mon pere, Qui ne pouvoit se donner qu'une fois, |