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que Jean Doneau, Sieur de Vife, lui donna le titre de Mer
cure galant. A la mort de ce dernier, arrivée en 1710,
Dafrény obtint le privilège du Mercure, qu'il appelloit le
Garde-Meuble du Parnaffe. M. le Febvre, en continuant cet
ouvrage, changea fon titre en celui de Mercure de France; il
y a travaillé depuis Mai 1714, jufqu'en Octobre 1716; enfuite
I'Abbé Buchet le fit fous le titre de nouveau Mercure: on a
de lui quarante-trois volumes, jufqu'en Mai 1721, inclu
fivement. M. de la Roque en ayant alors obtenu le privi-
lège, en récompenfe d'une jambe emportée dans une bataille,
lui rendit le titre de Mercure de France qu'il a toujours garde
depuis, & il lui donna la forme qu'on lui voit. Il a pafié en-
fuite par les mains de Gens de Lettres, très-connus par leurs
talens & leur goût pour la Littérature; & M. Lacombe (Li-
braire) en pofsède aujourd'hui le privilège. La colle&ion
de ce Recueil monte aujourd'hui à près de mille volumes.

NATURE (la) confidérée fous fes différens afpes, par
M. Buc'hoz, in-12, 52 feuilles par an; pour Paris & pour
la Province 12 livres.

Ouvrage commencé au mois d'Août 1768, format in-8°.
fous le titre de Lettres fur la méthode de s'enrichir prompte-
ment, & de conferver fa fanté par la culture des végétaux.
En 1769, on y ajouta une autre feuille auffi périodique, in-
titulée: Lettres fur les avantages que la jociété humaine peut
retirer des végétaux. En 1770, on y en joignit encore une
autre: Lettres hebdomadaires fur l'utilité des minéraux. Le
tout a été fondu en 1771 dans un feul & même titre, qui
eft celui de la nature confidérée, &c. La collection com-
plette in-8°. & in-12. monte à quarante volumes.

SPECTATEUR (le) FRANÇOIS, 15 cahiers in-12 par
an. A Paris 9 livres ; pour la Province 12 livres.

TABLE GÉNÉRALE DES JOURNAUX anciens & modernes,
12 vol. in-12. A Paris 24 livres, en Province 30 livres.

Ouvrages périodiques étrangers.

JOURNAL ENCYCLOPÉDIQUE, 24 volumes in-12. par
an. 33 livres 12 fols, franc de port, commencé en Mai
1754.

GAZETTE

JOURNAL POLITIQUE, deux cachiers in-12 par mois, & quatre de fupplément, franc de port, 18 livres.

GAZETTE SALUTAIRE, une feuille par semaine, franche de port, 9 livres.

GAZETTE UNIVERSELLE de Littérature, in-49., prix 18 livres.

L'ESPRIT DES JOURNAUX FRANÇOIS & ÉTRANGERS, dédié à S. A. R. M. le Duc Charles de Lorraine & de Bar, &c. par une fociété de Gens de Lettres, 27 livres pour Paris, & 33 livres pour la Province, douze volumes in-12, commencé en 1772.

OFFICIALITÉ DE PARIS. Ce Tribunal connoît des oppofitions aux publications des bans de mariages & de cé lébration d'iceux, & nullités des mariages; des droits & honoraires des Curés ou Eccléfiaftiques, des matières purement perfonnelles entre Eccléfiaftiques, ou quand le Défendeur. eft Eccléfiaftique; des caufes entre Laïques, quand il s'agit des dîmes au pétitoire; de l'héréfie, de la fimonie, & autres matières énoncées dans le Traité par Decombe. Appellations interjettées des Sentences rendues par les. Officiers des Evêques fuffragans. Reffort, Archevêché de Paris, Evêché de Chartres, Meaux, Orléans & Blois. Appel au Parlement. cette Jurifdiction eft compofée d'un Official, d'un Vice-Gérent, d'un Promoteur, d'un Vice-Promoteur, d'un Greffier pour les Audiences, d'un autre Greffier pour les Infinuations, de quatre Procureurs au Châtelet, & de trois Huffiers-Appariteurs.

Les Audiences pour les caufes en l'Officialité ordinaire fe tiennent le mercredi & le famedi à dix heures du matin, & pour celles de l'Officialité métropolitaine, les mêmes jours à deux heures de relevée.

OISELEURS. Ce font ceux qui ont le droit de faire des cages, filets, volières, & le commerce de toutes fortes d'oifeaux. Les Statuts & Réglemens ont été donnés à cette Communauté de toute antiquité, par les Officiers des Eaux & Forêts de Paris, & ceux dont ils fe fervent aujourd'hui, leur furent délivrés en 1647, par le Greffier de cette Jurif diction, comme extraits des anciens, par lesquels il est dit que tout Marchand forain qui apporte des oifeaux à Tom. III. V v

Paris, ne peut les mettre en vente, qu'il ne les ait expofés depuis dix heures jufqu'à midi, fur la pierre de marbre du Palais, aux jours d'entrée du Parlement, ce dont il est tena de prendre certificats des Officiers des Eaux & Forêts, & qu'après que les Gouverneurs des volières du Roi, avertis par les Jurés, ont dit & déclaré que les volières en font fuffifamment remplies, les Maîtres Oifeleurs ayant refusé de leur acheter, il leur eft loifible alors de les vendre à qui bon leur femble. Nul ne peut faire trafic d'oifeaux de chant, de plaifir, ou de chaffe, qu'il ne foit Maître de la Communauté, où les fils de Maître ont feuls le droit d'être admis pour la fomme de 600 livres. Patron S. Jean; Bureau, rue de la Pelleterie.

OLINVILLE, Hameau le plus remarquable de la Paroiffe de Bruyères-le-Châtel, fitué entre cette dernière & Arpajon, à moitié chemin fur la hauteur. La vue de ce lieu eft très-belle du côté du midi. Henri III à qui appartenoit cette Terre, y venoit fouvent réfider. Le Château eft quarré & environné de foffés pleins d'eau, avec une tour ronde à chaque coin. Ileft embelli de terraffes, balustrades, &c. Le principal corps eft du temps d'Henri III: on y a fait des changemens depuis. Le Sieur de Rochefort dit dans fes Mémoires que ce fut en ce lieu qu'il vint au monde.

OLON. (Saint). C'étoit autrefois un Château de la Paroiffe de Brunoy, fur le bord de la rivière d'Hières. La Chapelle de S. Olon, dit l'Abbé Chastelain, a donné le nom à la Maifon; « elle eft gothique, mais avec un lambris peint » & doré, & des colonnes de marbre à l'Autel. S. Olon, » c'eft S. Odile ou Odilon, Abbé de Cluny. Le jardin de » S. Olon a de très-belles paliffades, un petit canal & une grotte à l'antique. Il y a fur la porte:

Cunda rident, domus, hortus, aquæ fimul atque Patronus. Si ce lieu a été véritablement connu fous le nom de SaintOlon, il ne l'eft plus que fous celui de Soulin ou Solin. Plus haut eft un petit lieu appellé Tifaine.

OPÉRA, rue S. Honoré. On représente ordinairement fur ce Théâtre, les dimanche, mardi & vendredi, & le jeudi depuis la S. Martin jufqu'à la clôture. Voy. ACADÉMIE DE MUSIQUE, ACADÉMIE DE DANSE & SPECTACLES.

Quoique les Académies royales de Mufique & de Danfe ne foient guère établies que pour former ceux qui fe deftinent

à l'Opéra on peut néanmoins, fans avoir cet état en vue, & feulement pour fe perfectionner dans la danfe & dans le chant, pour fa propre fatisfaction, cu pour les enfeigner aux autres, prendre dans ces Académies fur ces deux Arts, d'excellentes leçons de principe & de goût.

On entroit ci-devant à ce Spectacle par un cul-de-fac nommé de l'Opéra, mais dont le nom ancien a été altéré, défiguré ou changé dans les nomenclatures. Sur le plan de Boiffeau, on l'indique fous le nom de Cour au Ris, & fur celui de Gombouft Cour Auri; de Chuyes l'appelle Cour du Poi; Langlois, dans fes rues de Paris & fon Guide Parifien, Courtavoie & Cour Savoie, Sauval écrit la Cour Oris, & croit que ce nom peut venir de Pierre d'Oris, Général des Finances fous Louis XI. Je pense que ce nom eft celui d'un Particulier nommé Orri, qui vivoit cent ans avant l'époque donnée par Sauval; car le cenfier de l'Evêché de 1372, fait mention de la ruelle de la Court Orry.

Il vient de paroître pendant cette année 1776, un Arrêt du Confeil, portant réglement pour la Police intérieure de l'Opéra il eft compofé de 52 articles, dont voici les plus effentiels.

Le Roi confie une autorité abfolue à l'administration & le pouvoir de punir la défobéiffance, par des amendes, & même par un congé, fuivant les cas, fanfà rendre compte des griefs les plus férieux au Secretaire d'Etat, ayant le département de Paris. Par l'article 26 même, le Roi décide que » les » Sujets qui étant encore en état de fervir, quitteront par » humeur ou fur des pré-extes frivoles, feront, conformé»ment aux décifions ci-devant données à ce fujet, non » feulement exclus de la penfion de retraite, encore qu'ils

euffent le temps prefcrit par les Réglemens, mais ils per> dront auffi toutes celles qu'ils auroient pu obtenir de Sa » Majefté, fur quelques parties.qu'elles foient affignées : » comme auffi ils feront incontinent rayés des états de la » Mufique de Sa Majefté, qui, en accordant des graces aux »talens fupérieurs, a principalement en vue d'exciter leur » émulation pour le fervice & l'amufement du Public. *

* Quoique cette difpofition ne foit pas nouvelle, nous favons qu'elle paroit rigoureuse; cependant au fond elle ne peut effrayer que les Sujets de mauvaise volonté. S'il est juste de récompenser le zèle, il ne l'eft pas moins de contenir ceux qui seroient tentés de manquer légérement au fervice public; mais on doit obferver que, malgré la confiance du Roi

Sous l'ancienne adminiftration, il y avoit des appointemens fixes pour les Acteurs, & l'on récompenfoit le travail & les talens par des gratifications arbitraires, que l'adreffe ou la protection pouvoient furprendre au préjudice du mérite. La nouvelle s'eft garantie de ce piège. Les appointemens fonciers font fixés; mais au lieu des diftributions manuelles, on établit des feux, espèce de dénomination qui défigne dix repréfentations auxquelles un Sujet aura concouru. Dans le chant & dans la danfe, il y aura trois claffes, ou trois hiérarchies de Sujets, dont l'élévation fera fixée par les talens ou l'ancienneté. Dans le chant, les feux pour la première claffe, feront de 500 livres. Pour la feconde de 400 livres. Pour la troifième de 200 livres. Chez les Danfeurs, la divifion eft la même, mais la quotité du feu est moindre: il fera pour la première claffe de 200 livres, pour la feconde de 120 livres, & pour la troisième de 6ɔ liv.

Cependant S. M. ne voulant rien changer au fort des Sujets actuellement en poffeffion de l'Opéra, vent que s'ils n'ont pu, faute de rôles à eux diftribués, atteindre à un nombre de feux, égal au moins aux gratifications dont ils jouiffent, il leur foit tenu compte du furplus.

Autant l'adminiftration fe montrera f rme & bienfaifante envers les Sujets de l'Académie, autant elle fe piquera d'honnêteté & de reconnoiffance envers les Autents. On ne leur attribuoit ci-devant que 100 livres par représentation, & l'impreffion du poëme appartenoit à l'Académie. Déformais il leur fera compté, pour chacune des vingt premières repréfentations, 200 livres; pour les dix fuivantes, 150 livres, & pour chacune des autres, jufques & compris la quarantième, 100 livres pour un ouvrage qui remplira la durée du fpectacle. Quant aux Poëmes en un acte, les mêmes époques produiront 80, 60 & so livres. L'édition du Poëme appartiendra à l'Auteur, fous la réferve de cinq cents exemplaires, qu'il fera tenu de donner à l'administration, & à lá charge d'employer l'Imprimeur de l'Académie ( de Mufique) &c.

Enfin l'administration portant fa gratitude jufqu'à l'avenir, le Roi affure aux Auteurs ou Muficiens, qui auront fourni

pour l'adminiftration, S. M. n'a pas laiffé cette peine à fa décifion. Les Sujets font par-là à l'abri des allarmes que pourroit leur ca user l'humeur où la précipitation des Administrateurs.

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