LIVRE TROISIÈME. CHANSONS. I'. (1606.) Qu'autres que vous soient desirées, Mais qu'il soit des beautés pareilles Que chacun sous votre puissance 2 Captive son obéissance, Cela se peut facilement : Mais qu'il soit une amour si forte 'Cette chanson fut faite par Malherbe, conjointement avec la duchesse de Bellegarde et Racan, à l'imitation d'une chanson espagnole, dont le refrain étoit: Bien puede ser, no puede ser. (MÉN. ) * VAR. Que chacun sous telle puissance. Que celle-là que je vous porte', Que le fâcheux nom de cruelles Mais qu'en leur ame trouve place Qu'autres que moi soient misérables Mais que de si vives atteintes 2 Parte la cause de leurs plaintes, Cela ne se peut nullement. Qu'on serve bien lorsque l'on pense Mais qu'une autre foi que la mienne Cela ne se peut nullement. Qu'à la fin la raison essaie VAR. Comme celle que je vous porte VAR. Mais que la cause de leurs plaintes 3 VAR. Qu'un amant flatté d'espérance Qu'en ma seule mort soient finies Mais que jamais par le martyre VAR. Mais que de si digne servage II. SUR LE DÉPART DE LA VICOMtesse d'auchy '. (1608.) Ils s'en vont ces rois de ma vie, Ces yeux, ces beaux yeux, Dont l'éclat fait pâlir d'envie Les ennuis où cette absence Me va précipiter? Elle s'en va cette merveille, Pour qui nuit et jour, Je brûle d'amour. Dieux, amis de l'innocence, etc. Charlotte des Ursins, vicomtesse d'Auchy, a fait une Paraphrase sur l'épître de saint Paul aux Hébreux. Malherbe la désignoit ordinairement sous le nom de Caliste. 2 Imité de Pétrarque : E vidi lagrimar que' due bei lumi, Ch' han fatto mille volte invidia al sole. Son. 123. |