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de jardinier. L'ayant quittée pour colle des as
il s'éleva du rang de simple soldat à celui de tri
militaire, et jeta par un mariage avec uns for
noble et riche les fondemens de la grandeur à
quelle s'eleva sa maison.
6,7, etc. - V. MAXIMUS.

3 Philosophes, Ecrivains.

1. MAXIME DE TYR, fameux philosophe plato. nicien qui vint à Rome vers le temps de Marc-Aurèle, et vécut jusqu'au règne de Commode. MarcAurèle fut son disciple et son admirateur. Il nous reste de lui quarante-un discours, des dissertations. et des maximes, le tout écrit en grec. Les uns et les autres sont peu remarquables quant au fond des idées; mais le style se recommande par beaucoup de clarté et de naturel. Maxime de Tyr se distingua des autres philosophes platoniciens de cette époque en ce qu'il ne prodigue point comme eux les allégories et les métaphores. Les meilleures éditions de Maxime de Tyr sont celles de Londres, 1740, et de Leipsick, 1774.

2.- -(VALÈRE). V. VALÈRE MAXIME.

que des guerres étrangères. Maxime se préparait à > ses armes chez les Parthes quand la garde orienne se révolta, et l'égorgea avec Balbin, pour er l'empire au jeune Gordien seul, l'an de C. 239, dans la soixante-quatorzième année de . Il avait régné un an et trois mois. Ce prince algae d'un meilleur sort. La pureté de ses ras, son incorruptible équité, son zèle pour denne discipline, son désintéressement justi. le choix que le sénat avait fait de lui libreBat. Sa taille était élevée, sa physionomie noble et colique, son maintien grave. 1-(Magnus Maximus), tyran des Gaules, penle règne de Valentinien II, était Espagnol d'oParvenu des derniers grades de la milice au legénéral des troupes romaines en Bretagne, il pourpre en 383, et passa dans la Gaule, où es progrès rapides Gratien, alors empereur dent, voulut s'opposer à sa marche; mais ses abandonnèrent, et il périt assassiné. Les devinrent dès lors le partage de Maxime, jognit la Bretagne au N. et l'Espagne au Leta sa résidence à Treviri En même temps ira des ambassadeurs à Théodose pour le 3. D'EPHÈSE ou le CYNIQUE, ainsi nommé à Filter de l'associer à l'empire. Theodose lui donna cause de sa patrie et de la secte qu'il embrassa, acesperances; mais bientôt Maxime, s'aperce-quit la plus grande célébrité par ses connaissances. qu'on cherchait à le jouer, envahit l'Italie, dans la philosophie et la magie. Il fut le maître sur Rome, et pilla les villes principales de principal de Julien, à qui il fit embrasser presque apsule. A la nouvelle de son approche Valen- toutes ses opinions, et à qui plus que tout autre il !, ancien collègue et alors successeur de Gra- inspira la haine du christianisme. Parvenu à l'emselait enfui Thessalonique, d'où il implorait pire (351 ans av. J. C.), ce prince combla Maxime les de Théodose. Celui-ci, redoutant sur terre de bienfaits et d'honneurs. Il le visitait souvent, et res nombreuses de l'usurpateur, feignit de soumettait toutes ses compositions à sa censure. No are les prénaratifs d'une armée navale. Trompé pouvant cependant le fixer à sa cour, il le nomma stratageme, Maxime fait embarquer la ma-grand-pontife de Lydie, fonction dans laquelle rue de ses troupes. Aussitôt Théodose ras- Maxime fit briller autant de justice que de modéarmée, précipite sa marche, atteint son ration. L'année suivante (362) Julien, marchant d'Aquilée, le bat et le force à se réfugier contre les Parthes, eut recours à la science magique te ville, que bientôt il assiége et emporte et astrologique de son maître pour connaître le Les soldats de Maxime le livrèrent eux-succès de son entreprise. Celui-ci lui annonça les Theodose, pieds et poings lies. Celui-ci, triomphes les plus éclatans, et lui dit que sa gloire reproché ses crimes, s'attendrissait effacerait celle d'Alexandre. Il lui avait même, sort, et allait lui donner la vie quand la dit-on, persuadé auparavant que l'âme du conquéaude lui traccha la tête, le 25 août 383. Victor, rant de l'Asie habilait son corps par l'effet de la *fis, qu'il avait associé à l'empire, subit le même metempsycose. Il est difficile d'admettre tant de ques jours après crédulité dans un prince tel que Julien. Quoi qu'il Anicius Petronius Miximus), em- en soit, l'empereur, après d'importans avantages, Occident après le meurtre de Valenti- mourut au sein de la victoire (363), et sa mort enalli, etait issu d'une des plus considérables traîna la chute de son maître. Un décret de Vade Rome. Il avait deja elé revétu deux lens contre les magico-sophistes devint le motif de consulat (en 433 et 443) lorsqu'il assassina son arrestation, et après des tortures cruelles il eut aa Valentinien (17 mars 455), se fit pro- la tête tranchée, à Ephèse, l'an de J. G. 366. Il avait place, et épousa sa veuve malgré ses composé sur la philosophie et la rhétorique divers ne jouit pas long-temps du fruit de son ouvrages qui sont entièrement perdus. Amm. Marc. Avant en l'imprudence de révéler à l'impé- 4. D'EPIRE, un des maîtres de Julien, diffe sit ce qu'il avait fait, en ajoutant qu'il rent du précédent, composa un poème grec en six que pour l'obtenir, Eudoxie (c'était le cent-dix vers sur les influences de la lune et des Tasies Genseric; mais trois jours avant l'arrivée contemporain de Callimaque, se trouve dans la tece-ei) appela à Rome contre lui le roi des astres. Cet ouvrage, que Rufin Kenius attribue à un Ongear Maxime avait eté lapidé par le peuple, | Bibliothèque grecque de Fabricius, vol. 9 (édition A déclaré César, Palladius son fils. 12. après un règne de moins de trois mois.

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Harless).
5.

-

Julien.

DE BYZANCE, philosophe contemporain de

6. DE MADAURE, philosophe platonicien, ami de S. Augustin, à qui il fut toujours attaché malgré son éloignement pour le christianisme. On trouve de lui, dans les œuvres de S. Augustin, plusieurs épîtres dont la plus fameuse est la quarante-troisième.

7.un des huit jurisconsultes qui, vers l'an 432, travaillèrent à la confection du code Theodosien. 8. (S.) DE TURIN, ainsi nommé parce qu'il fut évêque de cette ville vers l'an 460, fut un des ornemens de l'église d'Occident par sa piété et son

éloquence. Il nous reste de lui quarante-neuf ho-
mélies imprimées dans la Bibliothèque des Pères.
9.(S) DE CONSTANTINOPLE, se signala par
son zèle contre les monothélites, qui le persécutèrent
avec une violence inouie, et le firent mourir dans
les fers en 662. On a de lui plusieurs ouvrages, dont
le plus important est un commentaire sur les œu-
vres de S. Denys l'aréopagite. Le père Combéfis en
a donné une édition, Paris, 1675, grec-latin.
1. MAXIMIANA (FAUSTA). V. FAUSTA.
2.- (THEODORA). V. THEODORA.

1. MAXIMIANOPOLIS, v. de la Thrace septentrionale, au S. O. d'Odessus sur le Panysus. Elle avait d'abord porté les noms de JAMPHORA et de PORSULLI OU PYRSAOLIS.

dans un bourg de la Thrace septentrionale limitrophe des barbares. Son père et sa mère étaient Goths. Dans sa jeunesse il fit le métier de pâtre, et exerça son courage contre des bandes de voleurs qui infestaient la campagne. Il en dissipa plusieurs à la tête d'une troupe de pâtres comme lui, qu'il avait rassemblés, et qui le reconnaissaient pour leur chef. Dans la suite, s'étant enrôlé dans la milice, il s'éleva aux plus hauts grades de l'armée, enfin, à la mort de Sévère, il se fit proclamer empereur, l'an 235 de J. C. Il conserva sa réputation de guerrier vaillant et heureux, et remporta d'assez importans avantages sur les Germains (235), les Sarmates et les Daces (237); mais il perdit bientôt sur le trône la popularité qu'il s'était faite 2.v. de Palestine, dans la vallée et près de n'étant que général. Il s'abandonna à toute la féro · la ville de Jezrael; c'est la même que Adadremmon.cité de son caractère, et fit périr au milieu des 3. (Nekkadi), v. de la Thébaïde, vers le tortures les plus affreuses plus de quatre mille percentre, à égale distance du Tentyra et de Thèbes, sonnes soupçonnées d'avoir conspiré contre sa vie. Il sur la rive gauche du Nil. se plaisait lui-même à voir leur agonie et à contem1. MAXIMIEN HERCULE, Herculius ( Marcus pler leurs souffrances. La noblesse surtout était l'ob Aurelius Valerius Maximianus),paquit à Sirmium, jet de sa cruauté. Les chrétiens éprouvèrent à leur en Pannonie, et servit d'abord dans les armées ro-tour son inhumanité, et subirent une persécution, maines en qualité de simple soldat. Dioclétien, de- qui ne finit qu'avec son règne. Maximin ne fut pas venu empereur, récompensa son courage en le nom- moins féroce à la tête des armées. Dans l'expédimant son collègue, et lui céda le gouvernement de tion contre les Germains, qui signala le commeaI'Italie, de l'Afrique, de l'Espagne et de toutes les cement de son empire, il avait non seulement de provinces de l'Occident. Maximien justifia le choix | truit les moissons, mais encore porté le fer et la de Dioclétien par les victoires qu'il remporta sur les flamme dans une étendue de pays de quatre cent barbares. Ses armes ne furent pas heureuses dans cinquante milles. Tant de barbarie souleva enfiu la Grande-Bretagne, que Carrausius le contraignit à les Romains: les Gordiens furent proclamés emlui céder; mais en Afrique il vainquit et fit mourir pereurs (238); mais ces princes furent battus, et péAurélius Julianus, qui s'était fait proclamer em- rirent en Afrique peu de temps après leur élévation pereur. Les Maures furent vaincus peu de temps au trône. Alors le sénat revêtit temporairement de après; il les poursuivit dans leurs montagnes, les l'exercice de l'autorité vingt de ses membres, puis força de se rendre, et les transporta dans d'autres nomma empereurs Balbin et Maxime Pupien. Maxipays. Dioclétien, ayant abdiqué l'empire, obligea min à cette nouvelle, transporté de fureur, marcha son collègue à l'imiter, l'an 304 de J. C. Maximien sur Rome dans le dessein d'en passer les habitans obéit à regret; mais bientôt, cédant aux instances de au fil de l'épée; mais les soldats, honteux de mar Maxime, son fils, qui venait de prendre la pourpre cher sous les étendards d'un tyran que sa cruaute dans Rome, il quitta sa retraite, et se décora de nou avait fait surnommer Busiris, Cyclope et Phalaris. veau du titre d'Auguste. Il poussa même l'ingrati- l'assassinèrent à Aquilée, à soixante-cinq ans, l'an tude jusqu'à vouloir que son fils renonçât à l'exer- 236 de J. C. La nouvelle de sa mort causa à Rome cice de la souveraine puissance, et rentrât dans la la joie la plus vive; on immola des hécatombes vie privée. Maxence rejeta cette proposition, et en action de grâces. Maximin était d'une taille l'armée se révolta contre Maximien, qui fut obligé gigantesque; les historiens disent qu'il avait buit de se réfugier dans les Gaules, à la cour de Cons-pieds de haut, et que les bracelets de sa femme lui tantin, à qui il donna sa fille Fausta en mariage. servaient d'anneaux. Il avait un appétit proporLà il s'abandonna de nouveau à la jalousie ambitionné à sa taille; chaque jour il mangeait quatieuse de son caractère, et voulut reprendre l'exercice de la souveraineté. Mais, voyant qu'il ne pouvait rien obtenir de la violence, et que Constantin s'opposait à ses desseins, il engagea sa fille à lui livrer l'empereur en laissant la porte de sa chambre ouverte pendant la nuit. La princesse le lui ayant promis, il s'approcha du lit, et poignarda un homme qu'il y trouva endormi; mais ce n'était pas Constantin. Fausta avait dévoilé à son mari les noirs projets de son père, et avait fait occuper sa place par un eunuque. Lorsque Maximien crut avoir tué son gendre, celui-ci parut tout à coup avec une troupe de soldats, s'empara du meurtrier, et ne lui laissa le que choix de son genre de mort. Maximien s'étrangla lui même à Marseille, âgé de 60 ans, l'an 310 de J. C. Maximien était un habile capitaine; mais son cœur était celui d'un monstre. Il était aussi d'une avarice sordide. Il n'avait été placé à la tête de l'empire par Diocletien que pour battre les ennemis, tandis que lui-même administrerait l'intérieur. - GALERE. V. GALERIUS. MAXIMILIANA (CORN.), vestale enterrée vive pour avoir violé son vœu de chasteté, l'an 92 av. J.C. 1. MAXIMIN (CAIDS JULIUS VERUS) -minus, suecesseur d'Al xandre Sévère à l'empire, Daquit en 153

2.

rante livres de viande, et buvait dix-huit bouteilles de vin. Sa force était extraordinaire. Il tirait un char pesamment chargé, brisait les dents d'un cheval d'un coup de poing, et déracinait facilement un arbre. Herodien.

2

fils du précédent, était âgé de dix-huit ans quand son père fut élevé à la puissance impériale. Il le nomma César et prince de la jeunesse. I mourut la même année que fui. Les auteurs sont partagés sur son caractère; les uns le présentent comme non moins cruel que son père, les autres comme un modèle de douceur et de vertu. 3.

parent de l'empereur Tacite, qui lu donna le gouvernement de Syrie, sous les ordres de Probus. Ses violences soulevèrent ses soidats, qui se délivrèrent de sa tyrannie en lui donnant la mort.

4-(GALEBIUS VALERIUS), nommé d'abord Daza, fils d'un berger de Thrace ou d'Illyrie et berger luimême, était neveu de Galère-Maximien par sa mère. Dioclétien, lors de son abdication en 304, lui donna le titre de César; il prit de lui-même celui d'Auguste. en 308, et se fit ensuite reconnaître par son oncle Sa haine violente pour le christianisme lui fi persécuter les chrétiens de ses états, et méme preo pre les armes contre les peuples de la grande Ar

ménie qui professaient cette religion (en 312). L'an-
De suivante, après la mort de Galère, il partagea
Tempire avec Constantin. Voyant avec peine qu'il
avait des enllègues dans la dignité impériale, et
voulant régner seul, il déclara la guerre à Licinius;
mais ayant été défait près d'Andrinople, le 30 avril
de l'an 213 de J. C., il se trouva sans ressources.
et Licinius gouverna l'Asie. Poursuivi par le vain-
quar, il s'enfuit déguisé, sur le mont Taurus, et
e vit presque entièrement abandonné. Il tenta de
finir a misère par le poison, mais il ne put y réus
Il mourut d'une longue et douloureuse maladie,
qu'avait réduit à une maigreur extraordinaire. Le
via lui faisait souvent ordonner des choses dont il
mugissait lorsque son ivresse était dissipée. Malgré
a cruauté, il eut la sage précaution d'ordonner
aca n'exécuterait que le lendemain les ordres qu'il
Gerait pendant son repas. Lactance. Eusèbe.
5.- ministre de l'empereur Valérien.
6-un des ambassadeurs qui furent envoyés
par Théodose le jeune à Attila, roi des Huns.
1. MAXIMUS, surnom d'une des branches de
la famille des Fabius. V. FABIUS.

2(L.) APPIUS, fut envoyé par Domitien
contre le rebelle L. Antonius, et le réduisit. Il fut
sal avec Trajan, l'an 163. Il fut un de ceux qui
dans la suite lui otèrent la vie.
3.4, ete. V. MAXIME.

MAXULE, v. de l'Afrique propre, sur la mer,
S. E. de Carthage.

MAXYES, peuple agriculteur de la Numidie, qui abitait les bords du lac Tritonis. Il se prétendait descendu des Troyens. Herod., 4. c. 191. MAZACA CESAREA (Kaisarich), l'une des prinpales villes de la Cappadoce, dont elle fut ensuite capitale, était située dans le centre de la province à peu de distance du mont Argée, sur les confins de la Commanène et de la Sargarausène, et sur l'Halys. Tibere lui donna le nom de Césarée en l'honneur d'Auguste; mais Julien, irrité contre les chrétiens de Cesarée, qui avaient ruiné les temples de Juper et d'Apollon, ôta à cette ville le nom donné par Tibere, et lui fit reprendre celui de Mazaca. Sirah-Pline.-Ptolem., 5, c. 6,

MAZACES, gouverneur de Memphis pour Daraft une sortie contre les troupes d'Alexandre, e un grand nombre de soldats, Mais, lorsque prince vint en personne, il lui livra la ville avec but cents talens. Quinte Curce, 4, c. 7, MAZAGES, ge, v. de l'Inde, en- deçà du Gange, au N. Strab. Q. Cur., 8, c. 10. 1. MAZARES, satrape de Médie, soumit Priène ez de Cyrus. Il fit ensuite la guerre aux peui avaient aide Pactvas dans sa révolte, et les Priéniens et les Magnésiens. Il mourut at d'avoir terminé cette guerre. Hér., 1, c. 156. 1-gourerneur de la citadelle de Suse sous Andre.

de tirer de l'arc. Les Romains employaient les Ma
zices en qualité de courriers. Suét., Nér., 30.
2. v. du diocèse d'Afrique, au S., sur les con-
fins de la Mauritanie Sitifensis et de la Gétulie.
MAZIPPE, •ppa, chef des Maures, se
joignit à
Tacfarinas V. ce mot. Tacit., Ann., 2, c. 52.
MAZORANI, peuple de l'Arie. V. MASDORANI.
1. MAZULA ou MASULE, la, v. d'Afrique, dans
la Mauritanie Sitifensis, dans l'intérieur des terres.
2. v. de la Mauritanie, sur le bord de la mer.
MEANDRE, Maander, myth, fils de Cercaphe
et d'Anasibie. Durant une guerre contre la ville de
Pessinonte il promit à la mère des dieux que, s'il
était vainqueur, il lui sacrifierait les premières per-
sonnes qui viendraient le féliciter, et se vit forcé
d'immoler Archélaüs, son fils, sa sœur et sa mère,
que le hasard offrit les premiers à sa vue. Soit re-
mords, soit fureur inspirée par la déesse, il se jeta
dans l'Anabænon, auquel il donna son nom. Plut,
des Riv.

1. MEANDRE (Méandre ou Meinder), Maander, géog., fleuve de l'Asie mineure, célébre à cause des sinuosités multipliées de son cours, prenait sa source dans la Phrygie occidentale près de Célènes, côtoyait la Lydie pendant quelque temps, puis traversait la Carie, et après avoir reçu les eaux du Marsyas, du Lycus, de l'Eudon, de l'Harpale et du Léthée, se jetait dans la mer Egee entre Héraclée et Priène. Herod., 2, c. 29.-En., 5, v. 254.—Ov., Met., 2, c. 6; 8, v. 145.

2- -(CAMPAGNE DE), campagne de l'Asie mineure, sur les confins de la Lydie et de la Carie, était située aux environs du Méandre.

MEANDRIE (Mæandria), v. d'Epire dans la Thesprotie.

1. MEANDRIUS, secrétaire et ministre favori

du tyran Polycrate, chercha après la mort de ce prince à monter sur le trône; mais les Samiens le forcèrent à s'expatrier. Herod., 3, c. 133, 142.

MEATES, Maale, peuple de la Bretagne, dans la Flavie Césarienne. Diod. de Sic., 76, c. 12.

1. MÉCÈNE (G. CILNIUS), Macanas, favori d'Auguste, s'est immortalisé par la protection qu'il accorda aux gens de lettres. Quoique issu de l'ancienne dynastie royale de l'Etrurie, il faisait consister le bonheur non dans les poursuites de l'ambition, mais dans les plaisirs, et préféra le titre de simple chevalier romain aux honneurs et aux dignités qu'Auguste voulait accumuler sur sa tête. Ce fut à sa sollicitation que l'empereur résolut de garder l'autorité qu'il voulait, dit-on, déposer afin de ne pas voir renaître l'anarchie avec la république. Au reste celprince trouvait dans son favori un censeur sévère. Lorsqu'il écoutait les transpors de la colère,et donnait trop à la sévérité dans ses jugemens, Mécène le portait à la clémence. Un jour qu'il allait condamner plusieurs citoyens, Mécène, ne pouvant MAZARIS OU MAZARUM (Mazara), v. forte dans percer jusqu'à son tribunal, lui envoya ces mots apartie occidentale de la Sicile, près de la mer, ecrits sur ses tablettes: - Lève-toi, bourreau!-Auguste SE du promontoire Lilybée. fit grâce aux coupables. C'est à la protection de MéAZAXES, peuples d'Afrique, très-adroits à ti-cène que Virgile dut la restitution de son patrimoine. ferde l'are. Ce sont peut-être les mêmes que les Ma-Cet illustre Romain cultiva lui-même les lettres avec sea Mazyges. Phars., 4, v. 681.

1. MAZEE, zs, satrape de Cilicie sous Artatene Ochus, 351 av. J. Ċ. Diod. de Sic. 2-gendre de Darius et gouverneur de BabyJane, se rendit à Alexandre. Q. C., 4, c 9; 5, c. 1, 8. 3--sea, fille de Leucanor, roi du Bosphore,

pusa Arsacome. Lucien, MAZERAS. V. MAXERA.

1. MAZICES et MAZYGES, peuples de la Numidie ceridionale, sur les confins de la Gétulie, étaient cmmés parleur agilité et leur habileté dans l'art

succès: il composa une histoire des animaux, le journal de la vie d'Auguste, différens traites sur les pierres précieuses, et deux tragédies intitulées Prométhée et Octavie. Mécène avait pour épouse une femme nommée Licinia ou Licymnia, qui passait pour être la plus belle de son temps, mais dont les infidélités fréquentes furent pour lui une source de J chagrins. Illa repudia et la reprit si souvent qu'on disait que, quoiqu'il n'eût cu qu'une femme, il s'était marié trois fois. Il mourut l'an 8 av. J. G. Se sentant près de sa fin, il écrivit à Auguste pour lui recom

mander Horace, pour lequel il avait une tendre amitié. Sénèque a fait le plus grand éloge de son génie; mais il blâme son luxe, son indolenee et sa vie efféminée. Virgile lui dédia ses Géorgiques, et Horace ses Odes. Le nom de Mécène est devenu celui de tous ceux qui, à son exemple, protègent les sciences et les lettres. On trouve quelques fragmens de ses poésies dans le Corpus poetarum de Mailtaire. Vel. Pat., 2, c. 88. Tac., Ann.,, c. 54; 3, c. 30; 6, c. 11; 14, c. 53, 55; 15, r. 38

2.- préteur qui excita une sédition dans Rome sous Maxime et Balbin.

Les médailles sont d'or, d'argent, de cuivre, de bronze et de plomb. On partage les médailles de bronze en trois classes; le grand, le moyen et le petit bronze. Le premier ne passe point les Posthumes, le second va jusqu'à la décadence de l'empire en Occident et même jusqu'aux Paléologues pour POrient; mais il y a une grande interruption dans la série des ces médailles. Le troisième a aussi de grandes interruptions, et on en trouverait difficilement depuis Jules-César jusqu'aux Posthumes.

Les médailles peuvent se diviser en cinq classes! par rapport à ce qu'elles représentent : 1° celle des rois; 20 celles des villes grecques ou latines;

MÈCES, peuple d'Asie, vers la mer Rouge, peutêtre les mêmes que les Myces. Herod., 3, c. 93; 7,3° celles des familles consulaires; 4° celles des " c. 68. empereurs; 5° les divinités. Les médailles appelées consulaires sont ainsi nommées parce qu'elles ont été frappées sous les consuls, et non pour les consuis.

MÉCHANÉE, -neus (μnyávŋ, moyen), surnom de Jupiter, qui inspire aux hommes les moyens de réussir dans leurs entreprises. Il y avait à Argos une statue de Jupiter Mechanée, devant laquelle les Argiens, avant d'aller au siége de Troie, s'engagèrent, tous par serment, à périr plutôt que d'abandonner cette entreprise. Paus., 2, c. 22. MECHANICA (μzyżyn, machine, art), ,nom sous lequel Pallas présidait à la construction des villes. MECHANITES (unyán, art, ruse), surnom commun à Minerve à cause de son habileté dans les arts, et à Vénus à cause des ruses qu'elle inspire. MECIANUS, fils du rebelle Avidius Cassius, fut envoyé par son père en Egypte pour la soumettre à son obeissance. Il fut tué à Alexandrie.

MECILIUS (Sp.), tribun du peuple 413 ans av. J.C. proposa vainement une loi portant que les prises sur les ennemis seraient partagées également entre tous les citoyens. T. L., 4, c. 58.

1. MÉCISTÉE, teus, un des cinquante fils de Lycaon, troisième fils d'Echius et l'un des compagnons d'Ajax, fut tué par Polydamas au siége de Troie. N., 8, 333; 15, 339. ·Apollod., 3.

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père d'Euryale, l'un des capitaines grecs au siége de Troie. Il., 6, v. 18.

MÉCON mieux MYCONE. V. ce mot. MECRIDA, une des femmes de Lysiaque, l'un des successeurs d'Alexandre. Polyen, 6.

7. c. 122.

MÉCYBERNE ou MÉCYPERNE, -na, v. de cédoine, dans la Chalcidique, au fond du golfe Torona.que, près des frontières de la Sithonie. Ierod., Diod. de Sic. Thucyd. Strab. MEDABA, v. de Palestine, dans la tribu de Ruben, sur le torrent d'Arnon. Jos., c. 13, v. 9 et 16, Bois, 2, c. 10, v. 4; Paral., 1, c. 19, v. 4. Isaïe, c. 15, v. 2; Mach., 1, c. 9, v. 26.

Le livre de la science des médailles du père Joubert peut suffire pour en donner quelque idée; mais si l'on veut l'approfondir il faut lire les ouvrages sur cette matière de Spanheim, de Froelich, de Maugeart, de Patin, et les savans mémoires do Lebeau, de Earthélemy, etc.

MEDAMA ou MEDMA, v. du Brutium, vers la mer. au S. et près d'Hipponium.

MÉDAPA, v. de Palestine, au-delà du Jourdain, au N. E. de la mer Morte, près du torrent de Na hailel. Elle tomba sous la domination des A rabes.

MEDARES, -ri, peuple de Thrace, sans doute le même que les Mèdes ( Madi, n° 2). Alexandre les soumit, et y bâtit Alexandropolis.

MEDDIN, v. de Palestine, à l'E. de la tribu de Juda. Jos., 15, v. 61.

MÉDÉBRONTES, un des fils qu'Hercule eut de Mégare, et qu'il tua dans un accès de fureur.

aucun

MÉDECINS. Les Grecs eurent de bonne heure des médecins. Ils leur donnaient différens noms, selon leurs différentes espèces ou fonctions, et ne permettaient à médecin d'exercer qu'il n'eût auparavant prêté serment devant les magistrats de traiter les maladies suivant les règles et la méthode d'Hippocrate. Pendant cinq siècles les Ma-Romains n'eurent pas de médecins Ils se contentaient d'exposer les malades désespérés à la porte des maisons, afin d'inviter les passans qui avaient eu le même mal à indiquer les remèdes qui les avaient guéris. Pendant cet espace de temps ils ne recoururent jamais à des médecins que pour des cas extraordinaires. La première fois ce fut l'an 301 de R., à l'occasion d'une peste qui enleva la moitié des citoyens; la seconde, cent-cinquante ans après, ce fut pour un même fléau. La crainte de tels dangers enavec ordre d'en amener la statue d'Esculape. Ce ne les Romains à envoyer des deputés en Grèce, gagea fut que vers l'an 600 que les medecins commençèrent à acquérir quelque consideration. Jules César fut le Premier qui leur donna le droit de bourgeoisie, et Auguste les exempta de payer les impôts. A Athènes, ainsi qu'à Rome, les médecins faisaient tout à la fois les fonctions de médecins, de chirurgiens et de pharmaciens.

MÉDAILLES, numismata. L'art de frapper les médailles, né dans la Grèce vers le neuvième ou dixième siècle av. J. C., ne s'annonça d'abord que par des essais informes, c'est-à-dire qu'on secontenta de figurer sur un des côtés d'une pièce de métal un bouclier, une feuille d'arbre, un animal, ou d'autres symboles toujours destitués de légendes. Dans les premiers temps les médailles n'étaient que coulées et jetées en fonte, et c'est la cause des inégalites qu'on y remarque pour l'épaisseuret pour la correspondance des types. Ces inégalités, qui ne disparureut que quand on eut trouvé l'art de frapper les médailles, et qu'à mesure que cet art se perfectionna, sont une marque à laquelle on reconnaît l'antiquité des médailles. Les pièces qui ont le plus de relief, ie plus de poids, et qui sont sans légende, doivent être regardées comme les plus anciennes. Celles dont le relief est le plus petit, le poids le plus léger, et qui ont pour legende Roma, sont plus récentes. Enfin, les monnaies marquées au nom des familles sont les plus modernes de toutes.

MÉDÉE, -dea, magicienne fameuse, file d'Etès, roi de Colchide, et nièce de Circé, apprit d'Hecate, sa mère, la connaissance des plantes et des enchantemens. Lorsque Jason vint à la tête des Argonautes réclamer la toison d'or, Médée devint amoureuse du jeune héros, et ayant eu avec lui dans le temple d'Hecate une entrevue, où ils se jurèrent un amour éternel, elle le fit triompher par sa toute puissance magique des obstacles qui s'opposaient à son entreprise (V. JASON); puis elle s'enfuit du palais de son

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javec le vainqueur. Le roi de Colchos s'étant mis gues qu'elle formait dans la vue d'assurer la couar poursuite, et ayant envoyé en avant Absyrthe, ronne à ses enfans, la lapidèrent avec eux dans aik, Médée, afin d'arrêter dans leur marche ceux le temple de Junon, où ils s'étaient réfugiés. A cherchaient, égorgea son frère, et en dispersa quelque temps de là Corinthe fut affligée d'une ambres palpitans sur le chemin par où son père maladie épidémique, qui faisait périr tous les enfans. der passer. Quelques auteurs rejettent cet acte de L'oracle de Delphes avertit les Corinthiens qu'ils artare sur Jason. Le prince grec, de retour à Iolchos, ne verraient la fin de leurs maux que lorsqu'ils autrie, celebra sa victoire par des réjouissances puraient expié le meurtre dont ils s'étaient rendus couLes mais comme son père Eson ne pouvait as-pables. Aussitôt ils instituèrent des sacrifices en l'honaux fêtes à cause de son grand âge, il pria neur des fils de Médée, à qui depuis ils consacréde le rajeunir. Celle-ci tira tout le sang de ce rent une statue qui représentait la Peur. Ce fait pce, et en fit couler un nouveau dans ses veines, était connu de tout le monde lorsqu'Euripide enlai rendit son ancienne vigueur. Les filles de treprit de mettre Médée sur la scène. Les CorinPés, étonnées de ce prodige, prièrent Médée de thiens firent présent au poète de cinq talens, pour mire le même service à leur père La magicienne le l'engager à mettre sur le compte de Médée le promit, et, pour mieux les convaincre de la puis-meurtre des jeunes princes. Ils espéraient, avec de son art, elle découpa un vieux bélier, le mit raison, que cette fable s'accréditerait par la réputaDe chaudière, et en fit bientôt sortir un jeune tion du poète qui l'emploierait, et prendrait enfin Elle découpa de même le vieux Pélias, ou, la place d'une vérité qui leur était peu honorable. Ovide, elle engagea les filles du prince à le dis- Pour rendre plus croyable cette première calomnie, elles-mêmes, et l'ayant mis dans la même chau- les poètes tragiques inventèrent tous les autres cri, de l'y laissa si long-temps qu'il fut entière- mes dont l'histoire de Médée est chargée; les meurBeat consumé, en sorte qu'on ne put pas même tres d'Absyrthe, de Pélias, de Créon et de sa fille, dener la sépulture. Les habitans d'Iolchos fu- l'empoisonnement de Thésée, etc. (V. JASON, ARtellement irrités de cette barbarie que Jason GONAUTES, GLAUCE, EGÉE.) Apoll., I, c. 9.-Hyg, Mecée furent obligés de se réfugier à Corinthe, fab. 21, 22, 23. — Plut., Thes. Paus., 2, c. 3; pour se dérober au juste châtiment de leur crime. Ils 8, c. 11.- Eurip., Med. — Diod., 4. Mét,7, 1ecarent pendant dix ans dans une union parfaite. fab. 1.Strab., 7. Cic., nat. des D., 3, c. 19. Jason, étant devenu épris de Glaucé, fille de Apollon., Arg, 3.-V. Flacc. Phars., 4, Green, la demanda en mariage, et pour l'obtenir s'en répudier Medée. Celle-ci, qui aimait touJason malgré son infidélité, dissimula son pour se venger plus sûrement; et, ayant fat d'approuver cette alliance, elle empoisonna arde qu'elle envoya par un de ses fils à sa ri. The Glacé ne se fut pas plus tôt revêtue de cette robe qu'elle fut dévorée par un feu secret, a consuma entièrement, ainsi que Créon, son qui s'efforçait de la soulager. Peu satisfaite tengeance si cruelle, Médée égorgea les deux squ'elle avait eus de Jason, et, montant enKur un char que le Soleil lui avait donné, elle a chez Hercule, qui lui avait promis autrefois a secourir si Jason lui manquait de foi. ArriThebes, elle trouva qu'Hercule était devenu ; et, ne pouvant attendre aucun secours de dans l'état où il était, elle alla chercher un Be Athenes. Après s'y être fail purifier de ses res, elle épousa Egée, ou vécut en concubinage . Elle eut de ce prince un fils appelé Quelque temps après, voulant assurer le a son fils, elle tenta d'empoisonner Thésée, Cerchait à se faire reconnaître de son père. Eressement Egée le reconnut avant que le forfait sommé Le père et le fils se réunirent; * Wedée, pour éviter le châtiment qu'elle méritait, a dans son char, et disparut au milieu des airs. ala dans la Colchide, où elle se réconcilia Jason, qui avait quitté Corinthe. Si l'on croit , eile mourut dans sa patrie, après être rentrée les bonnes grâces de sa famille. Après sa mort de descendit aux Champs-Elysées, où elle épousa Ale, suivant une tradition conservée par Si

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MÉDÉE, -dea, géog., v. d'Asie, dans la Colchide, fut bátie par Médus, fils de Médée. Just., 52, c. 3. MEDEIDE, -des, pilote des pirates tyrrhéniens qui ravirent et insultèrent Bacchus, fut seul épargne. V. ACETÈS.

MÉDÉMA ou MÉDIMENA, V. de la Palestine, près de Gaza. Elle appartint d'abord à la tribu de Juda, puis à celle de Siméon.

MEDENI, peuple de l'Afrique septentrionale, habitait entre Thabraca et Madaure, sur les confins de l'Afrique propre et de la Zeugitane.

MEDEON, myth., fils de Pylade et d'Electre, donna son nom à une ville de Béotie. V. MIDÉON, geog.

1. MÉDÉON, géog., v. de Béotie, vers le centre, au S. E. et près d'Oncheste, à peu de distance du lac Copaïs et du mont Phonicius.

de Crissa, à l'E. de Crissa, au N. O. et près d'An2. v. de la Phocide méridionale, sur le golfe ticyre. Elle fut détruite vers le milieu du 4° siècle av. J. C., pour avoir pris part au piilage de Del phes.

I.

MÈDES, -di, babitans de la Médie. Les Mèdes, quoique plus barbares que les Perses, avaient cependant beaucoup de traits de ressemblance avec eux. Ils avaient à peu près la même religion, les mêmes lois, le même gouvernement. (V. PERSES.) Ils instituèrent d'abord un gouvernement républi cain; mais ils ne le gardèrent que jusqu'en l'an 700 av. J.C., époque à laquelle Dejoces parvint par artifice à se faire donner la couronne. Il régna cinquante-trois ans. Phraorte lui succéda l'an 647 av. J. C. Cyaxare monta sur le trône l'an 625; Astyage l'an 585. C'est sous le règne de ce dernier que Cyrus, roi de Perse, s'empara de la Médie, et la réunit, l'an 155 av. J. C., à l'empire des Perses, dont elle ne fut jamais séparée depuis.

Primitivement les Mèdes ne connaissaient d'autre art que celui de la guerre. Ils étaient surtout renommés pour dresser les chevaux et manier l'arc avec adresse. Ils empoisonnaient ordinairement leurs fièches avec une liqueur bitumineuse nommée

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