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moins

concevons maintenant que la relation des quantités de fluide des deux parties FG, GH, fe trouve ramenée à l'hypothese préfente, qui exige qne le corps G, confidéré dans fa totalité, ait que fa fa quantité naturelle de fluide. Dans ce cas, il faut concevoir une nouvelle portion de ce fluide, fouftraite de la partie FG, & qui n'ait point paffé dans la partie GH. Or, en vertu de cette diminution, la force attractive de FG, fur le corps C, fe trouvera augmentée; donc elle prévaudra fur la répulfion de la partie GH, & les deux corps fe porteront l'un vers l'autre. Á plus forte raison, le même effet continuera-t-il d'avoir lieu, fi la partie GH, dont la force eft ré

des trois autres quantités qui font pofitives. Mais 2o. j'ai trouvé, à l'aide d'un calcul fimple, qu'il y avoit néceffairement attraction entre les deux corps, tant que la partie GH du corps G, étoit à une plus grande distance du corps C, que la partie FG, ce qui a toujours lieu. La même chofe fe trouve prouvée, ce me femble, d'une maniere claire & à l'abri de toute équivoque par le raifonnement que j'ai employé. Ce qui paroît avoir trompé M. #pinus, c'eft que fa formule dans l'état où il la préfente, laife effectivement la queftion indéterminée, & n'exprime point les conditions du problême de maniere à fournir une folution directe; enforte qu'il eft néceffaire d'y en fubftituer une autre, pour parvenir à cette folution.

pulfive, fe trouve placée, comme le représente la figure, c'est-à-dire, àlune plus grande distance du corps C, que la partie FG, qui exerce une force attractive. Et comme le même raifonnement a lieu relativement à tous les points de la sphere d'activité des deux corps; il faut en conclure qu'il y aura attraction entr'eux, dans toute l'étendue de cette fphere,

VI. Du pouvoir des pointes.

60. On fait que les corps terminés en pointes foutirent beaucoup plus puiffamment la matiere électrique, que les corps mouffes ou arrondis. Le même fluide s'échappe auffi beaucoup plus facilement des conducteurs, qui ont des angles ou des parties aiguës, que de ceux qui font courbes. On a tenté d'expliquer ces phénomenes, en supposant que l'air environnant refiftoit moins au paffage de la matiere électrique, à l'endroit des pointes, qu'à tout autre endroit d'un corps. Mais on peut deduire de la théorie de M. Æpinus, une autre explication beaucoup plus fatisfaifante des mêmes faits.

61. Concevons une pointe bc (fig. 13), d'un métal quelconque, placée à une petite distance du

corps A électrifé en plus. Nous avons vu (41) que, dans ce cas, une partie du fluide contenu dans la pointe, feroit refoulée de bversc, d'où il fuit qu'il y aura défaut de fluide dans la partie antérieure de la pointe, & excès dans la partie poftérieure, fituée vers c. Concevons une feconde pointe de placée à côté de la premiere. Les molécules du fluide de de, fituées dans le voifinage de la partie antérieure de la pointe bc, qui eft électrifée en moins, feront attirées par cette pointe (16). D'ailleurs elles feront repouffées vers l'extrêmité e, par le corps A. Mais l'attraction balançant en partie l'effet de cette répulfion, les molécules feront moins refoulées vers e, que fi la pointe bc n'existoit pas. Or, la pointe de faifant la même fonction , par rapport à la pointe bc, que celle-ci à l'égard de la premiere; les molécules de bc feront auffi moins refoulées vers l'extrêmité c, que dans le cas où la pointe bc eût exifté feule. Si donc l'on imagine une multitude de pointes femblables, rangées les unes à côté des autres, il eft clair que leurs actions mutuelles s'oppo fant en partie à la force répulfive du corps A, le nombre des molécules refoulées vers les parties poftérieures de cet affemblage de pointes, en fera fenfiblement diminué.

62. Remarquons maintenant qu'en vertu du

défaut de fluide des parties antérieures de l'affemblage dont il s'agit, cet affemblage exerce une force attractive fur le fluide des corps environnans, & en particulier fur celui du corps A (41); & que cette force eft d'autant plus grande que les parties antérieures des pointes ont perdu une quantité plus confidérable de leur Auide naturel. Si donc nous fuppofons qu'imme des pointes dépaffe les autres, comme on le voit en g (fig. 14), cette pointe se trouvant comme ifolée à l'égard des pointes voifines, il fera facile de conclure, du raifonnement que nous avons fait plus haut, que l'attraction de cette même pointe, par rapport au fluide de A, s'accroîtra de maniere que le fluide de A foit foutiré beaucoup plus efficacement que fi cette pointe fe trouvoit de niveau avec les pre

mieres..

Or, un corps quelconque pouvant être confidéré comme un faifceau de petites aiguilles difpofées parallèlement les unes aux autres, on voit, par ce qui précéde, que fi ce corps forme des angles dans quelqu'une de fes parties, ces angles foutireront plus puiffamment la matiere électrique, que dans le cas où ce même corps feroit arrondi de toutes parts,

63. On prouvera également qu'un corps terminé en pointe & électrifé pofitivement, doit

Lancer le fluide en plus grande quantité 'que fi ce corps ne formoit aucune faillie. Car alors à caufe de la réfiftance de l'air, il fe fait toujours au point b (fig. 13) une condensation du fluide renfermé dans la pointe bc, & qui tend à en fortir en vertu de la répulfion mutuelle de fes molécules. Cette portion de fluide condensé exercera donc une force répulfive oblique fur le fluide fitué vers e, dans la pointe voifine; & comme une partie de cette force agit en fens contraire de celui fuivant lequel les molécules tendent à s'échapper, elle s'oppofera, jufqu'à un certain point, à la fortie du fluide. Le même raisonnement s'applique à chacune des pointes relativement à celles qui l'environnent; d'où il fuit que fi une pointe eft comme ifolée à l'égard des autres, le fluide en fortira plus librement & plus abondam

ment.

64. Plus la pointe g fera déliée, plus elle aura de vertu pour foutirer le fluide électrique; & cet effet eft fi fenfible, qu'une pointe bien aiguisée, présentée à un pied de diftance, d'un conducteur fortement chargé, ou même à une diftance plus confidérable, fuffit pour rendre prefque nuls les effets de l'électricité de ce conducteur; tandis que la préfence d'un corps rond

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