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1563. cles. XLIX. Differens avis d'autres évêques fur ces articles. L. Quelques évêques penfent differemment fur les exemptions. LI. On remet l'examen de l'article de la réformation des princes. LII. Plaintes contre le pape fur quelques bénefices qu'il avoit conferez. LIII. Réponse du pape à fes légats fur ces plaintes. LIV. Lettre de l'empereur, qui facilite le décret des princes. Lv. On reprend l'article des mariages clandeftins. LVI. Décret presenté aux légats par les évêques contre les archevêques. LVII. Ce que le pape regle avec le cardinal de Lorraine touchant le concile. LVIII. Départ du cardinal de Lorraine de Rome, & lettre du pape à fes légats. LIX. Le pape fait une bulle fur la claufe, les légats propofans. LX. Conteftation pour les premieres inftances des caufes entre le comte de Lune & les légats. LXI. Le pape prononce une fentence contre plufieurs évêques de Fran ce fufpects d'hérefie. LXII. Jugement prononcé par le même pape contre la reine de Navarre. LXIII. Le roi fe plaint au pape de cette fentence. LXIV. Les ambassadeurs de France ne veulent pas retourner à Trente. LXV, Congrégations pour régler les décrets de la feffion fuivante. LXVI. On y parle de l'exemption des chapitres & des premieres inftances. LXVII. Mémoire envoyé de Rome pour tenir le concile. LXVIII. Le cardinal de Lorraine fe charge de prefenter ce mémoire aux peres. LXIX. Congrégation génerale, qui prépare à la feffion. Lxx. On propofe les décrets & les

canons.

Fin des Sommaires.

HISTOIRE

STOR

DISCOURS

SUR LE RENOUVELLEMENT

des Etudes, & principalement des Etudes Ecclefiaftiques, depuis le

XIV. Siecle.

ES héréfies qui attaquerent l'églife

ne

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XIX. canon

ait un

fonds pour

entretenir

feuls maux qui affligerent les peres affem- lement du blez à Trente pour la tenue du dernier con- du concile cile général, ni les feuls aufquels ils tâche- de Latran rent de remédier. L'ignorance caufée par qui ordonla négligence des clercs, & par les mau- ne que dans vaifes études que la piûpart faifoient, les églifes it leur parut pas un mal moins dangereux & moins funefte, & ils crurent avec raifon qu'un de leurs devoirs principaux étoit de un maître la bannir du clergé, autant qu'il feroit en habile. eux. Le concile de Cologne tenu en 1536. avoit déja eu les mêmes vûës, & fon zele l'avoit porté à renouveller le XIX. canon de celui de Latran, tenu fous le Pape Innocent III. qui ordonne que dans les églifes cathédrales, & dans les collegiales même, il y ait un fonds pour entretenir un Conc. Labb. maître habile, qui enfeigne aux clercs les t. 14. pag. fciences convenables à leur état. Il avoit 557. hift. eu foin de faire remarquer que l'obferva- ecclefiaft. l. tion de ce canon étoit d'autant plus né- '37. ceflaire, qu'elle n'eft pas moins avant

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Conc. Trid.

jeff. 23. c.

13.

geufe à l'état qu'à l'églife, & que l'igno
rance entraîne toujours avec elle des maux
d'autant plus confidérables, qu'ils durent
long-temps, & qu'il eft très-difficile de les
guérir. Les peres affemblez à Trente n'i-
gnoroient pas ces canons, & ils fe firent
gloire d'imiter la fageffe des conciles où
ils avoient été faits. Ce fut dans cet efprit
& pour marcher fur ces traces, dont on ne
s'étoit jamais écarté fans s'expofer à de fâ-
cheufes fuites, qu'ils renouvellerent folem-
nellement le canon du concile de Latran
dont on vient de parler, & qu'ils en ordon-
perent l'exécution.

On a vû en effet dans les volumes préce→ dens de cette hiftoire, combien l'on avoit été de temps à revenir des maux que la barbarie des IX. X. & XI. fiécles avoit introduits dans l'églife, & qui avoient néceffairement rejailli fur l'Etat. L'établiffement des univerfitez qui ne prirent ce nom qu'au commencement du XIII. fiécle,quoique quelques-unes fuffent déja prefque for mées fous le nom d'écoles, commencerent à chaffer cette barbarie, & renouvellerent les études. Mais ces écoles avoient eu le malheur de ne commencer elles-mêmes à s'établir que dans un fiécle, où le goût des bonnes études étoit perdu, & la maniere dont on étudioit étoit peu propre, à le faire renaître, comme on peut le voir Cinquième dans le cinquiéme difcours de M l'abbé difcours fur Fleuri, prefque tout employé à faire conVhift. c, noître les études que les eccléfiaftiques faifoient alors & la voie qu'ils prenoient pour y réuffir. Ce n'eft pas le moyen d'arriver que de choisir mal la route, & un ancien poëte a eu raifon de le dire, l'ouvrage eft

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à moitié fait quand on a bien commencé. Ovid. C'eft cette route fi frayée dans l'antiquité, & que l'on a dans la fuite perdu fi longtemps de vûë, qu'un petit nombre d'heureux génies a enfin comme rétabli dans le XIV. fiécle. Ils y font entrez, leur exemple & leurs préceptes y ont introduit beaucoup d'autres: l'églife & la république y ont trouvé leur gloire & leur avantage. Mais comment y font-ils parvenus? En étudiant les langues fçavantes, & en perfectionnant les langues vulgaires, en lifant les anciens dans leurs fources, en s'appliquant à l'hiftoire, à la critique, à la recherche des livres originaux, à l'étude des anciens monumens. C'eft la remarque ju- Cinquiéme dicieufe que M. l'abbé Fleuri fait dans le difcours, à difcours dont nous venons de parler, & la fin. dont celui-ci ne fera proprement qu'une

fuite.

L'étude des langues eft en foi un exerci

II.

cice ennuieux & difficile; l'homme eft na- Etude des turellement parefleux & ennemi de l'ap- langues. plication. Ces deux raifons ont fait que l'on a affez long-temps négligé l'étude des langues fçavantes, depuis même que les écoles eurent commencé à jouir du repos que les innondations des barbares leur avoient fi long-temps enlevé.

On fe contentoit alors de la langue latine, & il n'y avoit prefque même que les eccléfiaftiques qui la fçuffent. Nous comprenons les moines & les religieux fous ce nombre. La connoiffance de cette langue a toujours été néceffaire au clergé féculier & régulier. On ne pouvoit entendre fans elle l'écriture fainte, les livres de théologie & de droit canon, les offices

III.

De la langue latine.

qui font en ufage dans l'églife. Mais dans les fiécles dont nous parlons, cette langue étoit tellement dégénerée de la noblefle, de l'élegance & de la pureté de celle que l'on parloit dans le fiécle d'Auguste, & dont on retrouve encore de beaux veftiges. dans les peres des premiers fiécles de l'églife Latine, qu'elle en étoit méconnoiffable, C'étoit proprement une autre langue qu'il faut étudier aujourd'hui ferieusement fi on veut l'entendre; comme l'éprouvent ceux, qui par néceffité ou par goût s'appliquent à la lecture des actes, des decrets, des ordonnances, des chartres & des autres monumens de ces fiécles d'ignorance & de barbarie.

L'étude que quelques génies plus heureux & plus pénétrans firent enfin de bons auteurs, qui ont fait autrefois tant d'honneur à l'Italie, & dont la réputation depuis long-temps reffufcitée, ne mourra fans doute jamais, réveilla le goût & portales premiers coups à la barbarie, dont on avoit reçu la domination fans s'en plaindre. On eut honte de ce latin groffier qu'il fuffifoit prefqu'alors de parler & d'écrire pour s'acquérir la réputation d'homme fçavant, Les meilleurs fources une fois connuës on y puifa. Ciceron, Sallufte, Tite Live, Virgile, Horace, & tant d'autres fi longtemps oubliez ou extrêmement négligez furent recherchez avec empreffement: on les lut, & on les goûta. L'étude qu'on en fit devenant commune, changea infenfi blement la face des univerfitez; le style devint plus poli & plus élégant, & par-là, il fut plus net & plus facile à entendre. On renonça à ces figures outrées, à ces enflu:

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