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La Pierre de S. Leu qui est d'appareil propre pour faire des Armes & Figures, vaut cinq, fix ou fept livres le tonneau, felon la grandeur de l'apparcil, autrefois on ne la vendoit que quatre livres ou environ.

Les Pierres des Carrieres de S. Cloud ne fe vendent gueres au tonneau, ce n'est qu'à la Voye, comme les autres Pierres.

On ne doit point fe regler fur ces prix-cy pour acheter de même les autres Pierres de Taille, parce qu'il eft conftant que tout coûte bien plus à Paris que dans les Provinces, où les quartiers de Pierres de trois à quatre Pieds de longueur, fur deux Pieds & deux Pieds & demi de largeur fur tous fens, ne coutent que vingt fols fur la Carriere, refte le Charroy à payer, & une Charrete à trois bons Chevaux en inenent toûjours trois à quatre quartiers de cet échantillon ; il y a même des lieux, où ces Pierres fe vendent encore moins, l'ufage du Pays où l'on eft, nous rend en peu de temps fçavant làdeflus.

E

Prix du Plâtre.

Li prix du Plâtre eft quelquefois de fept livres dix fols, & d'autrefois facs, & le fac quatre boiffeaux. Il est rare, fi on n'y prend garde de prés, que les Plâtriers donnent la mefure jufte; car le plus fouvent il ne s'y en trouve que trois boiffeaux & demi. On compte pour l'ordinaire le Plâtre à la voye, qui fait douze facs, & trois voyes par confequent composent le Muid.

Le Plâtre dans les Provinces où il n'y a point de Carriere à Plâtre, fe vend bien plus cher qu'à Paris: car il faut encore avec le prix dont on vient de parler, compter la voiture qui eft plus ou moins éloignée, ce qui fait qu'on ne peut rien dire de fixe là-deffus. C'eft à faire aux Particuliers de Province, qui en veulent employer, de tabler fur cette voiture, & le prix marqué.

Prix de la Chaux

A Chaux fe vend au Muid à Paris, ou au boiffeau, c'est la même mefure que celle du Plâtre; le Muid de Chaux pris fur le Port à Paris, coûte quelquefois depuis vingt-quatre livres, jufqu'à trente-deux livres, on l'avú même dans la cherté du pain, monter jufqu'à quarante-deux; & quelquefois quarante-quatre livres, fans la voiture, qui eft ordinairement de trois livres, ajoûtez aux fommes précedentes, font quarante-cinq ou quarante-fept livres.

Dans bien des endroits en Province on vend la Chaux dans des futailles c'est-à-dire en Muids ou en Feüillettes. Le Muid contient vingt-trois Boilfeaux mefure de Paris, qui pefe cinquante-fix livres, fi bien qu'il en faut fix Muids futailles pour un Muid, qui eft une eftimation de plufieurs feptiers & non pas un vaiffeau.

Le Muid vaiffeau ne vaut quelquefois que quatre livres, quelquefois cent fols en Eté, & la Feüillette quarante ou cinquante fols, en d'autres endroits, C1

la Chaux peut valoir un peu plus ou moins, felon que la diftance des lieux en augmente le prix du charroy, & quelquefois en Hyver le Muid dans ces mêmes endroits ne coûte que cinquante fols.

Prix du Sable.

N fe fert de deux fortes de Sable à Paris pour la Maçonnerie, fçavoir le Sable de Terrain, ou de Sabloniere, & le Sable de Riviere. Le Sable qu'on tire de terre eft plus eftimé que l'autre, il fe vend au Tombereau; on le vend depuis douze jufqu'à feize fols, & depuis cinq fols jufqu'à huit, dans bien des endroits de Provinces, pris fur le lieu fans compter la voiture.

Prix du Pavé.

Ode Pierre, le premier eft de deux fortes,

N employe du Pavé de plufieurs échantillons differens, de Grais & de Pierre, le premier eft de deux fortes, fçavoir l'un gros & l'autre menu, le gros ne fert que pour les Paffages publics, & fe place feulement avec du Sable, on l'appelle auffi Pavé de Rue. Il a fix à fept Pouces en quarré, il coute la Toife depuis fix, jufqu'à neuf livres, mis en œuvre.

Le menu Pavé cft auffi de deux fortes, & n'eft propre que pour paver des Cours; le premier eft un Pavé commun de tout échantillon, il s'employe à Chaux & Sable, & la Toife quarrée tout employé, vaut depuis cent dix fols la Toife jufqu'à huit & neuf livres, lorfqu'il eft avec bonne quantité de Chaux & de Sable de Riviere, & qu'il y faut beaucoup de hauffes.

S'il y faut des Bornes on le paye dix livres la Toife, & il faut qu'il foit de bonne épaiffeur & de bon échantillon étant fait, comme on dit, à bain de Mortier dont on fe fert pour paver fur les Caves.

L'autre efpece de menu Pavé eft quarré & taillé d'échantillon, il s'employe à Chaux & à Ciment, il n'a que quatre à cinq Pouces en quarré, & coûte quarante ou cinquante fols plus que le prêcedent: il y a encore le petit Pavé noir, qui vaut encore mis en œuvre, quatre ou cinq fols davantage, & qui peut revenir à douze livres la Toife. Plus ce Pavé eft menu plus il eft beau, mais il ne tient pas fi ferme.

Nous avons encore une autre forte de Pavé nommé Rabot, qui fe fait de Pierre de Liais, ou d'autre Pierre dure; on l'employe à Chaux & à Sable aux endroits où il n'y pafle point de voitures, & où l'on ne veut pas faire de dépense; ce Pavé, felon le temps, eft toûjours moins cher que l'autre c'est-à-dire, qu'il vaut ordinairement cent ou cent dix fols la Toife quarrée. On ne doute pas que dans les Provinces la Toife quarrée de toutes ces fortes de Pavez ne coûte un tiers moins qu'à Paris & aux environs.

On donne ordinairement pour affeoir le gros Pavé, & ne rien fournir par l'Ouvrier, vingt-cinq fols de la Toife quarrée.

Le petit Pavé à tout fournir la Chaux, Sable, ou Ciment coûte pour le Paveur vingt fols la Toife; le Pavé de Pierre, & prendre le Sable ou la Terre aux environs, vingt fols auffi.

Prix du Carreau.

N compte de trois fortes de Carreaux, le grand, le moyen & le petit. Le grand elt tout quarré, on l'employe dans des Foyers, & des Cuifines, & vaut huit livres la Toife mis en oeuvre, & trente-trois livres le Millier fur la place, & en Province vingt, ou vingt-trois livres.

Le Carreau moyen eft quarré, & à fix pans avec fix Pouces de diametre ; la Toife, l'un & l'autre employé, coûte fept livres dix fols.

Le petit quarré & à fix pans de quatre pouces de diametre, vaut quatre livres la toife, ou quatre livres cinq fols ou quatre livres dix fols lorfqu'il eft d'échantillon; ce qu'on vient de dire s'entend à tout fournir les Ouvriers.

par

On achette le millier de moyen Carreau, vingt livres aux environs de Paris, & quelquefois ne vaut que dix-huit livres, en Province depuis huit jufqu'à dix livres, & le petit fix livres.

L

Prix de la Brique.

E millier de Brique épaiffe de deux pouces & longue de huit, vaut, rendu fur le port de Paris, douze livres des années, mais on l'achette préfentement quinze & feize livres ; on en charge ordinairement cinq cens fur un harnois, & pour cela on donne vingt fols ou davantage, fi le chemin eft long. Dans les Provinces le millier de Brique de cet échantillon, coûte kuit à dix livres rendu fur l'Attelier.

Cette Brique s'employe à élever des Cheminées, à orner des Pans de Murs à la face de devant, & à remplir des Panneaux de Cloifon.

Il y a une autre efpece de Brique, qui n'eft qu'à moitié de la précedente en épaiffeur feulement, on l'appelle Brique de Chantignolle, elle coute moitié moins, & l'on s'en fert pour paver dans une Maifon de Campagne; fon ufage auffi eft pour élever des Cheminées.

Prix de la Tuile.

N compte de trois fortes de Tuile à Paris, fçavoir la Tuile du grand Moule, celle du Moule bâtard, & l'autre Tuile du petit Moule. La premiere a treize pouces de long & huit de large & quatre pouces de Pureau, le millier coûte depuis trente jufqu'à trente-fix livres, quand elle vient du Faubourg faint Germain, celle du Faubourg faint Antoine ne vaut que depuis vingt-quatre jufqu'à trente livres, & quelquefois davantage ; la Tuile de Paffy qui eft la meilleure de toutes, s'achette quarante-deux, & quelquefois quarante-quatre livres. Le Moule bâtard n'eft plus en ufage.

Pour la Tuile du petit Moule, qui eft de neuf à dix pouces de long, large de fix & de trois pouces & demi ou trois pouces trois quarts de Pureau, fe vend huit livres le millier, & quelquefois neuf à dix livres, & ne fait qu'environ trois Toifes de couverture, au lieu que celle du grand moule en fait environ sept toifes, ainfi on voit que c'eft un ménage que d'employer celle-cy. C iij.

On en a dans les Provinces à fix, fept, jufqu'à dix livres de fort belle, & lorfqu'elle eft mife en œuvre, en fourniffant par le Couvreur la Tuile, Plâtre, Cloud, & Latte, elle coûte depuis fix jufqu'à huit livres la Toise quarree.

On donne pour Toife de couverture de Tuile à neuf, pour la peine du Couvreur feulement, depuis quatorze jufqu'à vingt fols: pour la Toife de recherche de Tuile pour peine feulement depuis fix jufqu'à douze fols, & en fourniffant tout par l'Ouvrier, depuis feize jufqu'à vingt fols & pour la Toife de remaniment à bout, en fourniffant tout par le Couvreur, depuis quarante-cinq jufqu'à cinquante fols.

Prix de la Latte.

Li A Latte, fans aubier, coûte douze, treize, & quatorze fols la botte, il y en a à huit fols, inais il s'y trouve de l'aubier, & ne dure guere ; la botte contient cinquante Lattes, & chaque Latte a quatre pieds de longueur. Il faut vingt-huit ou trente Lattes à chaque Toife de couverture, quand il n'y a que trois chevrons à la Latte pour la Tuile de grand moule : Car pour l'autre Tuile qui n'a que trois pouces de Pureau, il en faut trentefix, & un cent & demi pour un millier de Tuile du petit moule, & moins pour le grand.

Prix de la Contre-Latte.

LA Contre-Latte coûte fix blancs la Toife, c'est un bois de friage, dont il faut trois Toifes à chaque Toife de couverture, quand il n'y a que trois chevrons à la Latte; car quand il y en a quatre, on ne s'en fert point, & on fait la Contre-Latte de la Latte même; la Contre-Latte à Ardoife eft de fciage, & femblable à celle de la Tuile.

Prix du Cloud.

E millier de Cloud à Latte s'achette douze, jufqu'à quinze fols; on en

Lemploye du moins cinq pour chaque Latte, & cent quarante pour latter

une Toife quarrée fur des chevrons de trois à la Latte, & pour latter fur un comble, dont les chevrons feront efpacez de quatre à la Latte, il faut environ cent quatre-vingt Clouds. Le Cloud à Ardoife coûte dix fols le millier.

Prix de la Latte à Ardoife.

A Latte à Ardoife coûte quatorze fols la botte, contenant vingt-cinq Lattes, le millier revient à vingt-cinq ou vingt-fix livres ; il faut que chaque Latte fe touche prefque l'une l'autre, parce qu'elle eft bien plus large que celle de la Tuile; la botte peut faire une Toife & demie de couverture, ou approchant. Il faut un cent & demi de Lattes pour le millier d'Ardoise, & dix ou douze Toifes de Contre-Lattes, & chaque Latte eft attachée par dix Clouds, quand elle eft étroite; mais quand elle eft large, il en faut quinze, & deux clouds à chaque Ardoife & quelquefois trois.

L

Prix de f Ardoise.

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'Ardoise coûte trente, trente-deux, trente-quatre, & quelquefois jufqu'à trente-fix livres le millier felon le temps, ellé a un pied de long, & cinq à fept pouces de large. Le millier fait quatre Toifes & quatre Toifes & demie de couvertures, quand on fçait bien la ménager. On luy donne de Pureau trois pouces trois quarts ou trois pouces & demi, cette mefure-cy eft

la meilleure.

L'Ardoise doit toûjours étre employée fur de la Latte & Contre-Latte fans aubier; car ce bois eft fujet à devenir vermoulu en peu de temps. On la clouë à deux clouds au moins, & on donne de la Toife à tout fournir par le Couvreur, depuis neuf jufqu'à onze livres.

L'Ardoife de l'échantillon dont on parle, vient d'Angers; il y en a une autre plus petite qui fe tire de Mezieres, on ne s'en fert prefque point à Paris; elle ne coûte que dix livres le millier & peut revenir à plus haut prix dans les lieux qui en font plus éloignez.

La Toife de couverture d'Ardoife forte de Carrelettes pour les Dômes, depuis deux pouces de Pureau jufqu'à trois avec Lattes & Contre-Lattes, feize livres la Toife quarrée. Pureau, en terme de maçonnerie, fignifie la partie de la Tuile ou de l'Ardoife, qui demeure découverte aprés qu'elle eft mise en œuvre, le refte eft couvert par les fuperieures & les laterales.

ON

Prix du Verre,

N employe de deux fortes de Verre pour les fenêtrages, fçavoir celuy de France, & de Lorraine; le premier eft le plus beau quand il est bien choisi, bien droit & éloigné du boffage du plat; il vaut en ce cas sept ou huit fols le pied felon les temps; il n'en coûte quelquefois que fix, & celuy de Lorraine cinq tout employé, fans y comprendre les verges de fer.

Les panneaux de Verre mis & pofez en place valent fept fols le pied, de douze pouces fur douze pouces ; le Verre blanc, vaut quinze fols le pied quarré; il n'y a que les gros Seigneurs qui s'en fervent pour les fenêtrages.

Les carreaux de Verre de fept à huit pouces en quarré, valent chacun trois fols, s'ils ont dix pouces, on les paye à Paris quatre à cinq fods: ils doivent moins coûter en Province.

Prix des Verges de fer.

Es Verges de fer peuvent valoir à Paris dix-huit-deniers ou deux fols & un fol ou quinze deniers en Province, felon qu'elles font plus ou moins grandes.

Prix du Plomb.

E Plomb eft fort en ufage pour les couvertures; il fert aux enfaîtemens aux chêneaux des Goutieres, aux cuvettes, & aux defcentes. Il vaut

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