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ions de la Miffion, m'ont ché jufqu'à present de faire le récit de mon Vodans le Défert de la Baße aide.

profite, du repos & du que je fuis venu cherau Caire, pour tenir la le que je vous ay donnée, mettre par écrit tout ce qui E paru digne de vous être adé.

Monfieur Iofeph Affemanni, ronite de Nation, originaire Mont Liban, vint en Egyp& arriva au Caire, il y a près in an. Le motif de fon voge étoit de faire en ce Pays recherche des vieux Manufits Arabes Coptes, & de s acheter à quelque prix que e fut pour en enrichir la Biiothéque du Vatican, dont il Bibliothécaire.

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Nous le reçûmes dans nôtre Maison, où nous lui fimes tout le bon accueil qui nous fut posfible. Je lui fis offre de le conduire dans les Sacrifties des Eglifes les plus confidérables de cette Ville. Je l'accompagnai à fa prière dans les Monaftéres du Défert de Saint Macaire. Nous trouvâmes dans tous ces lieux un affez grand nombre de livres très-rares. Il prit ceux qui lui convenoient.

Après cette premiére recherche, il partit pour la Syrie. On l'affuroit qu'il y trouveroit d'excellens Manufcrits Syriaques. Il me dit en partant qu'il reviendroit en cette Ville le plûtôt qu'il pourroit, & me fit promettre qu'à fon retour, je parcou rerois avec lui les Montagnes de la baffe Thébaide, pour y continuer la recherche des livres Coptes Arabes.

Quelques mois s'étant écoulez, Monfieur Aßemanni revint au Caire. Il n'y fut pas plûtôt arrivé, qu'il me proposa de faire avec lui le voyage aux Deferts de la Thébaïde, dont il m'avoit déja parlé. Il y avoit déja long temps que je fouhaitois le faire, pour mieux connoître les Religieux Coptes des Monaftéres de Saint Antoine & de Saint Paul, qui font Schifmatiques. Je m'étois déja propofé d'avoir quelques conférences avec eux, pour juger des cfpérances qu'on pourroit avoir de leur converfion. Je fçavois à n'en pas douter, que leur retour à la Foy Orthodoxe, & celui de leur Patriarche, étoit d'autant plus important & avantageux, qu'il feroit infailliblement fuivi de celui de toute la Nation.

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