Députés d'être toujours étroitement unis avec les Plénipotentiaires de AN. 1645. France. Il fouhaitoit que le Roi confervât les conquêtes qu'il avoit faites en Allemagne, avec droit de fuffrage dans les Diétes, afin d'y fortifier le parti de la Religion Catholique. Il confentoit auffi à la création d'un huitiéme Electorat, & il demandoit qu'on le fiât à lui comme à un des plus fidéles Alliés de la France, affurant qu'il vouloit se donner un fucceffeur attaché à cette Couronne, & mettre en mourant, fa famille fous la protection du Roi. XCVI. Prife de & rétabliffe La Cour de France s'étant ainfi affurée des difpofitions de l'Electeur Tréves par de Tréves, reprit auffi pour lui tous les François, les fentimens qu'elle avoit eus au- ment de l'Etrefois, & se fit un point d'honneur lecteur. de retablir un Prince, qui n'avoit été dépouillé & malheureux, que pour avoir témoigné trop de zéle E pour la France. Le Vicomte de Turenne étant arrivé devant Tréves, prit fon quartier dans l'Abbaye de Saint Maximin attendant l'Electeur de Tréves qui de voit arriver incellamment avec un A. 1645 corps de Milices qu'il avoit levé pour renforcer l'Armée Françoile. La prem ere vue de ces troupes caufà une émeute dans la Ville; car le Gouverneur Espagnol n'efpérant pas défendre long temps la Place, & fe défiant des Bourgeois, voulut les obliger à faire un nouveau ferment de fidélité au Roi d'Efpagne; les Magiftrats aflemblés le refuferent & le Gouverneur irrité, mit un corps de garde à la porte de l'Hotel de Ville pour les y contraindre; mais le peuple étant accouru auffi - tôt, chassa les Espagnols, & rendit la liberté aux Magiftrats. Après quoi les habitans voyant que le Vicomte de Turenne avoit tout difpofé pour commencer l'attaque de la Ville, & sçachant que l'Electeur venoit lui-même pour en prendre poffeffion, prierent le Général François de differer l'attaque feulement de deux jours, promettant de faire fortir dans cet intervalle la garnifon Espagnole. En effet le Comte de la Verne, qui la commandoit, demanda à capituler, & obtint une 1 compofition honorable. La Ville ouvrit auffi-tôt fes portes à l'Electeur & le reçut avec de grandes démonftrations de joie. Ce Prince en témoigna une grande reconnoiffance à fes libérateurs, & ceux-ci continuerent de leur côté à cultiver fon amitié, pour le ménager, dans le cours de la négociation, le fuffrage de fes Députés. Fin du troifiéme Livre. AN. 1645 ment avec nos Alliés, mis l'Empire affemblés à Franc- dans les Pleinpouvoirs des fort, pour les inviter à François caufent une l'Affemblée de Munster, grande contestation, 161 81. Différens effets de cet- Alteffe. Les François l'ac te lettre, 86, & fuiv. Il cordent à l'Evêque d'Of veut fe retirer, rebuté des nabrug, 265. Contefta- manieres de fon Collegue tion fur ce titre, 494 à fon égard, 181. La Rei Angleterre (1) ne prend pe & leмiniftre ne veulent point de part au Traité de pas y confentir, 182. Il paix; Elle eft la feule avec juftifie les Pleinpouvoirs la Pologne & la Mofcovie, des François, 262. Il ou Articles préliminaires ac- différend des trois Colle Cordés auxFrançois par les ges de l'Empire fur la fo: Impériaux pour commen- me de leurs délibérations, Bb |