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la lecture de l'évangile, l'évêque & fon clergé étant fur un échafaud dreffé exprès dans la place au milieu du peuple: Pons fe préfenta avec fes fix compagnons; il étoit en chemife & nus pieds, ayant une harde au cou par laquelle un homme le menoit comme un criminel, le fuftigeant avec des verges continuellement; car il l'avoit ainfi ordonné. Etant arrivé devant l'évêque, il demanda pardon à genoux, & lui donna un papier qu'il tenoit à la main, & où il avoit fait écrire tous fes péchés, priant inftamment qu'on le lut devant tout le peuple. L'évêque, voulant lui en épargner la honte, le défendit d'abord: mais Pons l'en preffa tant, qu'il l'obtint. Pendant qu'on lifoit fa confeffion il fe faifoit frapper avec les verges, demandant toujours qu'on frappát plus fort, fe confeflant coupable de tous ces crimes, & arrofant la terre de fes larmes, qui attiroien celles du peuple. Tous l'admiroient, le refpectoient, & prioient Dieu de lui donner la perfévérance. Sa confeffiont même utile à plufieurs, qui par mauvaise honte avoient célé leurs péchés, & qui animés par fon exemple eurent recours à la pénitence.

Le lendemain & les deux jours fuivans, plufieurs perfonnes fe trouvèrent à Pegueroles, pour demander ce qu'ils avoient perdu. Pons, fe jugeant lui-même, commençoit par fe jeter aux pieds de chacun d'eux, & leur demander pardon; puis il leur rendoit ce qui leur étoit dû, foit en bétail, en argent, ou en autres espèces, des chofes néceffaires à la vie, dont il avoit fait provifion : enforte qu'ils fembloient retrouver les chofes mêmes qu'ils avoient perdues. Ils s'en retournoient donc chacun chez eux, le comblant de bénédictions au lieu de malédictions dont ils le chargeoient autrefois. Enfin voyant un payfan de fes voifins, il lui dit : qu'attends-tu? Que ne dis-tu auffi de quoi tu te plains? Seigneur, dit le payfan, je n'ai aucune plainte à faire contre vous; au contraire je vous loue & vous bénis, parce que vous m'avez fouvent protégé contre mes ennemis, & ne m'avez jamais fait aucun tort. Non, reprit Pons, je t'ai fait tort; mais peutêtre ne l'as-tu pas fu. N'as-tu pas perdu ton troupeau de nuit en un tel temps? ce fut moi qui le fit enlever par mes gens. Je te prie de me le pardonner, & de prendre ces bètes qui reftent. Le payfan les prit comme venues du ciel, & s'en retourna avec joie, béniffant Pons qu'il appeloit fon bienfaiteur.

Après ces reftitutions, Pons diftribua aux pauvres ce qui lui reftoit de bien, & partit avec fes fix compagnons la nuit du jeudi au vendredi faint pour aller en pèlerinage : n'ayant chacun qu'un fimple habit, un bâton, une gibecière, & marchant nus pieds. Ils allèrent d'abord à S. Guillem du défert par un chemin très-rude. Le lundi de Pâque ils partirent pour aller à S. Jacques en Galice, & firent ce voyage vivant d'aumônes fans rien garder pour le lendemain. Là ils s'affermirent dans la résolution de fe retirer dans un défert & y vivre du travail de leurs mains; à quoi l'archevêque de Compostelle les encouragea, & vouloit d'abord les retenir dans fon diocèfe; mais faifant réflexion qu'ils feroient peu de fruit dans un pays dont ils ne favoient pas la langue, il leur confeilla de retourner chez eux, les exhortant à perfévérer dans leur fainte réfolution. Ils allèrent enfuite au mont S. Michel, à S. Martin de Tours, à S. Martial de Limoges, à S. Leonard, & terminèrent leur voyage à Rhodes.

Chartular.

Ademar qui en étoit évêque, étoit un prélat vertueux & libéral, qui vers le même temps donna des biens confidéra- M. S. Loci bles pour la fondation de l'abbaye du Loc-Dieu, fille de Dei. Dalones, & réunie avec elle à l'ordre de Cîteaux. Il reçut les fept amis avec joie & respect, fachant que c'étoit des gentilshommes connus & voifins; & le comte de Rhodes, apprenant que Pons de Laraze fon ancien ami étoit à l'évêché, le vint voir, & lui offrit tout ce qui dépendoit de lui pour l'exécution de fon deffein. L'évêque & lui offrirent aux fept amis des villages & des églifes abandonnées, pour bâtir un monastère: mais ils fuyoient le commerce du mon→ de & cherchoient les folitudes. Ils choifirent donc le lieu de Salvanès au diocèfe de Lavaur, que leur donna un seigneur, nommé Arnaud du Pont : & ils commencèrent à y bâtir des cabanes de leurs propres mains & à défricher là terre. Leur réputation vint aux oreilles des évêques voisins de Lodeve & de Beziers, & du peuple de ces diocèfes, d'où plufieurs perfonnes les venoient vifiter & leur offroient des préfens.

Le pays étant affligé d'une grande famine, une multitude innombrable de pauvres vint à Salvanès; parce que ces pieux folitaires exerçoient l'aumône, l'hofpitalité & toutes les autres œuvres de miféricorde. Effrayés de cette multitude, ils vouloient s'enfuir; mais Pons les retint & leur dit: il faut vendre nos beftiaux & tout ce que nous avons, pour

affifter nos frères, & mourir enfuite avec eux, s'il eft be AN. 1136. foin. Cependant je vais demander l'aumône pour eux aux grands du fiècle. Ayant ainfi parlé il partit monté fur un âne, un bâton à la main. Mais Arnaud du Pont, ayant appris que les folitaires vouloient tout vendre pour les pauvres, ouvrit fes greniers & donna une quantité de vivres, qu'il multiplia de telle forte, qu'il eut de quoi nourrir tout ce peuple jusques à la récolte. Pons revint auffi avec une quête abondante; & le jour de la faint Jean il donna un repas à ceux qui s'y trouvèrent, puis il les congédia remplis de reconnoillance.

Peu de temps après l'habitation de Salvanès étant augmentée en biens & en nombre de folitaires, on trouva qu'on pouvoit y fonder une abbaye & y pratiquer l'obfervance régulière. La question fut quel inftitut on devoit prendre, des Chartreux, ou de Citeaux; & on réfolut de s'en rapporter au jugement des Chartreux. Pons alla donc à la Chartreufe confulter le prieur qui étoit encore Guigue, & fes confrères. Ils confeillèrent de prendre l'inftitut de Citeaux préférablement à tous les autres, & de s'adreffer à l'abbaye la plus proche. C'étoit celle de Mas - Adam, aujourd'hui Mazan, au diocèle de Viviers. Pons y alla, & étant entré au chapitre, il donna la maison de Salvanès à l'ordre de Citeaux entre les mains de Pierre, premier abbé de ce monaftère, fondé en 1119. L'abbé envoya des hommes choifis d'entre fes moines, pour préparer les lieux réguliers, & fit venir les folitaires de Salvanès, à qui il fit faire une année de noviciat, & après leur avoir donné l'habit les renvoya leur donnant pour abbé un d'entre eux nommé Ademar, homme fage & lettré. Quant à Pons de Laraze, fon humilité lui fit toujours chercher la dernière place, . & il demeura entre les frères lais, afin de pourvoir plus brement à la fubfiftance de la maifon. Ainfi fut fondée l'abbaye de Salvanès l'an 1136, & elle devint fi célèbre, qu'elle reçut des préfens des plus grands princes proches & éloignés ; favoir du comte Thibaud de Champagne, de Roger roi de Sicile, & même de l'empereur de CP. Cette hiftoire fut écrite environ trente ans après, par ordre de Pons quatrième abbé.

XXXIV.
Mort de

Henri I roi d'Angleterre mourut à Lions en Normandie, Henri I. E- le dimanche premier jour de Décembre 1135, après avoir

tienne roi

d'Angleterre, régné trente-cinq ans ; & en lui finit la ligne mafculine des

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