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50. His ita dispositis (v. 321). L'hiver est regardé comme le temps le plus propre à la chasse; cependant Némésien, Xénophon, Pollux et Oppien recommandent de se livrer plus particulièrement à cet exercice dans la saison du printemps.

FRAGMENTS.

-

SUR LE TÉTRAS.

1. Et tetracem (v. 1). Le tétras ou taras est un coq sauvage qui vit dans les bois, et qu'on appelle coq de bruyère.

2.- Contemplaverit (v. 3). Le verbe contemplor, dit Nonius (ch. vII, § 11), était anciennement usité à l'actif. On le rencontre sous cette forme dans Ennius, Accius et Plaute. Les siècles de décadence ont coutume de régénérer des mots tombés en désuétude, et justifient la remarque d'Horace (Art poét., v. 70)

3.

Multa renascentur quæ jam cecidere, cadentque
Quæ nunc sunt in honore vocabula, si volet usus.

:

· Adductos laquei (v. 5). On peut comparer ce passage avec celui d'Ovide (Métam., liv. x1, v. 73), qui représente un oiseau pris au trébuchet :

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Utque suum laqueis, quos callidus abdidit auceps,
Crus ubi commisit volucris, sensitque teneri,

Plangitur, ac trepidans adstringit vincula motu.

4. Pennis crepitantibus (v. 6). Excellente peinture de l'oiseau qui se débat bruyamment dans un piége. Valérius Flaccus 265) a dit également : Irrita concitat alas. -Subsannat (v. 8). Verbe de basse latinité.

(liv. vi,

5.

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V.

6. · Hic prope Pontinum (v. 10). Les marais Pontins ou Pomptins, Pomptini lacus, dans le Latium, chez les Volsques, à peu de distance des côtes de la mer de Tyrrhène, entre les fleuves Amasène et Astura. On croit qu'ils ont été formés des débordements de ces deux fleuves, grossis de ceux de l'Ufens et du Nymphæus. On a plusieurs fois, mais en vain, tenté de les dessécher. Domitien et

Trajan y firent construire une chaussée magnifique qui les traversait dans toute leur longueur. Mais elle n'existe plus aujourd'hui. Cacabantis (v. 13). La perdrix est ici désignée par son

1.

cri. On lit dans l'auteur de Philomèle (v. 19):

Cacabat hinc perdix, hinc gratitat improbus anser.

8.-Tarpeiæ est custos (v. 14). Périphrases pour distinguer l'oie de la grue. Lucrèce a dit de même (liv. iv, v. 687):

9.

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Romulidarum arcis servator, candidus anser.

Palamede (v. 15). On prétend que le vol des grues suggéra à Palamède l'invention de quatre lettres de l'alphabet grec. Voilà pourquoi Némésien se sert des mots volucres figuræ, c'està-dire, les lettres de l'oiseau. Ce fait, vrai ou supposé, sert à expliquer ce distique de Martial (liv. x111, épigr. 75) :

Turbabis versus, nec littera tota volabit,

Unam perdideris si Palamedis avem ;

V.

et le vers suivant d'Ausone (idylle x11, 25):

10.

Hæc crucis effigies Palamedica porrigitur §.

Mazonomi (v. 17). Ce mot, tiré du grec, désigne un grand plat creux; magnam scutellam, dit le scoliaste d'Horace au sujet des vers suivants :

O Deinde secuti

Mazonomo pueri magno discerpta ferentes
Membra gruis.

-

(Serm. lib. II, sat. 8, v. 86.)

11. Circo (v. 17). Il faut entendre par ce mot le peuple romain réuni dans le Cirque. Les consuls et les préteurs débutaient dans leurs fonctions par une représentation de jeux publics, accompagnés de festins.

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SUR LA BÉCASSE.

1. Amoena scolopax (v. 3). On a lieu de croire que, sous le nom de Rusticula, Martial (liv. x111, épigr. 76) a voulu aussi désigner la bécasse :

si Rustica sum perdix. Quid refert, sapor Carior est perdix; sic sapit illa magis.

idem est?

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2. Aggeribus primis (v. 5). Le poëte veut parler des bords des rivières, des ruisseaux ou des marais, qui sont habituellement humides et remplis de vermisseaux.

3.

4.

valde grandes.

par une

Nimium grandes (v. 8) est ici pour Præmia gulæ (v. 10). Ce dernier fragment finit faute de quantité. Luxorius a aussi allongé la première syllabe de gulæ dans ce vers :

Quid festinus abis gula impellente sacerdos ?

La quantité vicieuse et la basse latinité se rencontrent ordinaire ment à une époque dégénérée.

FRACASTOR

TRADUCTION NOUVELLE

PAR M. CABARET-DUPATY

Professeur de l'Université,

NOTICE

SUR FRACASTOR.

Les premiers ouvrages que l'impression fit éclore, dit La Harpe, furent dictés par les Muses latines, qui revenaient avec plaisir, sous le beau ciel de l'Ausonie, respirer l'air de leur ancienne patrie. Vida, Fracastor, Ange Politien, Sadolet, Érasme, Sannazar et une foule d'autres firent reparaître dans leurs écrits, non pas encore le génie, mais le goût et l'élégance de l'ancienne latinité; et il était juste que l'Italie fût le théâtre de cette heureuse et brillante révolution.

Jérôme Fracastor, né à Vérone en 1483, mort en 1553, avait composé un poëme latin intitulé de Morbo Gallico, qui se distingue par une agréable versification et une latinité digne du siècle d'Auguste. Ce poëme fut suivi d'un autre où les connaissances modernes, unies à celles des anciens, sont revêtues d'un style plus simple, moins élégant et moins correct. Il a pour titre Alcon, sive de Cura canum venaticorum. La similitude des matières nous a fait insérer cette pièce, très-peu étendue, dans ce volume, à la suite des poëmes de Gratius et de Némésien, quoique Fracastor n'appartienne pas à la même époque. Les éditeurs précédents ont d'ailleurs réuni ces trois auteurs.

Cette pièce est une imitation de la cinquième églogue de Calpurnius*, dans laquelle le vieillard Mycón donne des conseils à son fils Canthus sur la manière d'élever les troupeaux. Elle se divise en deux parties: la première est une analyse succincte des poëmes de Gratius et de Némésien; dans cette partie, l'auteur s'occupe du choix des chiens de chasse, de leur reproduction et de leurs exercices. Dans la seconde, il fait encore quelques emprunts aux deux poëtes qu'il a pris pour modèles; mais il com

Voir page 89 de ce volume.

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