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PAULINI NOLANI

CARMEN

ADDITUM EPISTOLÆ AD GESTIDIUM, CUI ALIQUOT FICEDULAS
MITTIT.

SUME igitur pastas dumoso in rure volucres',
Quas latitans filicis sub tegmine callidus auceps,
Dum simili mentitur aves fallitque susurro 3,
Agmina viscatis suspendit credula virgis.
Tunc referens tenuem non parvo munere prædam,
Digerit aucupium tabulis, et primus opimis
Ordo nitet sensim tenuatus ad ima tabellæ,
Ut minus offendat macies; prælata saginæ
Gratia præventos pingui juvat alite visus.

EPITAPHIUM Q. MARII OPTATI.

HEU! juvenis tumulo qualis jacet abditus isto,
Qui piscem jaculo capiebat, missile dextra
Aucupium calamo prædæ studiosus agebat.

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PAULIN DE NOLE.

VERS

ATTENANT A L'ÉPITRE QUE CE POËTE AVAIT ENVOYÉE A GESTIDIUS AVEC QUELQUES BEC-FIGUES.

POUR prendre les bec-figues, un oiseleur rusé se rend dans une campagne couverte de mûriers sauvages. Là, caché sous une touffe de bruyères, il imite leur cri avec une adresse si perfide, que bientôt un crédule essaim vient se suspendre à ses roseaux gluants. Il emporte une énorme quantité de ces petits oiseaux, et les dispose en file sur une table, de manière que les plus gras occupent les premiers rangs, et font ainsi passer la maigreur des autres. A l'aspect de leur graisse brillante, la vue est charmée et prévenue en faveur de toute la bande.

ÉPITAPHE DE Q. MARIUS OPTATUS.

HELAS! quel habile chasseur repose dans ce tombeau! Passionné pour son art, il perçait les poissons avec ses flèches, et excellait à manier le roseau gluant.

NOTES

SUR PAULIN DE NOLE.

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1. Volucres (v. 1). La lettre de Paulin de Nole nous apprend que les oiseaux dont il s'agit ici sont les bec-figues. Il serait difficile de dire pourquoi le poëte suppose que les bec-figues qu'il envoie à Gestidius se sont engraissés sur des buissons ou des mûriers sauvages, dumoso in rure, tandis qu'ils se repaissent habituellement de figues et de raisins. Peut-être a-t-il voulu par là excuser leur maigreur.

2. — Filicis sub tegmine (v. 2). Ce passage s'interprète de deux manières. Quelques-uns croient que l'oiseleur se tient caché dans une cabane couverte de bruyères; d'autres pensent que les bruyères enveloppent l'oiseleur depuis les pieds jusqu'à la tête. Ainsi déguisé, il se rend à l'endroit que fréquentent les bec-figues, ayant à la main des gluaux sur lesquels se trouvent quelques baies recherchées par ces oiseaux. Nous avons adopté ce dernier sens, qui nous a paru s'adapter plus convenablement à l'expression du poëte : Filicis sub tegmine.

3.

Dum simili susurro (v. 3). L'oiseleur se servait quelquefois d'un appeau, au lieu d'imiter le cri des oiseaux avec sa voix.

Non tantum calamis, sed cantu fallitur ales.

(MART., lib. XIV, epigr. 218.)

Rien n'indique l'usage de ce moyen artificiel dans le vers de Paulin de Nole.

1.

ÉPITAPHE DE Q. MARIUS OPTATUS.

Prædæ (v. 3). Heinsius a remplacé fort heureusement præter, qu'on lit dans quelques éditions, par prædæ studiosus. — Aucupium calami. Ce roseau, enduit de glu, était appelé missile, disent les scoliastes, parce que, étant composé de plusieurs pièces mobiles, l'oiseleur avait la faculté de le resserrer ou de l'allonger à un tel point, qu'il pouvait atteindre les oiseaux à la cime des arbres.

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APPENDIX

POETARUM

CYNEGETICORUM.

I

EPITAPHIUM CANIS VENATRICIS'.

GALLIA me genuit2. Nomen mihi divitis undæ
Concha dedit 3, formæ nominis aptus honos.
Docta per incertas audax discurrere silvas,
Collibus hirsutas atque agitare feras.
Non gravibus vinclis unquam consueta teneri,
Verbera nec niveo corpore sæva pati;

Molli namque sinu domini dominæque jacebam,
Et noram in strato lassa cubare toro.

Nec plus, quam licuit muto, canis ore loquebar:
Nulli latratus pertimuere meos.

Sed jam fata subi, partu jactata sinistro,
Quam nunc sub parvo marmore terra tegit 5.

II

IN JUVENALEM VENATOREM '.

EXCIPIT 2 ingentem Juvenalis fortior aprum : Incumbens humero, lævo pede pronior3 instat, Et spumantis adhuc morsum de vulnere fraudat.

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