déesses assistaient à un festin qui avait lieu à l'occasion des noces de Thétis et de Pélée, la Discorde, offensée de n'avoir pas été invitée à la fête, jeta au milieu de l'assemblée une pomme fatale sur laquelle étaient ces mots : A la plus belle. 17. Hæc potius formæ (v. 88). Dans Ovide, Pâris dit à Hé lène avec plus de réserve et plus de grâce : Si tu venisses pariter certamen in illud, 18. In dubium Veneris palma futura fuit. (Her. xvi, v. 137.) Ferrea corda gerit (v. 89). Expression commune chez les poëtes. « Tu n'as pas un cœur de fer et des entrailles de roche,» dit Tibulle à son amante : Flebis non tua sunt duro præcordia ferro Vincta, nec in tenero stat tibi corde silex. Horace a dit également : (Lib. I, eleg. 1, v. 63.) " Un triple chêne, un triple bronze armait le cœur du mortel qui, le premier, livra un frêle esquif à l'océan terrible. » NOTICE SUR PENTADIUS. PENTADIUS ne nous est connu que par ses ouvrages. On présume que c'est à lui que Lactance dédia l'abrégé de ses Institutions divines. Ses vers sont de l'espèce de ceux que les grammairiens nomment épanaleptiques, c'est-à-dire qui ont une sorte de refrain ou de ritournelle en forme d'écho, de manière que le dernier hémistiche d'un pentamètre reproduit fidèlement le premier hémistiche de l'hexamètre, comme dans le distique suivant : Per cava saxa sonat pecudum mugitibus Echo, Les poëtes d'une époque plus heureuse ont fait des vers de cette espèce; mais ils ne les emploient qu'avec une grande discrétion. Ainsi Ovide a dit dans ses Amours (liv. 1, élég. 9): Militat omnis amans, et habet sua castra Cupido; Attice, crede mihi, militat omnis amans. Ailleurs (Fastes, liv. Iv, v. 365), il s'exprime ainsi : Qui bibit inde, furit procul hinc discedite, queis est Martial, qui s'est beaucoup exercé dans la poésie légère, n'a pas non plus dédaigné de recourir à cette forme de style pour exhaler avec plus de force son indignation contre un de ses détracteurs, et l'on ne peut disconvenir qu'elle ne lui communique plus de chaleur et un accent plus passionné. AD JULIUM. Rumpitur invidia, quidam, carissime Juli, Rumpitur invidia, tribuit quod Cæsar uterque Rumpitur invidia, quod rus mihi dulce sub urbe est, (Lib. IX, epigr. 98.) On doit en convenir : l'esprit aime quelquefois le retour des mêmes idées, comme l'oreille recherche les mêmes sons. C'est cette disposition naturelle qui fit naître les rondeaux et les chansons parmi nous; c'est ce goût qui, chez les Grecs, dicta quelques couplets à l'aimable Anacréon. Sans qu'il soit nécessaire de feuilleter tout son recueil, voyez la première ode, où il s'excuse de ne pouvoir chanter les héros et les dieux sur sa voluptueuse lyre; elle vous offre un gracieux refrain: Je voulus célébrer un jour Le grand Cadmus, le fier Atride; Adieu donc, adieu pour toujours, Les poëtes latins de l'âge de la décadence n'ont pas craint de s'exposer à l'uniformité en composant des pièces entières en vers épanaleptiques. Quelques-unes se lisent avec plaisir. Pour fixer l'attention et amuser l'esprit, elles doivent être courtes et présenter des idées justes, des images gracieuses ou des sentiments délicats. Telles sont les trois pièces principales de Pentadius sur les Vicissitudes de la Fortune, le Retour du Printemps et Narcisse épris de sa beauté. Parmi ses autres poésies d'une moindre importance, mais d'une versification régulière, nous signalerons le Tombeau d'Acis c'est une feuille qui nous semble détachée du myrte de Tibulle ou d'Horace. C.-D. PENTADIUS. I ELEGIA DE FORTUNA. RES eadem assidue momento volvitur uno, Conjugis Eurydice precibus remeabat ad auras; Amisit natum Dædalus arte sua. Munere Palladio læti qua nocte fuere, Hac periere Phryges munere Palladio. Nate, quod alter ades cœlo, das gaudia Ledæ, Sed moret mater, nate, quod alter abes. Hostia sæpe fuit diri Busiridis hospes, Busirisque aris hostia et ipse fuit. |