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que

ni

de Dieu il n'y a rien de trop précieux, de trop magnifique; quoiqu'il foit vrai ni les Prêtres les Evêques dans leurs vêtemens ordinaires ne doivent jamais affecter la magnificence & le luxe, qui repugnent à la fainteté de leur caractere; mais plûtôt la modeftie & la pauvreté qui leurs font tant recommandées dans les Synodes, & dans les Canons.

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Les Tuniques ou Dalmatiques.

Outre les Tuniques ou Dalmatiques des Diacres, & des Soûdiacres dont nous avons déja parlé, les Evêques en ont de propres dont ils fe revêtent quand ils officient.. Au lieu d'une ils en prennent deux ; mais aûtrefois il leur étoit permis d'en laiffer le voir dans comme on peut Durand, liv. 3.chap. 10. L'ufage deces Dalmatiques eft tout au moins du quatrième fiecle & il en eft parlé dans l'Ordre Romain. Cependant il ne fut pas d'abord introduit par tout.Ce ne fut qu'à Rome que l'on s'en fer

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vit au commencement. Dans la fui e le privilege de les porter fut communiqué aux autres Eglifes. Nous en avons une preuve dans l'Epître 113. du grand faint Gregoire où l'on voit. que Aregius Evêque de Gap obtient de ce Pape la permiffion d'en pouvoir ufer, ce qui montre qu'il y avoit alors des Evêques qui n'en foient pas. Au refte ces habits dans ces premiers temps ne furent pas de toutes les couleurs indifferemment ; ils en eurent de déterminées. La Tunique, felon Amalaire fut de couleur d'Hyacinte, ou d'Ecarlate felon quelques vieilles peintures. Mais la Dalmatique étoit blanche pour des raisons mystérieufes, ce qu'on peut voir dans Simon de Theffalonique.

Les Gants.

Les Evêques prennent des Gants quant ils officient; il en eft parlé dans l'Ordre Romain, auffi-bien que de ceux des Abbez aufquels ils furent permis. L'ufage de ces Gants eft des plus anciens & l'on en peut voir

de beaux monumens chez Menard: il n'eft pas néanmoins fi ancien que l'a voulu dire Honoré d'Autun, in Gemm. anim, l. 1. c. 215. où il pretend que c'eft par un tradition des Apôtres que les Evêques, quand ils célébrent ou qu'ils officient, prennent des Gants. Si cela étoit les Evêques des premiers fiecles auroient dû fans doute en prendre, & nous en aurions quelques monumens. D'ail leurs l'Eglife d'Orient ne s'en étant jamais fervie, c'eft-là une feconde preuve qui détruit cette tradition prétendue. Ce que nous appellons. Gant eft nommé Manica, Manulea, Manche par les plus anciens Ecrivains, tels qu'ont été Pline, Homere, Xenophon, &c.

Les Souliers ou Sandales.

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Dans l'ordre Romain, dans Amalaire dans les Epîtres de faint Gregoire, & les capitulaires de Charlemagne, on trouve que tous les. Clercs generalement quittoient leurs. fouliers quand ils officioient

&

qu'ils en prennoient des particuliers qu'ils ne portoient jamais hors l'Eglife, & qu'ils lioient avec des courroyes. Rabanus Maurus dit que les Prêtres ufoient de fandales qui ne font differentes de nos fouliers qu'en ce qu'elles n'ont par deffus que 24 ou 3.lanieres de cuir, ou d'autre matiere, comme celles des Capucins. Dans le Donatif du grand Conftantin on remarque que ces fouliers devoient être de couleur blanche; Et en effet nous lifons ailleurs que ce qui couvroit le pied n'étoit que de toile qui tenoit lieu de cuir ou de peau Mais Ammian Liv. 22. & plufieurs autres Ecrivains nous affurent que ceux du Pape étoient de couleur de pourpre comme ceux des Empereurs. Procope L. 1. de ad ficiis Juftini, nous reprefente ces fouliers anciens du Pape comme des bottines, quand il dit qu'ils montoient jufqu'aux genoux Calceos purpurei CoLoris qui pertingebant ufque ad genu. Les Clers & les fimples Prêtres n'en portent plus pendant les offices, mais les Evêques & les Abbez en ufent

comme autrefois. Il eft bon qu'on Içache que lorfque tous les Clers generalement ufoient de ces fouliers d'Eglife, alors ces fouliers étoient diferens felon la differente qualité des Miniftres ; car autres étoient ceux des Evêques, autres ceux des Prêtres, & autres ceux des Diacres & des Soûdiacres, ce qu'on peut voir dans le chapitre 25. du 2. livre d'Amalaire, Nous avons remarqué plus haut que les Prêtres des Gentils en avoient dont ils ne fe fervoient jamais que dans les fonctions de leur miniftere, pour marquer par là que

dans l'exercice des chofes facrées tout devoit être propre, pur, exempt de foüillure.

L'Anneau.

Il y a mille ans & davantage que les Evêques portent l'Anneau com-, me une marque de leur dignité, & comme un gage du mariage fpirituel qu'ils contractent avec leurs Eglises. Il en eft parlé dans l'ordre Romain, dans les plus anciens livres des Sacre-:

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