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mé Lituus. Plutarque leur donne

une couronne.

Le Corail étoit le Signe auquel on connoiffoit un Prêtre Indien. Tout Prêtre dans cette nation le portoit comme une chofe facrée & Religieufe.

La robe du Prêtre de Cybele étoit de couleur de Saffran. Ses fouliers étoient de lin, & fa tête étoit coëffée d'une Mythre affez petite. Avec ces ornemens il marchoit devant le Simulachre de cette Déeffe quand on le portoit en ceremonie: jamais il n'entroit dans fon Temple qu'il ne fe fût fardé premiérement le vifage, & peint les yeux de quelque couleur. Quand il lui facrifioit c'étoit au fon des clochettes & des tambours ayant aux mains une figure de Porc-. Sanglier, & un fouet, qu'il portoit comme un fecours contre les infultes de fes ennemis. Les Prêtres des Gaules qui fervoient à cette fauffe divinité étoient mutilez comme ceux de la Diane d'Ephefe dont parle Strabon livre quatorziéme, qui ne faifoient.

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aucunes fonctions felon cet Auteur fans être affiftez de quantité de jeunes Vierges confacrées à cette Déeffe.

Les Prêtres qui facrifioient à Lucine & à Junon, ne faifoient jamais leurs fonctions qu'ils n'euffent, premiérement ôté leur ceinture; alors leur robe paroiffoit dans toute fa largeur, par cette raifon qu'il ne devoit y avoir rien de gêné dans les fonctions Sacerdotales.

Le diftinctif des Prêtres d'Hercule étoit la Pourpre & une Mytre. Quoiqu'il foit vrai que quelques-uns d'entr'eux fe revêtiffent d'une chemise & de la dépouille ou d'un Lion, ou de quelqu'autre bête fauvage.

Les Grands Pontifes des Arabes portoient pareillement la Mytre mais leurs robes étoient de Lin, Ce qu'il y avoit de bizarre & de ridicule en eux,c'eft qu'ils fe fervoenit de foyliers de Femme.

Chez les Pheniciens les Prêtres qui fervoient au Soleil, avoient des ornemens extraordinairement magnifiques: jamais ils ne paroiffoient en

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ceremonie qu'avec des robes amples & longues de couleur de Pourpre, relevées & enrichies de broderie d'or; & pour une plus grande marque de leur Dignité ils portoient comme les Rois, une couronne d'or toute grêlée de perles & de pierreries. Alex. ab Alex. l. 2. c. 8.

Chez les Perfes tant ceux qui af fiftoient aux facrifices, que les Prêtres qui les faifoient, avoient des couronnes qu'ils fe fabriquoient de quelques rameaux.

Les Thraces dans leurs facrées ceremonies ufoient non-feulement de couronnes qu'ils faifoient de Liére, ils en ornoient encore & leurs glaives, & leurs boucliers.

En Scicile les Prêtres de Cerès ufoient de même de couronnes; mais elles étoient ou de Myrte, ou de Narciffe , ou de Saffran, ou quelquefois de feuilles d'If qui eft une espece de Pin.

Les Prêtres de Mars nommez Saly; portoient fur le corps une robe ordinairement violete, mais quelquefois de plufieurs couleurs ; fur la poi

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trine ils avoient une plaque, ou efpece de cuiraffe d'airain, fur la tête un cafque de même matiére; le Baltheus qui étoit le ceinturon, ou baudrier militaire, faifoit encore partie de leurs ornemens. C'étoit fous un tel équipage qu'ils marchoient folemnellement en certaines fêtes qui fe faifoient au mois de Mars.

Les Brachmanes ne portoient qu'un habit fort court, femblable au Colobium, ayant un capuchon, & point de manches. Sa matiére étoit la laine naturelle, fans être autrement blanchie & préparée ; d'où venoit qu'il paroiffoit avoir été trempé dans de l'huile.Par deffous ils avoient un Aube, & fur la tête une Mytre. Au refte ils alloient pieds nuds,

Tome IV

CHAPITRE VI

Habits des Idoles ou fauffes
Divinitek.

Entez, y en

Ntre les Idoles ou fauffes Divinitez, il y en avoit qui étoient nuës & il y en avoit auffi qui étoient couvertes & parées de certains habits, ce qu'on peut lire dans l'hiftoire foit la fainte foit la profane. Ce fait paroit en particulier dans le 16. chapitre d'Ezechiel où Dieu fe plaint de la Synagogue, & la reprend d'avoir prevariqué jufques là que de donner dans l'Idolâtrie, & de ce que par un excez de folie elle avoit revêtu des Statuës des habits les plus precieux: Fecifti imagines Mafculinas, & fornicata es in eis, & fumpfifti veftimenta tua multicoloria &operuifti illas. Quand le Roy David dans le Pfeaume 143. parle de certaines filles qui fe parent fuperbement, & que dans leur parure ils

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