Imágenes de páginas
PDF
EPUB

ncral del'Ordre, &c alors cardinal du titre de sainte AN.j35.rSabine, qui en avertit le pape Clément y & le pape après une assemblée íblemnele manda par ses lettres „ patentes a 1 ìnquiliteur de taire révoquer publique- t>m ment cet article y comme erroné & sentant l'héresie, & le condamner solemnelement. Ce que l'inquisiteur exe.cuta dans l'église cathédrale de Barcelone. Saint Pierre & saint Jean allant au sépulcre, auroient pû agiter cette question, s'ils n'eussent été ocupés de pensées plus sérieuses : mais je n'en voi ^lus l'usage depuis la résurection de N. S. si ce n'est a l'ocasion de quelque prétendue relique , comme celle que Henri III. roi d'Ançletere reçut en 1147» sis

[graphic]

An. 1351.

LIVRE. XC V I.

[ocr errors]

T. 'empereur Jean Cantacuzene prometoit paíamiíet'1? ■ J depuis quatre ans de convoquer un concile gé„ neral pour apaiser les troubles de réélise, particuw. xvii t. í. herement ceux de la Grèce excites par Grégoire Par csnuau.iv. lamas : mais il fe réduisit à assembler les «évêques 1J- de Thrace, parce que c'étoit la feule province cjui restât à l'empire de C. P. Encore ne les apela - t'il pas tous , mais ceux qur favoriíbient Palamas , la plûpart moines rustiques & ignorans. Nicephore Gregoras alla trouver l'empereur, & s eforça de le détourner de faire tenir ce concile & n'aïant pû rien gagner fur ce prince , il résolut de s'exposer «à tout pour la défense de la religion, & comença par prendre l'habit monastique pour montrer qu'il renonçoit à la cour. Le jour du co«cile étant venu, qui étoit le vingt-feptiéme de Mai 1351. dès le grand matin plusieurs catholiques vinrent trouver Gregoras i la plûpart menoient depuis long-temps la vie monastique, quelques - uns étoient acablés de vieillesse , &c tous venoient avec un grand zélé pour la défense de la vérité.

Erttre eux fe distinguoienc le métropolitain d'Ephefe âgé de plus de quatre-vingts-ans , rrfais encore vigoureux de corps & d'esprit. L'archcvêque de Gano étoit aussi un vénérable vieillard , mais chassé depuis long-temps de son siège. L'évêque de Tyr y vint auílì aïant en main les décrets faits autrefois par le patriarche d'Asttioche contre l'eir

[ocr errors]

reurfle Palamas ; & chargé d'expliquer de vive voix ^ "
les intentions du patriarche. Les disciples de Gre- 1 '
goras, & leurs diíciples ne manquèrent pas de re
ranger auprès de lui en cette ocafion, & plusieurs
autres qu'il n'avoit jamais vus. Leur nombre au-
gmenta encore par ceux qui les suivirent comme
ils marchoient au palais.

Ils y entrèrent íur les huit heures du matin , & c. t.
des licteurs portant les faisseaux deverges avec les
haches, acoururent & les arêterent dans le vestibule,
diíànt que ['empereur étoit empêché. C'est qu'il
étoit à table avec lesPalamites,ausquels il donoit '
un grand repas. Il écoit midi quand on fit entrer
Gregoras &'sa troupe dans la íale de l'empereur
Alexis, où les Palamites étoient déja astis , & le-
vangile placé au milieu. L'empereur l'adora, puis
il s'aflît & fit asseoir les catholiques h & comença à
parler , mêlant à son discours des sermens & des
imprécations contre lui & contre ses enfans, s'il fa-
vorilbit un parti plus que l'autre. Il déclama for-
tement contre Barlaam Acyndinus & les autres ad-
versaires de Palamas, & menaça d'être plus severe
qu'il n'avoit été par le passé : soutenant qu'ils de-
vant ou aquiescer à la condamnation de Barlaam,
ou être condamnés avec lui.

Gregoras parla ensuite pour répondre à Tempe- Lh.xix.c.i. reur, & lui adressant la parole, il fit un long dis- +" cours, où il dit, entr'autres choses : Palamas emploie continuelement le nom de Barlaam , comme s'il étoit cause de Terreur qu'il soutien" &: il use de cet artifice |>our tromper les simples, sachant que Barlaam est odieux à tous les Grecs, à cause de la

0

' religion des Latins. Mais Palamas étoit dans ^cette ' ^ erreur avant que BarJaam vînti G.P. &il assurait de*' Víint moi &c devant plusieurs autres, qu'il voioit la substance de Dieu par les yeux corporels i ion maître Grégoire Drimys soutenois la même proposition > & je leur montrois par les saintes écritures leur impertinence & leur ignorance, autaqt que le temps le permetoit, les chargeant de çonfulion. Dans la fuite du temps BarlUni vint de Calabre fa patrie, demeurer avec les Grecs : i] futeonudes grands princes, & gagna leur amitié par fa science, & vous fut plus agréable qu'à aucun autre Quelque temps après j'a

f>ris par un bruit public déja fort répandu, que Baraam aïant trouvé à Theílalonique quelques discours de Palamas ,.1'avoit repris d'avoir écrit & dit expressément qu'il vo'i Jìc la substance de Dieu par les yeux f. i%9. n. *5>. corporels. Après cela coment peut-il se prévaloir du n. 31. nom de Barlaam qui étoit son ami lor/qu'il vivoit, & après fa mort est devenu son ennemi : au lieu que je me fuis toujours déclaré contre cet. étranger vivant ou mort. Au reste ce n'est pas une raison d'absoudre Palamas, parce qu'il a été acufé par un Latin. Nous ne sommes pas éloignés d'eux, parce qu'ils font Latins, mais à cause de certains reproches, ^ui, étant mis à part, nous ne refuserions point leur comunion pour tout le reste. ... . Greeoras insiste ensuite sur la condamnation de Palamas par.le patriarche Jean. II exhorte l'empe-r *' "* 4°' reur a rendre la paix à l'églife en faisant brûler le livre de PJàmas plein d'obfeurité suivant le stile des hérétiques,qui ont grand foin d'enveloper leurs erreurs, au lieu que la vérité est simple & facile i

entend r ç. 'entendre. Gregoras finit fa longue harangue en pro- An. metant de s'expliquer plus au long , lorsqu'il aura |>lus de liberté. C'est, ajoûte-t'il , âPalamas âchoi- 9i u iir ou d'embrasser avec nous la simplicité de la foi, ou de íbufrir íans nous inquiéter que nous nous séparions de ía comunion." Car ce n'est pas la coutume de 1 église défaire aucune violence, ni à ceux qui comme lui ne veulent pas suivre la vraie religion , ni à ceux qui la suivent comme nous : ce feroit une conduite ryranique,

L'empereur Cantacuzene fut fort ofenfé de ce <• discours., & fît trois reproches â Gregoras : qu'il détouraoit la question évitant artificieufement de parler de la lumière du Thabor, qu'il ne vouloit point que l'on traitât les matières théologiques > enfin qu'il étoit d'une opiniâtreté inflexible. Gre-> eoras s'atacha principalement â l'objection fur la e. lumière du Thabor, qui en effet étoit le fond de la dispute , ficil dit; Cette question dont Palamas fait son fort, ne devoit jamais ctre agitée , & il n'allègue aucune autorité des pères pour apuier son opinion. 11 est depuis long-temps dans Terreur des Iconoclastes , qui difoient qu'a la Transfiguration la chair de N. S. fut changée en une lumière incor- Wt< ruptible & en la divinité incréée. Mais qu'est-ce que cette lumière? Est-ce une substance & quelque chose de subsistant par soi-même? ou une qualité incorporele & qui subsiste dans une autre chose ? Si c'est une substance, elle est angélique ou divine < & si elle est divine, coment a-t'elle été changée en Ja divinité ? * ' " -» •

Gregoras, ou plutôt un auteur qu'il cite, s'étend e Tome XX.

« AnteriorContinuar »