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Grenade tenoient aíïîeeée. L'armée Chrétieneétoic A " T

11 11-1 n 11 AN.I34 O

comandee par les deux rois de Castille &c de Portugal présents en períone > qui dés la pointe du jour íe confessèrent & communièrent, &c leur exemple fur suivi de toute l'armée. Prés du roi de Castille étoit Gilles d'Albornos, archevêque de Tolède, qui ne le quitta point dans le combat, & d'autres évêques : un chevalier François portoit le guidon de la Croisade par ordre du pape. En cette journée les j vilLxl Mores furent entièrement défaits : plus de vingt mille demeurèrent morts ou pris avec leurs bagages, on y trouva des richesses immenses : & Albohacen repassa ausiì-tot en Afrique. M*r.d.

La ville de Bologne aïant chassé le légat Bertrand vi. de Poïec en 1334.1e pape Jean XXII. fit informer afSìogt" de cette violence : mais étant mort la même année i'°"issa«>« il ne put continuer la poursuite de cette afaire. Be- ii".P5!civí noît XII. lui aïant succédé , résolut de la traiter nji£ ,iì7. plus doucement, & envoïa à Bologne Bertrand de Deuce , archevêque d'Embrun en qualité d'internonce , pour exhorter les citoïens à rentrer dans leur devoir. Mais l'archevêque ne put les y ramcneri & le pape les aïant cités dans les formes, publia une bulle par laquelleil révoqua tous les privilèges í^u. r.c de TUniversité de Bologne j & ordona aux professeurs & aux étudians de s'en retirer fous peine d'excommunication. Il cita les magistrats & les principaux citoïens entre autres Thadee Pepoli, ácomparoîtredans trois mois. La bulle est du second Janvier 1337.

L'année suivante la ville de Bologne envoïa au J?«í». i»t. pape des ambassadeurs qui furent oùis en consistoire * 3°' Tome XX. C

An.1340 public > & aprés avoir imploré la clémence du pape, reconurent que leur ville ôc son territoire apartenoit entièrement mcme pour le temporel au pape & à l'église Romaine : promettant de n'y recevoir Loiiis de Bavière, ni aucun empereur, fans la permission du S. íîege : avec quelques autres conditions. L'acte est: daté d'Avignon le n. d'Octobre 1338. & le même jour le pape dona commission à Guiçue de saint Germain son inter-nonce, d'aller a Bologne en prendre possession au nom du saint Siège, lever l'interdit, rétablir l'université, & doner labsolution. Mais il survint de nouvelles difficultés, qui empêchèrent l'execution du traité. u. i343. Enfin dix-huit mois aprés, savoir le quatrième d'A" 5> vril 1340. la ville de Bologne envoïa au pape deux ambassadeurs avec plein pouvoir de déclarer une soumission entière a sa jurisdiction , le priant de leur accorder pour administrateur des droits du S. siège , Thadée Pepoli qui avoit déja la principale autorité dans la ville ; & promettant depaïerau pape un cens de huit mille florins d'or par an. Le pape accepta les conditions, & envoïa à Bologne Beltrar»• min évêque de Corne en qualité de nonce , avec charge d'établir Thadée Pepoli gouverneur de Bologne pour trois ans. La commiííìon est du seizième de Mai.

v-htii. Beltrarmin Paravicin natif du diocèse de Milan,

t étoit trés-savant pour le temps, & fort aimé d'A

zon Visconti : qui par íbn credii: le fit passer de l'éYêché de Thiete à celui de Corne le vingt-quatriéme Novembre 1339. Il ne gouverna qu'un an cette église, ôc le nape Benoît le transfera à celle de Bologne le cinquième de Septembre 1340. mais il n'en ^N x

I)ric possession que le premier d'Août 1344. te pape '°' ui dona cet évêché pour recompense de ses bons jt*'».1^^'' services dans la réduction de la ville à l'obéïssance du S. íìege.

C'étoit le quatrième évêque que Bologne avoic eû depuis douze ans. Quand le légat Bertrand Poïet vzh- f'11*' y arriva , il trouva fur ce siège Arnolde Sabatier, Bolonois, qui de chanoine de Meaux, avoit été élu évêque de Bologne en 1311. mais le clergé l'accuía d'avoir acheté l'évêché, & la simonie étant prouvée , le légat l'en dépouilla en 1319. Toutefois la même année le pajpe le transfera àRiés en Provence, & pourvut de l'évêché de Bologne Etiene Agonet François de la province de Narbonne, archidiacre de Parme, chapellain du pape, & chancelier du légat. Ilétoit laid, bossu & de mœurs désagréables i ce qui le rendit odieux au peuple de Bologne: mais il mourut au bout de deux ans. A fa place le légat fit pourvoir de l'eveche de Bologne , Lambert de sig»n.d*if r. Poïet son neveu, natif de Cahors, qui fut íacré au *•lrlt mois d'Octobre 1333. mais Tannée suivante dans le soulèvement du peuple , il fut enfermé au châ- bm!iií v teau avec son oncle, dont la conduite impérieuse, *>t> & l'introduction de ces évêques étrangers avoient beaucoup contribué à la révolte de la viïle. Lambert étant délivré, suivit son oncle en France, & renonça à l'évêché de Bologne en 1336. Mais dés le cinquième de Juin 1331. ìe pape avoit doné cet évêché à Albert Acciaioli Florentin, élu évêque d'Apt en Provence i & il en eut l'administration jusques en 13 40. que Beltramin lui succéda.

Ax.1346 Plusieurs villes de Lombardie qui a voient suivi le parti de Loiiis de Bavière 2c de ['antipape, revin

Rain. n. 69. 1 \ 1 i i ■ 1 T, A r r ..

rent a 1 obédience du pape Benoit , &c envoierent un findic chargé de leur procuration date du lundi trentième d'Octobre 1340. pour déclarer qu'ils se soumettent à ses ordres touchant lesexcés qu'ils ont commis contre lui & l'église Romaine. Qu'ils ne, croient pas que l'empereur puisse déposer le pape, & en faire un autre : mais qu'ils tienent cette proposition pour hérétique. Ils promettent de ne point adhérer à Loiiis de Bavière , ni à aucun schématique i &c demandent pardon de lui avoir obéi & à Matthieu Visconti, & d'avoir reçu les nonces de l'antipape. Les citoïens de Novarre, de Verceil & deCome firent même soumission par le même sindicj & tous surent absous des censures, vu. Nous avons vu que Philippe de Majorque avoit tadvcáePhl- demandé au pape Jean XXII. la permission de praire*6"*" tiquer à la lettre la règle de S. François, & que le s*?. Uv. pape la lui avoit refusée. Il revint à la charge douze jccm. n. J J. ans aprés 3 demandant au pape Benoît la même permission; & pour l'obtenir plus facilement, il emploïa la recommandation du roi de Naples Robert *■»«•». >54o. auquel le pape répondit : Ce que nôtre prédécesseur a refusé, aprés en avoir pleinement délibéré en consistoire, ne doit pas être facilement remis à l'examen. Les papes nos prédécesseurs ont doné fur cette règle plusieurs déclarations à la prière des frères de l'Ordre, dont quelques-unes ont été mises entre les constitutions autentiques. Or si l'on acordoit çette.demande, leur autorité feroit ébranlée, & l'union banie de i'ordre des frères Mineurs, où il n'y a déja cjue trop de division. De plus le S. siège n'a An.1340 aprouve que quatre ordres de religieux mendians ; & celui ci en feroit un cinquième : ce que nous ne croïons pas expédient d'accorder en ces temps-ci. Philipoe ajoute dans fa supplique qu'il trouve une infinité d'obstacles «à l'observation littérale de la règle: mais íì nous levions ces obstacles, on pouroit croire que nous serions plus favorables à cette nou« velle religion, qu'à l'ancieneaprouvéedepuis longremps. lien arriveroit encore un autre inconvénient : c'est que plusieurs frères de cet ordre & des autres , que leurs supérieurs voudroient corriger , feindroient de vouloir passer à ce nouvel ordre, & en prendroient occasion d'être vagabonds.

Ensin la períòne de Philippe est odieuse : il est notoirement promoteur & défenseur de la secte des Béguins : il a tenu publiquement plusieurs discours scandaleux contre le pape Jean & le saint siège, qui le rendent violemment suspect d'heresie i & nous n'aprenons pas qu'il ait encore doné aucun signe de repentir. Par toutes ces raisons nous ne pouvons en conscience lui accorder sa demande -y & vous terniriés vôtre gloire, si vous foufriés un tel homme dans vôtre roïaume. La lettre est du septième d'Août 1340.

L'année suivante les deux frères Jean & Luquin JJ«Visconti, fils de Matthieu , fe réconcilièrent avec deMihn& le pape Benoît. Luquin étoit en possession de Mi- ccs 1 atu lan aprés la mort de Galeas son frère aîné , Sc Jean étoit évêque de Novare depuis l'an 1319. auquel le pape Jean lui dona cet évcché , aprés qu'il eut renoncé au schisme & au titre de cardinal que lui rí'«'*- »• *

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