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An.i3<í^- été transférées de Rome à Paris par Charlemagne, oS & s'étçnd fur les louanges de l'université. Enfin le pape doit résider en France, parce que c'est son pais natal, comme J. C. a résidé dans la Judée. Nous voïo'ns les mêmes raisons Sc presque en mcmes termes à lafìnd'unouvraçe anonimedumême /*. 1.1- "3- temps intitule : Le longe du verger, qui eít un traite de la puissance ecclésiastique & séculière en forme de dialogue entre un clerc & un chevalier. .

Pétrarque fameux par ses poésies Italienes & ses ccuvres Latines, écrivit au contraire pour afermir le pape dans íà résolution , & l'exhorter à aller ì SaU.ia.vit. Rome. Sa lettre est datée de Venise le vingt-neuef'^'' viéme de Juin. Il s'y propose cette objection : VouT 4 lés-vous faire la loi au pape? & ne lui doner pour épouse qu'une église particulière, au lieu de l'église universele ì par tout où il choisit sa demeure, là m est son épouíe & son siège. Il eut été facile de repondre en disant avec saint Grégoire, qu'aucun évêque pas même le pape ne doit prendre le titre d'évcLìí. iv. ifist. que universel, de peur qu'il ne semble s'atribuer seul iin.?.';** î'épiscopat, & l'ôter à tous ses frères. Mais Pétrarque n'en savoir pas tant, & il fe contente de répondre: Je ne ressere pas vôtre siège je voudrois pouvoir étendre vôtre puissance jusqu'aux extrémités de la terre. Je ne nie pas que vôtre siège ne soit par tout où. le nom de J. Ç. est honoré : mais on ne doit

Í>asme mier auílí que, Ronie n'ait un raport particuier â vous, corne n'ajant. point, d'autre époux , ni d'autre évêque.

Vous aves éloigné de vôtre' cour plusieurs éve*' *1' ques pour les rendre a leurs églises, Rome n'aurat-elle pas aussi le sien ? Il s'étend fur les louanges An 13^6, de Tltalie : il soutient que le pape fera pins en íû

, x _ tirr ir ir- r 1 p- Sl7 818

rete a Rome que par tout ailleurs ; relevé 1 ìiuulre
qu'il a fouferte des Blanches-compagnies dont il a p. îlo,
tté obligé de se racheter par argent. Il représente
au pape le triste état de l'Orient , pour l'exciter a
s'en raprocher & à ramener les Grecs qu'il dit être
plus ennemis des" Latins que ne som les infidèles. '
Il finit cette longue lettre en exhortant le pape à
songer ì la mort & au jugement de Dieu. f, s.

Cette année les frères Mineurs firestt en Bulga- Lv. rie des conversions considérables, comme on voie ínXl'-íme? par une lettre de Marc de Vitcrbe général de l'Or- jj^wi-is** dre au ministre de la province de íaint François, où il dit: Je reçus hier des lettres très-agréables du roi s.Anun. t». de Hongrie Louis & du vicaire de Bosnie. Il me man-> §.T0.M' de qu'à la prière du roi il aenvoïé dans un pais voisin nuit frères de nôtre Ordre, qui en cinquante jours ont batisé plus de deux-cens mille homes i 8c afin qu'on ne doute pas du nombre le roi a fait écrire tous les noms des batifés en des registres publics r routefohon mande qu'ils n'ont pas encore converti le tiers du pais. Les princes infidèles acourent avec * leurs sujets en foule au batême * les hérétiques & les fchifmaticjues se réunissent à l'église Romaine avec leurs prêtres & leurs caloïers íî opiniâtres auparavant. Ce qui tempère cette joie , c'est que les ouvriers manquent pour une si ample moisson, on craint la perte de la Bulgarie fi peuplée dont le roi de Hongrie s'est rendu maître. Les Patarins &z les Manichéens font plus disposés qu'à l'ordinaire à recevoir la batême. Le roi demande qu'on lui en

^N 6ç voie jusqu'à deux mille de nos frères, & voudroit exposer fa peifone pour la conversion des infidèles. Faites lire cette lettre à tous les frères qui vienent àl'indulgence de la Portioncule , & les exhortés à se disposer promtement à prendre part à cette bone oeuvre > leur dénonçant de ma part que ceux qui touchés de l'efprit de Dieu voudront faire ce voïage, vienent fe présenter à moi pour recevoir leur obédience & ma bénédiction.

La même année le pape Urbain à la prière de l'empereur Charles manda aux supérieurs des qua

jf./'j/*."' tre Ordres des religieux Mandians d'envoïer à Prague en Bohême des docteurs en théologie chacun de íbn Ordre pour y demeurer & enseigner dans la nouvele université, La bulle est clu onzième de Novembre i$66.

L Le pape aïant aprîs qu'il s'étoit glisse quelques

Réforme de abus dans la discipline de l'université de Paris, cnaràtfl-L çea deux cardinaux de la réformer , Jean de BlanÍmsÍ' diac du titre de saint Marc, évêque de Nîmes i & ^'"'Íz'ì' Gilles de Montagu du titre de saint Martin-auxMonts, évêque de Teroùane. Leur commission est; • du second jour de Mai 1366. Pair le conseil de plusieurs docteurs ils firent un règlement qui ne re4rt. u. 17- garde que les deux facultés de -théologie &c des arts ; car pour le droit - canon & la médecine, ils renvoient aux statuts de ces facultés. Voici ce que je trouve de remarquable en ce règlement. Les bacheliers en théologie depuis qu'ils ont commencé d'expliquer le maître des sentences , marcheront par la ville en habit décent convenable à leur grade ; principalement allant aux écoles, aux églises &c

aux *ux sermons. Le même est ordoné à ceux qui doi- An.i3<?<;. vent ctre licenciés dans la faculté des arts : ils porteront des chapes ou des manteaux fur leurs robes. An. u. Aucun ne fera admis a enseigner un cours qu'il 5. n'ait ateint la vingt - cinquième année de son âge. Les écoliers pendant les quatre premières années, porteront aux écoles la bible ou le livre des sentences, suivant les leçons qu'ils prenent. Ceux qui ex- »fc cliquent les sentences en liront le texte de fuite fans lire leurs explications en des cahiers ; & ne les doueront point aux libraires jusqu'à ce qu'elles aient été examinées par le chancelier & les docteurs de 13 la faculté de théologie.

Quant à la faculté des arts qui est le fondement des autres , les écoliers pendant les leçons feront aíîìs à terre comme autrefois, non fur des bancs ou d'autres sièges : pour ôter aux jeunes gens toute ocasion de vanité. Un écolier avant que d'être reçu à déterminer aux arts, saura la gramaire &c la logique entière, & aura vu le livre de l'ame, au moins en partie: il aura étudié à Paris au moins deux ans. Pour être licentié ès arts il doit avoir étudié tout le reste de la physique & quelques livres de mathématique. Enfin pour être reçu maître* çs arts il faut avoir étudié les livres précédens, les morales d'Aristote , ou au moins les trois premiers' livres des tl t910 &t Météores. Défense de rien doner ou rien prometre pour être licentié aux arts.

Les derniers articles de ce reniement regardent 1 abus des privilèges touchant les jurifdictions où les membres de l'université avoient leurs causes commises. L'acte autentique ne fut expédié que le ciuTome XX. f f

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Xï~r$66 quícíTic de Juin á Avignon aprcs le retour des deux cardinaux r.& ,il est à remarquer que cette réforme est faire dé la feule autorité du pape.

Au comencement de Tannée 1367. Ie papeUrT;m;.v4. bain alla'à Montpélier voir un monastère qu'il vL- ÍT', avoir fait bâtir à grands frais de fond en comble en l'honeur de saint Benoît & de saint Germain, &il J'avoitdoté libéralement pour l'entretien d'un grand nombre de moines Bénédictins, qui feroient ocupés partie à l'ofice Divin, partie à letude. Il en consacra lui-même le grand autel, Torna de reliques, de paremens St de joïaux précieux,& lui dona de grands privilèges.

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