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A T~ Des le temps que par notre droft-d'aîheslè nous

nN.1307. , . . VA- •• » £ »• -r • ./

z i ss et,ons pririce de Girone, votant te icniímequi se*'* *'9 toit formé dans l'églife, nous avons fait faire des informations folemneles fur ie droit des deux prétendus papes , nous avons vil celles qui avoient été faites par d'autres princes v & tout bien considéré, nous avons trouvé que le premier élu savoir Barthelemi archevêque de Bari a été intrus par une violence notoire > & que le second savoir nôtre saint pere le pape Clément nomé alors le cardinal de Genève est le vrai canonique & légitime pape j & nous l'avons déclaré tel. Mais nôtre déclaration n'a pas été íblemnelement publiée durant le règne du roi nôtre pere de glorieuse mémoire r qui est demeuré dans l'indiférence, & a ordoné à ses sujets de l'erbíerver. Maintenant la providence nous aïant mis- fur. le trône, après avoir tenu plusieurs conseils & mûrement délibéré fur ce íïijec s nous avons trouvé conformes à nôtre déclaration les informations & les procédures faites par le roi nôtre

Ï>ere. C'est pourquoi nous exhortons tous les fidées, & comandons à tous nos sujets de reconoîerc

Î>our vrai pape le seigneur Clément VIT. & tenir 'antipape premier'élu pour séparé de l'églife. Le roi Pierre avoit un cousin germain nomé laftt* ìiet,f ques d'Aragon qui a'tant été destiné l'écat ecclésiastique par son pere dont il ctoit le troisième fils se trouvoit dès Tan 1351. chanoine & prevôtde l'églife de Barcelone > chanoine de celle de Majorque, & chapelain comcnfal du pape. En i}6t. Innocent Vile fit évêque de Tortofe ,quoi qu'il n'eut que vingt ans. acomplis. En 1369. l'églife de Valence étant venue a vaquer , Jes chanoines élurent Ferdinand ^N<Ij$7 de Muííos cnanoine & chantre de la mêrae église : .mais le pape Urbain V. fans avoir égard à cette sélection, & cédant aux prières du roi- d'Aragoá,, transféra Jaques son cousin à l'évcché de Valence» Le pape Clément lui ofrit le cardinalat,qu'il n'o4a accepter pendant la vie du roi Pierre , crai- _ gnant qu'il ne le trouvât mauvais, parce qu'il avoit embrafléla neutralité, & ne reconoiúoit pas Clément pour pape : mais après la mort de ce prince & la déclaration du roi Jean, Jaques d'Aragon accepta volontiers le chapeau rouge, & il le reçut dç Ja main du cardinal Pierre de Lune. Lc pape Clément conserva à Jaques l'administtation de ion église, & on l'apeloit le cardinal de Valence. >j,

Charles le Mauvais roi de Navare mourut à J*'/^ Pampelune le premier jour de Janvier cette année 1387. & Charles le Noble son fils aîné lui succéda. Le pere avoit toujours diféré comme le roi d'Aragon de se déclarer pour l'un des deux papes : mais le fils aïant pris son temps, se déclara solemnelement pour Clement.VII.en quoi il fut éficacement aidé par le cardinal, Pierre de Lune. Ainsi toute l'Espagne a, la réserve du Portugal se trouva séisme sou s l'ol^ience, de Clément. ,1 . )V

A Paris il s'émut cette année une grande dis- Xxxviij.

Î>ute entre les frères Prêcheurs & les autres théo- finÏMoní-. ogien«. Frère Jean fa Montson du, memè Qrdqe m docteur en t^éologi$,natis du, ÁuxêCç dq Valence pitl'pp°'m en Catalogne, soutint dans les écoles quatorze pro- u p. w positions dont voici les plus importante*. L'union îiypostatique en J. Çt jeft glas grande Q l'unip/t

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An.1387. des trois perfones dans l'essence divine. Il peut y Pw;.4. avoir une pure créature plus parfaite pour mériter rrop. ie. u. que l^ame de J. C. même. Il est: expreílement con?*' 1,1 tre la soi de nier que tout home excepté J. C. art •contracté le péché originel ; & il est autant contre la soi d'en exempter la sainte Vierge que d^en % exempter dix períones. L'écriture sainte ne doit

Pr»;. 14. être expliquée par récriture même. vuboui»; t. Les quatorze propositions surent raportées dans l'astèmbfée de la faculté de théologie tenue aux Maturins le sixième de Juillet 1387. 8c aprcs qu'elles eurent été qualifiées chacune en particulier, î'université à* la requête de la faculté de théologie les présenta judiciairement à l'évêque de Paris Pierre d'Orgemont, comme au juge ordinaire . en cette partie : qui défendit a frère Jean de Montson de sortir de Paris, & après les procédures néceflàires, prononça cette sentence le vendredi vingrtroisiéme d'Août verlle de fa saint Barthelemi r Nous défendons qu'aucun désormais ne soit si hardi que d'enseigner ou soutenir en public ou en cacheté aucune des quatorze propositions mentionées ci-dessus, sous peined'excomunication quiíera encourue par le íeul fait, & dont nous nous resservons spécialement Tabsolution. Au reste si Jeaa de Montíòn peut être pris, nous procéderons contre lui par emprisonement & autres voies de droit. .• . Pendant le cours de cette procédure devant l'évêque de Paris, rínquisiteur ou son vice-çérent fut souvent interpelé de se joindre à la cause, mais A n'y voulut jamais comparoître : aparemment il de l'Ordre des freies Prêcheurs..

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Jean de Montfon apela de la sentence de Pévc- An.1387. que de Paris au pape Clément VII. & se rendit à Avignon,où il obtînt une citation contre l'univer- Sli &e' sité. Elle envoïa des députés , dont le chef fut L*un»it$.%. Pierre d'Ailli docteur en théologie & grand maî- *' 4 tre du collège de Navarre. Il parla deux fois fur ce sujet en consistoire devant îe pape; & ces diCcours, selon le stile du temps, font en forme de semions començant par un texte de l'écriture suivi de préambules & de protestations: après quoi le corps même du discours est chargé de tant de divisions & de subdivisions qu'il en devient plus obscur. Le pape dona des commissaires, & l'examen de l'afaire dura le reste de cette année & toute la suivante.

Au mois dé Novembre 1387. le pape Clément xxxix. envoïa une ambassade solemnele à Florence où elle *v!S <íeVFIT

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fut reçue avec honeur, & quelques uobles aile- J1^TM^ t rent au-devant des ambassadeurs. Mais avant que M04. '** de leur doner audiancè les magisttats consultèrent Louis Marsile docteur en théologie de l'Ordredes Ermites de saint Augustin, home de sainte vie & de grande réputation , qui leur dit : Vous pouvés les écouter: íì ce qu'ils proposeront est utile à la Chrétienté, on l'éxécutera » si c'est le contraire , vous les congedierés de cette ville.

On dona donc audiance aux ambaslàdeurs, &c la conclusion de leurs discours fut de prier la république de Florence de travailler à la convocation d'un concile universel, où l'on décidât lequel cîes deux ctoit le vrai pape. Si le concile déelaroit «£ue c'étoit Clément, il ofroitde faire Urbain car

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^N g dinal : si Urbain étoit jugé pape légitime > Clément fe remetoit entièrement entre ses mains pour disposer de lui comme il lui plairoit. Les envoïés loùoient fort les Florentins, & leur .faisoient de grandes oires, entr'autres que Clément les feroit ses vicaires dans les terres de leglise de leur voisinage, dont les revenus seroient gardés en (équestre par les Florentins jusqua ce que la cause fût décidée par le concile. Les magistrats de Floréhce après une mûre délibération répondirent : Il ne nous paroît pas qu'il nous conviene de traiter du concile, c'est aux rois & aux princes plus puissans que nous, & nous les en soliciterons. Quant a l'obédience & l'adhésionàun pape, nous ne prétendons point nous séparer de celui que nousavons reconu jusqu'à présent ( c'étoit Urbain ) jusqu'à ce que gliíe ou le concile en ait autrement décidé. Ils reiv voïerent ainsi les ambassadeurs de Clément VIL Xl. En Angletere étoit un Carme nomé Gautier

Loiu.d$"eDCS Disse qui avoitété confesseur du ducdeLancastre, &c auquel le pape Urbain dona de grands privilèges , croïant qu'il suivroit ce prince en Espagne, où il devoit aller, prétendant avoir droit au roïaume de Castille. Le duc y alla en éset, mais Gautier demeura en Angletere, où il distribuoit pour de 1 argent les grâces qu'Urbain avoit acordées au duc de Lancastre. Il y en avoit une que l'on s'empressoit d'acheter, &t qu'on païoit plus chèrement,cetoit de créer des chapelains du pape, suivant l'u lige de la cour de Rome. Gautier en acorda le tkre entre les autres à un Augustin nomé Pierre Pareshull, qui croianc avoir aquis par là toute forte de liber

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