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Ansi3«>3^ ten"on ^u roi & des seigneurs pour l'union de leglise ; & exhorta tous les aflìítans à prier Dieu qu'ils demeurassent fermes dans cette résolutions car on craignoit avec raison que le pape Clément ne les en détournât.

Ensuite on publia dáns l'univerfiteque chacun seroit reçu à doner un mémoire des moïens qu'il estimeroit les meilleurs pour parvenir à l'union de l'église i & que chacun metroit son mémoire dans un cofre bien fermé , avec une ouverture en haut corne à un tronc , posé dans le cloître des Maru^ lins. On dona pour cet éfet un certain tems, te on noma un nombre de docteurs, montanstousensemble à cinquante quatre, pour éxaminer les mémoires & en faire des extraits. Ces comissairestrouvèrent que les moïens. proposés pour finir le schisme se réduisoient à trois.} la cession des deux pré; tendus papes, le compromis, & le concile géne; ral j & les comilîaires aïant fait leur raport dans une assemblée générale de l'université, il fur résolu tQut d'une voix que ces trois moïens feroienc présentés au roi en forme de lettre, & NiHlas de Clemengis bachelier en théologie fut chargé dela composer.

Cependant les quatre Chartreux envoies parle roi Charles ariverent à Peroufe où étoit le pape Booiface, auquel Us présentèrent les mémoires donr ils étoient chargés , & y ajoutèrent de bouche ce qu'ils jugèrent a propos. Sur quoi Boniface écrivit au roi une bulle, où il dit : Ce que nous avonspú comprendre c'est que ceux qui ont fait antipape Robert, de Genève, ou quj lui ont adhéré, fe£^Valant de vôtre jeunesse, vous ont telement fasci- AN. 13*5* né les yeux, que vous he pouvés voir la vérité,de quoi nous somes sensiblement afligés. Toutefois' nous espérons fermement que Dieu vous* éclairera & vous fera conoître le bon droit de nôtre prédécesseur Urbain. Il raconte fuccintement le fait, & conclut en exhortant le roi àabandonerRobert, &c ne pas permetre qu'on contraigne perfone à le suivre. Il finit en disant : Nous atendons d'être plus certainement informés de vôtre disposition. La dar te est du vingtième de Juin 1353. Quand cette bulle ariva en France, le roi étoit alors dans un accès de fa maladie,c'est pourquoi il ne la reçut pas: mais' les ducs de Berri & de Bourgogne qui gouvernoient alors, jugèrent qu'elle ne méritoit point de réponse , pareeque Boniface ne demandoit quePexpulíìon de Clément, fans faire de íbn côté aucune démarche pour l'union.

Cette année & la précédente Boniface réduisit Bo^Ire» a son obéÏÏIànce Boulogne, Pérou se & plusieurs au- j^*0^" tres villes de la Romagne & de la Marche d'Anco-. »,s <• ne. Les Romains meme envoïerent le prier dere- Id 1}í3„.j Venir à Rome où il seroit plus en sûreté qu'ailleurs, & ie huitième d'Août 1393. il fît avec eux un trai-, té dont voici les principales conditions. Le pape poura mètre le sénateur , suivant l'usage de ses pré-" décesseurs avec le salaire fourni par ìa ville, dont les banerets ou les autres oficiers ne poliront ern-' pécher le sénateur d'exercer íbn ofice & sa justice. Les maréchaux du sénateur ou des conservateurs ne pouront ôter les armes aux courtisans, clercs ou laïques, ni aux clercs Romains. Ces ar

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An, 135)3. mes des clercs font remarquables. Les courtisans & les clercs Romains ne seront poursuivis ni pour le criminel ni pour le civil, que devant leurs juges légitimes ? lavoir les courtisans clercs devant l'auditeur de la chambre ; les laïques devant le maréchal du pape -, les clercs Romains devant son vicaire à Rome.

w W1'a ^ean r0^ ^e Castille étoit mort dès l'an 1390» lc Henrini.^oi dimanche neuvième d'Octobre âgé feulement de rk»pp%. trente-trois ans. Il mourut subitement d'une chute Mari?!* ^e cheval > ce 4ue les Romains ne manquèrent pas Xviii.a}. d'atrihuer à íà déclaration, en faveur du pape d'A,f' vignon. Son successeur fut Henri III. son hls aîné

qui avoit à peine dix ans, & que ía mauvaise santé fit surnomer le Dolentou le Valétudinaire. Pendant sa. minorité les grands du ro'viume tant les prélats que les seigneurs, se divisèrent touchant le gouvernement. Entre les prélats les plus distin^ gués étoient Pierre Tenorio Portugais arcHevcaue de Tolède,.& d'autre part Jean Manriquèsarchevêque de Compostele & chancelier du roïaume. La division alla fi loin que l'archevêque deToJede fut emprifoné avec Pierre évêque d'Ofma. Ce qui fut cause que l'on mit en interdit la ville de. Zamora où ils avoient été arctés, & celles de lencia & de Salamanque;.

Le pape Clément informé de Pafaire fut très, afligé de la détention des prélats, &envoïaenCastilíe en qualité de nonce Dominique de Florence de l'Ordre des frères Prêcheurs alors éveque d'Albi & auparavant de saint Pons. Le pape en considération de la jeunesse du roi, & de ce que le* priíoniers étoient déja délivrés, dona pouvoir au A N! 13?$. nonce de l'abíbudre des censures qu'il avoir encouru cs. La commission est: du vingt-neuvicmedeMai 1391. &c le nonce négotia si bien, qu'il pacifia les afaires : après quoi le jeune roi reçut l'absolutioní à genoux dans 1 église cathédrale de Burgos en présence de trois évêques le vendredi quatrième* de Juillet 1393.

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LITRE XC I X.

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L'umiversit E' de Paris toujours atennve à la réunion de l'éelife follicitoit puiisatouchât ru- ment le roi & les oncles de s y apliquer particuv^juvtn. lierement depuis qu'il y eut une trêve dequatreans f- I04, conclue entre la France & l'Angleterre,qui fut en fíistunh.tc '3^4- En.mcme temps vint à Paris le cardinal A.p. 6S5. Pierre de Lune corne légat, sous prétexte del'union , mais en éfet pour s'y opofer secrètement. Il agiílbit de concert avec le duc de Berri livré au pape Clément, qui ne lui refusoit rien , soit bénéfices pour ceux qu'il vouloit gratiner, soit décima imposées fur le clergé. L'université ne se rebutoit pas pour cela, étant soutenue par le duc de Bourgogne bien intentioné pour l'union.

Nicolas de Ciemangis aïant achevé le dilcoun touchant l'union qu'il avoit été chargé de composer en forme de lettre au roi; il fut lu &aprouvc dans une assemblée générale de l'université tenue aux Bernardins le sixième de Juin 1394. veille de la Pentecôte , & la lettre fut présentée au roi le trentième du même mois. En voici la substance : f. t%7. Vous nous avés ordoné, sire, de nous assembler par SpaL 1,. «. ^pUt^s pQur chercher les voies & les moïens de réunir l'églife le plus promtement \ òc nous avons trouvé trois voies que nous jugeons les plus convenables, laceífion, le compromis & le concile. La cession est la renonciation pleine & entière des <leux parties qui se disent papes à tout le û**

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