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FRANÇOISE,

OU

HISTOIRE

DE LA

LITTERATURE FRANÇOISE.

Dans laquelle on montre l'utilité que l'on peut
retirer des Livres publiés en François depuis
l'origine de l'Imprimerie, pour la connoiflan-
ce des Belles Lettres, de l'Hiftoire, des Scien-
ces & des Arts;

Et où l'on rapporte les Jugemens des critiques fur
les principaux ouvrages en chaque genre
écrits dans la même Langue.

Par M. l'Abbé GOUJET, Chanoine de
S. Jacques de l'Hôpital.

TO ME SEPTIE ME.

A PARIS, RUE S JACQUES,

Chez

PIERRE-JEAN MARIETTE, aux
Colonnes d'Hercules.

HYPPOLITTE-LOUIS GUERIN à
Saint Thomas d'Aquin.

M. D CC. XLIV.

Avec Approbation & Privilege du Roy.

BIBLIOTHECA

REGIA

MONACENSIS.

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J

PREFACE.

E donne dans ces deux Volumes plus que je n'ai promis à la fin du fixiéme, & je n'y donne pas tout ce que j'avois annoncé. Après avoir rendu compte dans la plus grande partie du septiéme Volume, des traductions Françoises des Poëtes Latins modernes, mon deffein étoit de paffer de fuite aux Poëtes qui ont écrit en notre langue, en faifant précéder cette notice historique & critique de celle des Traités qui concernent l'hiftoire de notre Poëfie. Tel étoit le plan que je m'étois formé. Quelques personnes d'un goût reconnu pour sûr & aux avis defquels je me fais une loi de déférer, m'ont confeillé de

changer quelque chofe dans ce plan; de faire fuivre les traductions des Poëtes Latins modernes, de celles des Poëtes étrangers, c'està-dire, des Italiens, des Espagnols, des Portugais & des Anglois; de terminer ces deux Volumes par la notice des Traités qui regardent l'hiftorique de notre Poëfie, & de renvoyer nos Poëtes François aux Volumes fuivans.

Outre qu'il paroît plus convena. ble, m'a-t'on dit, de ne point interrompre l'histoire critique de nos traductions des Poëtes anciens & modernes, il n'eft pas moins dans l'ordre de parler des fources avant. de faire connoître ceux qui y ont puifé. Or ce n'est pas feulement, ajoute-t'on, la lecture & l'étude des Poëtes Grecs & Latins qui ont formé & enrichi une grande partie de nos Poëtes, ceux-ci ont encore profité beaucoup des Poëtes des

nations voisines de la nôtre, furtout des Italiens & des Espagnols. Tous ceux en effet qui fe font le plus diftingués fur notre Parnaffe, conviennent eux-mêmes qu'ils fe font familiarifés avec les Anciens; qu'ils ont tâché de fe former fur leur goût, de prendre leur génie, d'imiter leurs tours, leur caractere, leurs peintures, quoiqu'en fe rendant propres toutes ces richesfes de l'efprit ; qu'ils n'ont cru atteindre à la perfection, qu'autant qu'ils ont approché de ces grands modéles. Mais ils n'ont pas négligé non plus d'étudier ceux de nos voisins qui ont excellé dans leur genre. Dante & Pétrarque, Arios_ te & le Taffe n'ont pas été inutiles à plusieurs de nos Poëtes; & l'on fçait que quelques-uns de nos Comiques & de nos Tragiques les plus fameux ont fouvent pris les fujets & le plan de leurs piéces dans les

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