que le borgne à qui vous avez tantôt donné deux cents louis, c'étoit moi; que je ne suis qu'une façon de musicien. M. GRIFON. Double pendard! Ah! je suis assassiné ! Quelle maudite journée ! Non, je ne veux jamais entendre parler ni de fils, ni de maîtresse, ni d'amour, ni de mariage, et je vous donne à tous les diables. (Il sort. ) MARINE. Tant mieux voilà peut-être la première chose qu'il ait donnée de sa vie. SCAPIN chante, et le chœur répète. A tous ceux qui n'ont point d'argent; FIN DE LA SÉRÉNADE. LE BAL, COMÉDIE EN UN ACTE ET EN VERS, AVEC UN DIVERTISSEMENT. 1696. Cette comédie a été représentée et imprimée sous le titre du Bourgeois de Falaise; mais, en 1700, M. Regnard, dans le recueil de ses œuvres, jugea à propos de l'intituler le Bal. GERONTE, père de Léonor. LÉONOR. VALÈRE, amant de Léonor. M. DE SOTENCOUR, bourgeois de Falaise. LISETTE, servante de Léonor. MERLIN, valet de Valère. FIJAC, Gascon, sous le nom du baron d'Aubignac. MATHIEU CROCHET, cousin de M. de Sotencour. M. GRASSET, rôtisseur. M. MONTAGNE, marchand de vin. GILLETTE, TROUPE DE MASQUES. La scène est à Charonne. COMÉDIE. SCÈNE I. MERLIN. ME voici dans Charonne, et voilà le logis Où l'amour nous conduit: gardons d'être surpris. SCENE II. MERLIN; M. GRASSET, tenant un plat de rất; M. LA MONTAGNE, tenant un panier de bou Ils me prennent sans doute ici pour l'économe: M. GRASSET. Voilà douze poulets à la pâte nourris; Autant de pigeons gras, dont les culs sont farcis; MERLIN. Oui, je me donne au diable, Ce gibier est charmant; et je le garantis Monsieur ! M. GRASSET. MERLIN. Oh! je connois vos tours. Qu'il vous souvienne Qu'un jour, étant chez vous, par malheur la garenne |