Ce qui ne l'émut pas beaucoup Bien que de la force du coup. Richer. Chacun à fon tour.. De fâcheux détour On le perd fans retour. Quinault, Mon cœur d'un fier mépris armé contre leurs traits N'a pas du moindre hommage honoré leurs atRacine. traits. Maintenant c'eft à vous de voir Si j'ai dequoi vous fatisfaire; Sarafin. 'Les Rimes fuivantes de cette même efpéce pafferoient aujourd'hui pour un peu trop hardies; les dérivez n'y font point affez dépaïfez, ils tiennent trop à leur racine; & l'on peut faire fur ce fujet une troifiéme Obfervation qui appuyera & qui éclaircira les deux précédentes. 3. Obfervation. Quand l'idée que l'ufage a attachée à deux termes, c'est-à-dire, la maniere de concevoir ce qu'ils fignifient, laiffe trop appercevoir la dépendence qu'ils ont l'un de l'autre, ils ne doivent pas être joints ensemble: cette vûe étant defagréable en ce qu'elle fait comprendre que le Poëte étoit travaillé de féchereffe, & que manquant d'expreffions ou de Rimes, il a donné dans une maniere de répétition ou de redite. C'est ce qu'on ne pourra s'empêcher de juger en lifant les exemples que nous allons rapporter, pour faire comprendre feulement que les grands Auteurs ont droit d'em ploier une fois dans un Ouvrage de longue haleine quelqu'une de ces Rimes libres & problématiques, qui ne doivent jamais trouver place dans les petites Pieces, & qu'on ne pafferoit point à un médiocre Ecrivain. Car en fait de Verfification, & généralement en fait de Poëfie, ce qu'on nomme Licence, n'eft que pour les Maîtres : quoique ce foit la premiere chofe que les Apprentifs entreprennent de copier. On imite bien plûtôt les fautes ou les négligences des grands hommes, que leurs excellens modelles, par la raifon que les premieres font plus à la portée de tout le monde. Voici quelques exemples de ces Rimes douteuses. Eftre Peut-être } { Fois Toutefois Robe } {Arminée }. { Garderobe} {Rememble} Un injufte foupçon vous allarme peut-être, Mais fi Néron pour vous n'eft plus ce qu'il doit être. Britannicus. Rien ne peut vous fauver, je veux bien toutefois Vous offrir un pardon refusé tant de fois. Alexandre. Tout va bien, à mes yeux le fuccès est conforme : Il figne un bon contrat écrit en bonne forme. les Plaideurs. Crains Porus, crains encor cette main defarmée Qui vange fa défaite au milieu de l'armée. Alexandre. Regarde dans ma chambre & dans ma garderobe Les portraits des Dandins : tous ont porté la robe. les Plaideurs. C'eft qu'il vous le femble, Chacun croit que l'on lui ressemble. Cadmus, B Et voyant qu'en effet ce beau foin vous anime, J'admire à tout moment cet effort magnanime. Les Freres ennemisi VI. REG LE. La Rime des divers Compofez d'un mê-me Verbe, ou des différens Dérivez d'une même Racine, eft reçûc. Il faut pourtant qu'ils aient dans l'usage qu'on en fait, des fignifications affez éloignées ce qu'on pourra connoître par les deux premieres Obfervations de la Regle précédente. Mais on n'y regarde pas d'auffi-près, que lorfqu'il s'agit d'affembler le Simple avec le Compofé. Ainfi démettre qui ne rimeroit pas bien avec mettre, pourra rimer avec commettre, ou avec promettre. Voici des exemples. Abbatre } {Défait} {Commander Et fa haine, Seigneur, qui cherche à vous abbattre Attend pour éclater que vous alliez combattre. Racine Ah! je n'en doute plus, & ce front fatisfait Racine, Preffez-vous ce travail que l'amour vous demande? Vous le voyez Zéphire aufli-tôt qu'il commande. Quinault, Je vous abuferois fi j'osois vous promettre L'amour nous tira du cahos, Racine, Il pourroit bien nous y remettre ; Sarafin dans la Souris, J'implore vos bontez, j'y veux bien recourir... Prenez foin de la fecourir. Quinault dans fis.. Mon teftament écrire me convient Ains de defcendre au manoir Proferpine |