Car cet habit plus de pieces contient Qu'un Capucin n'en coût à fa jacquette. Sarafin dans le Teftament du Goulu, Cependant la machine ronde Le même dans la Souris VII. REGLE. La Rime des Compofez ou Dérivez dei vient fauffe, lorfque les chofes ou les actions qu'ils fignifient ont un rapport trop fenfible; ce qui arrive ordinairement lors que les deux termes font pris dans leur fens naturel. Voyez la troifiéme Obfervation de la fixiéme Regle. {Entrevoir} {Difparoître } Reporter Infcrire {Transporter} Transporter Soufcrire } { Contour} Cette derniere Rime feroit bonne firetour étoit pris pour reconnoiffance dans un fens figuré; au lieu qu'elle eft fauffe fi l'on emploie te terine dans fon fens naturel, comme quand on parle des tours & des retours du Labyrinthe. Nous ne rapportons point d'exemples, parce que les Auteurs fe gardent d'en fournir de fi mauvais. La place naturelle de la Rime étant à la fin des Vers, c'eft une faute ou une négligence de faire rimer les deux Hemiftiches, ou moitiez de vers, dans les Vers de dix ou de douze fyllabes. Comme Un court plaifir-cause un long repentir. Le cœur paffe en un jour—de la haine à l'amour. Il en fera parlé plus au long dans le Chapitre VI. de la II. Partie. IX. REGLE. Quand on a une fois rimé fur une terminaison, on n'y doit plus revenir qu'après fix Vers, & encore davantage fi un même mot eft emploié dans les Rimes. Ceci s'entend des Piéces qui demandent que les Vers foient rangez deux à deux de fuite, & de mêmes terminaisons. Sarafın s'eft négligé fur ces deux points dans une de fes Eglogues: car il a repris après deux Vers la même terminaison, & après quatre Vers la même parole. Comme un Cigne mourant chantoit au bord des eaux Où l'Orne pareffeux dort parmi les rofeaux. Certe Régle eft établie par l'ufage ; & la raison de cet ufage fe prend du côté de l'agrément particulier que notre Poëfie tire de la variété des Rimes, comme la variété des pensées en donne beaucoup à tous les Ouvrages d'efprit. CHAPITRE II. Divifion de la Rime en Mafculine & Feminine,en Riche & Suffifante. Aquelle doit être cette unité ou cette Vant que de déterminer précisément mêmeté de fon qui fait la Rime, il en faut diftinguer de deux fortes; fçavoir, la Mafculine & la Feminine, parce que l'Uniffonance nécessaire, pour ufer de ce terme, fe prend pas de la même syllabe des mots dans ces deux efpéces de Rime.. ne La Rime est Feminine, lorsque la derniere voyelle des mots qui la composent eft un e Feminin, muet, cu obfcur: comme La Rime eft Mafculine, lorfque la derniere voyelle des mots qui la compofent eft autre qu'un e Feminin: comme J'ai voulu fpécifier cette quatriéme Rime Mafculine [Charmoient, Aimoient, ] parce que la derniere voyelle y eft véritablement un e Feminin, ou muct; mais fi muet dans la prononciation, que l'on n'y a aucun égard : ayant été retenu dans l'orthographe depuis le tems que l'on écrivoit & que l'on prononçoit jaymoye, je charmoye, pour j'aymois, je charmais: comme dans ces Vers en vieux langage. Et quand Diable feriez cent fois, 'Et que griffes je vous verroye, Par mon chef je vous aymeroye. Voiture. On nomme Vers Feminins ceux qui por tent une Rime Feminine, & Vers Masculins ceux qui portent une Rime Masculine. I. REGLE. L'Ordonnance des Ouvrages de Poësie eft ou à Rimes plattes, ou à Rimes croifées, ou à Rimes mêlées : à Rimes plattes, lorfque les Vers de même Rime fe fuivent par couples, deux Masculins & deux Feminins à Rimes croifées, lorfqu'on entrelace les Vers des deux efpéces, un Maf culin après un Feminin, ou deux Mafculins : |