Que tu m'offres toi-même en ce divin reméde L'Oiseau qui porte Ganimede Du Monarque des Dieux enfin implore l'aide. Benferade A moins que jufques-là j'éleve ainfi ton aideQuoi qu'il fçache ou quoi qu'il poffede. P.Corneille. Et tous les Chérubins le couvrent de leurs aifles, Déja deffous fes pieds il voit le Firmament Et du vafte infini les plages éte, nelles. Arnaud d'Andilly. Le fommeil ouvrant les aifles. Epand les moiffons nouvelles Sarafin. Si le plaifir d'aimer eft un plaifir extrême, aime? Quinault. C'est l'erreur que je füis, c'eft la Vertu que j'aime Je fonge à me connoître, & me cherche en moimême. Defpreaux.. Vous pouvez cependant voir la Fille d'Helene', Du fang qui vous nuit je fçai l'étroite.chaine. Racine. Je n'en veux plus douter, il partage ma peine, Tout ce que j'endure le gêne. Quinault. Mais parmi ces perils où je cours pour vous plaire Me refuferez-vous un regard moins fevère ? Racine. Au moins tous ces difcours fur qui l'homme fejette Son propre interêt feul les forme & les conduit, Il parle avec plaifir de tout ce qu'il souhaite. P. Corn. Imit. de F.C Et que le noble excés d'une flame parfaite Sarafin. Je ne diftingue point dans femblables terminaifons les diphtongues ai, ay, & ei, qui y rendent un même fon (chaîne,peine ) (aime, extréme.) La Diphtongue oi a le fon de l'e ouvert dans les infinitifs de la terminaifon oître. Mais pour bien faire voir ces choses par écrit Et je n'ai point l'honneur de Pêtre. Sarafi Que laffé d'un refpect qui vous gênoit peut-eftre, Vous avez affecté de ne me plus connoître. Puiffe durer, puiffe croître Racine. Comme feront fur ce Heftre.... Mad. Deshoulieres. Au pied de ton berceau la Victoire fit naître Ah! cher Narciffe, cours au devant de ton Maître, VIII. REMARQUE. Hors de cette terminaifon la Diphtongue of retient fa prononciation naturelle dans les Infinitifs ; & quoiqu'en lifant de la Profe on dife craire pour croire, on n'a jamais fait rimer croire avec contraire par exemple. Mais ce qui paroîtra plus fingulier, c'eft que, quoique dans le langage ordinaire le fon de cette Diphtongue o fe raporte parfaitement à celui de la Diphtonque a pour le regard des Verbes, & que Fon prononce j'aimois, j'amerois, comme fi l'on écrivoit j'aimais, j'aimerais: toutefois quand ces termes font employez pour > avec Rimes, nos Poëtes les prononcent encore Ma colere revient, & je me reconnois : Racine, Mitridate Tenez, voilà le cas qu'on fait de votre Exploit... Comment c'eft un Exploit que ma Fille lifoit ? Le même dans les Plaideurs. Un pauvre Loup étoit à la miféricorde D'un homme à qui quelqu'un des Chaffeurs de mandoit L'as-tu vû? non, dit-il, & le montra du doigt. Voilà comme la bouche avec le cœur s'accorde. Benferade, Fables, .......... C'est ce que je disois Mais on voit des rapports admirables par fois. Moliere, dans l'Etourdy.. J'ai quelqu'affaire ailleurs, & fi je n'en avois Scarron, Jodels. Bell Bel Apollon, tu ne pouvois T'oppofer à la rogue voix De Jupiter Monfieur ton Pere. Richer. Ainfi quoique quelques-uns difent endroit comme s'ils lifoient endrait, cette prononciation eft Profaïque, & Moliere ne manque pas de dire dans le Mifanirope. Et vous fçaurez de moi qu'en deux fort bons en droits Vous fûtes hier loué par des gens de grands poids. Tien, regarde au bout de mon doigt, Richer, dans l'Ouide Bouffon. J'ajoûte qu'il eft prefque fans exemple de joindre les Verbes de cette terminaison avec les Noms ou avec les Adverbes en ais ou en et, comme j'aimois avec jamais: quoiqu'en lifant dans la Profe on donne le même fon à la derniere fyllabe de ces deux mots. Voiture eft le feul que je fçache qui ait confervé à ce terme marquoit la prononciation Profaïque pour le faire rimer avec guet. L'Or de fa blonde chevelure, E |