{feu ર (nouveau appui prévoi 2 milieu defaveu S rideau Mais ces jours de vifite auront un jour nouveau Et contre leurs affauts lui donne un grand appui.... Souvent même, fouvent au milieu de mes larmes Et que perdre ou gagner le Royaume de Dieu Une flâme nouvelle éteint le premier feu ; Tous ces exemples font tirez de l'Imitation de 7. C. par le P. Corneille. IV. REG LE, Lorfque l'Appui eft fuivi, & comme foûtenu d'une ou de plufieurs confones de celles qui fe font entendre à la fin du mot, la Rime eft toûjours bonne quoiqu'elle ne foit riche, fur-tout lorsque cet Appui eft une diphtongue. pas { { tribun-} al. regard. {de ég {def}erts.} { langu}ir. {fal- }ut. { parfait. } reb {form-} cil. {orge-}ueil. {P}oir.} {trar- } aux, {dock. } eur. } péch efp Porte tout à ce Tribunal Où par un bonheur fans égal, Voi leur conftance au milieu de leurs gênes Mefure bien tes maux fur l'excés de leurs peines, Sans toije ne fuis rien, fans toi mon infortune Mais las! que je fuis loin de cet état parfait, V. REGL E. C'est le privilége des Monofyllabes de rimer fort librement entre eux, ou même avec les mots de plus d'une fyllabe. La rime fuffifante y eft employée fans fcrupule ; on y voit des Rimes à une feule lettre, & c'eft la feule exception de la maxime propofée dans la premiere Regle de ce Chapitre. combats feu Sloy goût fils bras peu foy tout commis} " Voici des exemples choifis exprès pour faire remarquer jufqu'où la licence peut être. portée dans l'ufage des Monofyllabes. Un Roffignol difputa Sur ut, re, mi, fa, fol, la, Avec la belle Angelique. Voiture. Tu peux voir fans frayeur les crimes de mes Fils Après ceux que le Pere & la Mere ont commis. Racine: Pour de l'efprit j'en ai fans doute & du bon goût, A juger fans étude & raisonner de tout, Moliere; De mon Germain point ne fçavez le Goût ; Deshoulieres, Balade, Un joueur d'un commun aveu N'a rien d'humain que l'apparence: Et d'ailleurs il n'eft pas fi facile qu'on pense Souvent quoique le cœur, quoique l'efprit foit bon, On finit par être fripon. Deshoulieres, Réfléxions diverses. Et de termes fçavans fit un galimatias Pour charmer des efprits qui ne l'entendoient pas. L'Auteur de l'Art de prêcher. Un Laquais manque-t-il à rendre un verre net? Condamnez-le à l'amende, ou s'il le caffe au foüet. Racine, dans les Plaideurs. Ma Robe vous fait honte ; un Fils de Juge, ah fi! Tu fais le Gentilhomme. Hé Dandin, mon ami... Là-même. Quand je vois le Japon ... Quand aura-t-il tout vû? Oh! pourquoi celui-là m'a-t-il interrompû? Là-même. Quiconque Quiconque a beaucoup vú, La Fontaine. Rien peut-il égaler fes charmes précieux ? Quinault. La Rime Suffifante n'eft reçûe que dans les cas qui font exprimez dans les trois Regles précedentes, & qu'il faut avoir préfens, fçavoir: Quand on employe des Monofyllabes: Quand l'Appui eft fuivi d'une on de plufieurs confones refonantes : Quant cet Appui eft une diphtongue. Encore faut excepter les diphtongues ay & en, lors qu'elles ont le fon des fimples voyelles e & u. Hors de ces trois cas la Rime Riche eft d'une néceffité indifpenfable. J'ajoûte que dans ces cas même elle eft toûjours plus élégante ce qui fait que nos Ecrivains exacts ne manquent guére de l'employer, lorfqu'il y a nombre des Rimes d'une même terminaifon. Ainfi l'on remarque qu'ils évitent les Rimes fuivantes & femblables: H |