Imágenes de páginas
PDF
EPUB

pophagorum Differtatio. Ultraj. 1683. P.PETIT. in-8°. M. de Bauval porte de cet Ouvrage le même jugement que du précedent.

20. In tres priores Aretai Libros Commentarii. Una cum Differtatiuncula de Petiti Vita & copiofos in eofdem Commentarios indice. Londini 1726. in 4°. pp. 128. C'est M. Maittaire qui a publié cet Ouvrage pofthume, & qui a dreffé la Vie de Petit qui eft à la tête.

21. Il a fait auffi quelques Poëmes Latins qui ont été publiez en differens tems; tels font, Lutetia defiderium de Ludovici Magni in Urbem redita. Vitilitigator, &c. Celuici roule fur la chicane. Il le fit contre un de fes alliez, qui lui avoit fufcité un procès, & il y décrit ingénieufement toutes les rufes qu'un plaideur employe pour foûtenir une mauvaise cause.

Il avoit compofé outre cela un grand nombre d'Ouvrages qui n'ont point été imprimez, & dont on peut voir la lifte dans fon Eloge dreffé par M. Nicaife & dans le Journal des Sçavans du 18. Avril 1689.

[ocr errors]

P.PETIT.

V. fon Eloge par M. Nicaife, Journ. des Sçavans du 12. Janvier 1688. Baillet Jugem. des Sçavans.

MATTHIEU PALMIERI,

M. PAL- MA Florence vers l'an 1405.

ATTIEU Palmieri naquit

MIERI,

رد

Jean-Baptifte Gelli dans fes Capricci del Botaio Firenza. 1548, in-8°, fait parler ainfi fon Tonnelier ; » Reffouvenez-vous un peu de Mat» thieu Palmieri, votre voifin, qui » a été toute sa vie, Apoticaire, & » qui cependant fe rendit fi habile » dans les Belles Lettres,que les Flo, »rentins l'envoyerent en ambaffade » au Roi de Naples; emploi qui lui » fut donné uniquement pour la ra» reté du fait, & afin qu'on vît en » lui un homme qui, quoique d'une baffe condition, s'étoit appli » qué à l'étude fans abandonner fa » profeffion; & je me fouviens d'a » voir oui dire que ce Prince s'é

cria après l'avoir entendu : Quels >> doivent être les Medecins de Flo »rence, puifqu'il y a des Apoticai a res fi habiles!

Il est étrange, & prefque incroya M. PALble, que Gelli, qui demeuroit à Flo- MIERI. sence, & qui fçavoit la maifon où il" avoit demeuré, ait ofé debiter fi hardiment une fauffeté fi injurieuse à Palmieri, qui étoit d'une des premieres familles de cette Ville, & que perfonne n'ait relevé ce qu'il dit,qu'il étoit d'une baffe condition.

Il eft vrai que Palmieri étoit du Corps des Apoticaires, mais il ne s'enfuit pas de là qu'il fût de baffe condition. Ceux qui font un peu au fait de l'Hiftoire de la Republique de Florence, fçavent que perfonne n'y étoit admis aux Charges fans être aggregé à quelque Corps de Marchand ou d'Artifan, ce qui lui donnoit un air plus populaire. Or les Palmieri étoient depuis longtems aggregez au Corps des Apoticaires, qui étoit un des plus confiderables, & ils exerçoient cette profeffion noblement. Gelli ne pouvoit pas ignorer cela ; mais comme il étoit lui-même d'une baffe naiffance & artifan, il tâchoit de déprimer les autres Sçavans, pour les mettre à fon propre niveau.

[ocr errors]

M. PAL

MIERY.

Palmieri étoit donc d'une famille confiderable à Florence, & fes ancêtres ont poffedé les premieres Charges de la Republique; ce qui lui a fait donner par Barthelemi Scala le nom de primarius Civis. Alemanno Rinuccini dans l'Oraison funebre de Palmieri, témoigne que fa famille étoit originaire d'Allemagne; fair qui eft affez probable par la parenté qu'elle a avec celle des ContiGuidi, qui en eft inconteftable

ment venuë.

Si Gelli s'eft trompé en faifant Palmieri de baffe condition, il s'eft trompé encore en rapportant le motif qui lui procura l'Ambaffade auprès du Roi de Naples, puifqu'il avoit déja été dans ce tems-là employé à des négotiations importantes & à des affaires confiderables.

Premierement en 1439. année où il étoit encore fort jeune, il fe trouva au Concile de Florence, comme il le marque lui-même dans fà Chronique.

Le premier Novembre 1445. il fut élu Prieur, & il en exerça la Charge pendant ce mois & le fui

vant.

En 1453. il fut chargé de faire M. PA FOraifon funebre de Charles Mar- MIERL fuppini Secretaire de la Republique.

Ce fut en 1455. qu'il fut envoyé en Ambaffade à Alphonfe Roi de Naples, & l'on trouve dans quelques Merhoires manufcrits de Ci nelli, qu'il harangua ce Prince en trois Langues, en Espagnol, en Latin & en Italien.

Il paroît par le Catalogue des Gonfaloniers de Juftice, dreffé par Jacques Nardi, qu'il remplit cette dignité pendant les mois de Septembre &.d'Octobre de la même année 1455.

Au mois de Juin 1466. il fut envoyé à Rome, pour folliciter la Canonifation du B. André Avelin, & enfuite à Sienne pour y négocier quelques affaires.

Au mois de Septembre de la même année il fut de nouveau envoyé à Boulogne au Cardinal Legat.

fi

L'année fuivante 1457. il fut choipour être du Confeil des dix, & on l'élut pour la feconde fois Prieur le 1. Novembre 1468.

Enfin l'an 1473. il alla à Rome

« AnteriorContinuar »